le Test de Turing
Publié le 25/03/2023
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«
le Test de Turing :
En 1950, le mathématicien britannique Alan Mathison Turing, proposait le «
jeu de l’imitation » (soit “imitation game” en anglais) qui fixait un but à la science
naissante des ordinateurs qui ne s'appelait pas encore « informatique ».
Ce
professeur à l’Université de Manchester est né à Londres en 1912 et est mort à
Wilmslow en 1954.
Ces travaux vont permettre à l'informatique de devenir une
véritable science.
En effet, dix ans avant le commencement des recherches sur
l’intelligence artificielle, le groupe Ratio Club composé de chercheurs en
cybernétique et en électronique comme Alan Turing étudie déjà l’intelligence des
machines.
C’est d’ailleurs ce dernier qui en 1947 parle en premier de la notion
d'intelligence des ordinateurs.
Il cherche à savoir s’il est possible pour une machine
de présenter un comportement intelligent.
C’est donc ce qui amène Alain Turing à
publier l’article ”Computing Machinery and Intelligence” dans lequel il parle d’un jeu
d’imitation qui consiste à ne plus pouvoir distinguer la machine de l’être humain.
Il
aide alors à comparer les comportements intelligents de ceux qui ne le sont pas.
Ce
test désormais célèbre et encore utilisé de nos jours dans le domaine de
l’intelligence artificielle se nomme le test de Turing.
Ainsi, nous pouvons nous
demander si le test de Turing est réellement une bonne manière de déterminer si
une machine peut être intelligente.
Pour répondre à cette question, nous allons
commencer par étudier le test de Turing puis nous définirons l’intelligence.
Il nous
sera alors possible de comparer le test de Turing aux définitions de l’intelligence
pour déterminer si celui-ci à un réel intérêt pour discerner l’intelligence d’une
machine.
Le test de Turing a pour but d’évaluer l’intelligence d’une machine.
Il est fondé
sur la faculté de celle-ci à imiter la conversation humaine.
Ainsi, pour Turing,pour
distinguer une machine intelligente d’une machine qui ne l’est pas il faut confronter
un être humain à une intelligence artificielle par l'intermédiaire de terminaux.
Ces
derniers sont généralement des ordinateurs afin que l’écriture n’influence pas
l’examinateur.
Dans une pièce, un humain pose des questions aux deux autres
individus séparés dans deux autres pièces différentes.
L'un d’eux est une machine
tandis que l'autre un humain.
Les questions et les réponses forment une
conversation.
Finalement, l’examinateur doit pouvoir déterminer quelles réponses
proviennent de la machine.
S’il y parvient, la machine a passé le test et peut être
considérée comme intelligente.
Donc plus celle-ci est intelligente, moins elle se
distingue d’un humain.
Alan Turing avait prédit que les ordinateurs seraient un jour
tous capables de parvenir à réussir le test.
En effet, il estimait qu’en l’an 2000, des
machines avec 128 mégabytes de mémoire réussiraient facilement le test.
Cependant cela n’as pas été le cas, en effet, les ordinateurs actuels ont dépassé
cette capacité de mémoire mais un faible nombre d’entre eux parviennent à
véritablement réussir le test de Turing.
Le premier programme à passer le test se
nommait ELIZA: grâce à un code simple et court, le programme se contente de
renvoyer les questions posées en imitant un psychologue.
On peut aussi parler du
programme PARRY: celui-ci à passé le test en se faisant passer pour un
schizophrène paranoïde, ramenant la plupart des questions à son sujet.
Mais peu
d’intelligence artificielle ont pu passer le test sans "tricher''.
En effet, ELIZA dupe le
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jury en prenant l’identité d’un psychologue, PARRY celle d’un schizophrène
paranoïde.
On peut aussi parler d’une intelligence artificielle du nom de Eugène
Goostman qui s'est imprégné des traits d’un adolescent Ukréniens de 13 ans.
Il
justifiait ces incohérences par des erreurs linguistiques.
Ce test a connu quelques
améliorations au fil du temps grâce à des concours annuels (tel que le prix Loebner)
qui ont rendu ce test plus formel.
En effet, le jury savait par avance que certains de
leurs interlocuteurs étaient des machines.
Ce paramètre n’étant pas présent lors de
l’invention du test de Turing, il faussait grandement les résultats.
Certains
programmes ont utilisé une grande base de données de vraies conversations (aussi
appelée “base d’exemples”).
Mais cela mène à un grand manque de cohérence et
donc à une incapacité de traiter de nouveaux sujets.
Par conséquent, elle ne
parvient pas à réussir le test.
La technique du machine learning consiste à utiliser
des probabilités statistiques pour donner aux ordinateurs la capacité d'apprendre par
eux-mêmes sans programmation explicite.
Il peut être difficile d'affirmer que
l’intelligence artificielle est réellement intelligente parce qu’elle ne peut reproduire
une simple conversation humaine.
L’intelligence artificielle et notamment le test de
Turing, ont permis l’invention des CAPTCHA qui permettent de manière automatique
de distinguer les ordinateurs des humains.
Ainsi donc, cet outil permet de
différencier les utilisateurs réels des utilisateurs automatisés.
Il est utilisé par tout
site web qui souhaite limiter l’utilisation par les robots.
Les CAPTCHA fonctionnent
en fournissant des informations à un utilisateur qui doit les interpréter.
Auparavant,
ils produisaient des lettres et des chiffres déformés ou superposés que les
utilisateurs devaient ensuite soumettre dans un champ de formulaire.
La distorsion
des lettres rendait la tâche difficile à ceux qui voulaient interpréter le texte et
empêchait l’accès jusqu’à ce que les caractères soient vérifiés.
Cette méthode
repose sur la capacité d’un humain à généraliser et à reconnaître de nouveaux
modèles sur la base d’une expérience passée variable.
En revanche, les robots ne
peuvent souvent que suivre des modèles fixes ou saisir des caractères aléatoires.
En raison de cette limitation, il est peu probable que les robots devinent
correctement la bonne combinaison.
Depuis l’introduction des CAPTCHA, des robots
utilisant l’apprentissage automatique ont été développés.
Ceux-ci parviennent mieux
à identifier les CAPTCHA traditionnels à l’aide d’algorithmes formés à la
reconnaissance des formes.
En raison de cette évolution, les nouvelles méthodes
CAPTCHA se fondent sur des tests plus complexes.
Par exemple, le reCAPTCHA
exige de cliquer dans une zone spécifique et d’attendre jusqu’à ce qu’une minuterie
s’écoule.
Nombreuses sont les personnalités, comme Elon Musk, à affirmer la
supériorité intellectuelle des intelligence artificielle.
En effet, celles-ci ont battu le plus
grand joueur d’échec ainsi que le plus grand joueur de go et ont permis d’envoyer
l’homme sur la lune, et bien plus encore.
Dans chacune des deux thèses, une
définition différente de l’intelligence est construite: pour Turing, l’intelligence se
rapproche du comportement humain mais pour Elon Musk, c’est une une intelligence
technique et novatrice:il est donc important de définir l’intelligence pour déterminer si
le test de Turing est une bonne manière de déterminer si les machines peuvent être
intelligentes.
Nous allons alors tenter de définir l’intelligence afin de savoir si cette définition
correspond au test de Turing.
A l’époque moderne, l’intelligence passe par la
science.
Si cette science est, pour les Grecs, une recherche de certitude afin
d’atteindre la finalité, elle est à l’époque moderne, une recherche de précisions qui
passe par des instruments de mesures: c’est la définition d’Elon Musk.
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conséquent, ici, l’intelligence artificielle dépasse de loin notre intelligence.
Elle
s’inscrit dans le cours du développement du mythe, du progrès et de la technique
(aller sur la lune, piloter des voitures artificielles, remplacer des organes humains
etc…).
L’intelligence ne tend pas vers une recherche de la finalité, ou une recherche
d’un but mais vers la recherche de puissance et de performance.
On s’aperçoit en
effet d’une augmentation constante de la puissance de nos téléphones, de nouvelles
machines toujours plus performantes.C’est l’apparition du paradigme technocratique
où tous les problèmes et solutions deviennent techniques.
Le test de Turing ne
prend pas cette définition de l’intelligence, elle part d’une intelligence propre à
l’homme, hors le propre de l’homme est d’être un être conscient et intelligent.
C’est
pour cela que Locke introduit la notion d’identité personnelle, c’est à dire que
l’intelligence de l’homme est la conscience que....
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