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Les Saint-Simoniens (XIXe siècle)

Publié le 22/02/2012

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Saint-Simon et ses disciples proposent une utopie industrialiste où le bonheur commun serait le fruit d'une organisation sociale centrée sur la production et le travail. Le système industriel apporterait l'abondance et l'amélioration du sort des plus pauvres. Les hommes et les ressources seraient gouvernés par l'élite des entrepreneurs. L'industrialisme saint-simonien prend appui sur une aspiration religieuse qui exalte la fraternité. Dans le "Nouveau Christianisme", Saint-Simon s'appuie sur le message de l'Évangile comme morale qui fera fraterniser les entrepreneurs et le prolétariat. Après 1826, l'école saint-simonienne se transforme en "Église" autour de deux pères, saint Armand Bazar et Prosper Enfantin. L'appel au sentiment et à la régénération de l'humanité par l'amour prend une place croissante dans les préoccupations des Saint-Simoniens.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Les saints-simoniens A la mort de Saint-Simon, en 1825, ses disciples transformèrent peu à peu sa pensée en une sorte de message mes­ sianique et s'organisèrent comme une secte religieuse.A /' époque,leurs idées influen­ cèrent de nombreuses personnalités des milieux industriels, bancaires et éco­ nomiques.

L'héritage de Saint-Simon Saint-Simon préconisait une société tech­ nocratique dirigée par une société "d'industriels" (tous ceux qui jouent un rôle décisif dans la production écono­ mique), à qui, selon lui, il faudrait accor­ der la propriété privée des moyens de production.

Soucieux de répandre le mes­ sage de leur maître défunt, les saints-simo­ niens fondèrent un journal, Le Producteur, et organisèrent en 1829 une série de conférences, qui furent ensuite publiées sous le titre de Doctrine de Saint-Simon: Exposition.

Ils voyaient dans l'histoire une alternance d'époques "d'ordre" et de "désordre", l'humanité progressant et s'élevant sans cesse par le passage d'une époque à l'autre.

Selon eux, l'humanité en était arrivée à un point où aucune révolu­ tion n'était plus nécessaire au progrès; une évolution pacifique devait en effet être suffisante pour lui permettre d'atteindre rapidement le stade final de la fraternité universelle.

Les saints-simoniens insis­ taient en particulier sur la nécessité de supprimer le droit d'héritage, créateur d'une classe d'oisifs et de parasites, l'unique héritier devant être l'Etat.

1820- 1850 Le saint-simonisme, une nouvelle Eglise En 1831, la famille saint-simonienne comprenait soixante-dix-neuf adeptes.

Les saints-simoniens, convaincus que le progrès spirituel accompagne la marche de l'humanité vers la société parfaite, affir­ maient que le christianisme était une reli­ gion dépassée.

Ils créèrent donc une nou­ velle Eglise, dont la doctrine, sur certains points, était exactement opposée au chris­ tianisme.

Par exemple, à l'ascétisme, ils opposèrent la "réhabilitation de la chair" et le culte de la femme.

Leur communauté s'installa à Ménilmontant.

En 1832, soupçonnés de pratiquer la mise en commun des femmes, on les accusa d'outrage à la moralité publique et aux bonnes mœurs, ainsi que d'organisation de réunions illicites.

Un certain nombre de membres furent condamnés et emprison­ nés, les autres se dispersèrent.

Mais le saint­ simonisme ne mourut pas complètement, certains grands industriels et financiers du Second Empire (Lesseps, les frères Pereire, etc.) ayant été disciples de Saint-Simon ou de Bazard.

Repères chronologiques 1829 : Fourier, Le Nouveau Monde in­ dustriel et sociétaire - 1830 : chute de Charles X; avènement de Louis-Philippe l" -1848 : Marx et Engels publient Le Manifeste du parti communiste - 1850: loi Falloux sur la liberté d'enseignement.. »

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