Le voyage en Egypte de Pierre Bolon du Mans

« « applaty en touasses dessus lesquels ils ont coustume se­ mer de la nigelle franche »; les nombreuses espèces de chè ­ vres et les gazelles, « qu'ils tuent à la harquebuse par les campagnes»; sur les marchés, il note l'abondance de pois­ sons, frais et salés, pêchés dans la mer ou dans le Nil, les fruits exotiques, grenades, bananes, oranges et limons, figues, caroubes; la « blanche moëlle » à goût d'artichaut que les paysans récoltent au sommet des palmiers et que les Anciens appelaient « cer­ veau de la palme ».

Il remar­ que que les Alexandrins pos­ sèdent tous des « rats de pha­ raon » ou « ichneumons » (les mangoustes) domestiques, qui mangent les rongeurs et les serpents ; qu'ils dorment sur les toits en terrasse de leurs maisons sur une petite couverture en guise de lit -et c'est pourquoi ils connaissent si bien le cours des étoiles.

A Rosette, enfouie sous les pal­ miers, Pierre Bolon admire les jardins bien entretenus où poussent bananiers, papyrus, canne à sucre et sycomores, et dont les ha ies abritent tout un peuple de caméléons .

Les buffles, les bœufs et les chè­ vres lu i paraissent « moult grands », les moutons à laine noire « gros et gras ».

La ga Îté du Ca ire L a troupe descend le Nil en direction du Caire , et le long des berges se succè­ dent les villages aux. »