L'arrivée des Hollandais en Afrique
Publié le 20/03/2012
Extrait du document
A mesure que s'étendait la population de la colonie du Cap, les Hollandais progressèrent toujours plus loin vers l'est, dans la direction de l'océan Indien. En 1736, un groupe hollandais de chasseurs d'éléphants, conduit par Hermanus Hubner, traversa la Great Fish River et la rivière Kei. Ils atteignirent ainsi le Transkei (le territoire au-delà de la Kei) où vivaient les tribus belliqueuses des Xhosas et des Bantous. En 1752, une expédition officielle reconnaissait la partie orientale du Cap et dressait des cartes très précises de la région.
«
venturaient jamais dans l'arrière-pays.
Ce furent
les Hollandais qui, les premiers, poussèrent plus
avant en
Afrique méridionale .
Le 7 avril1652, un
groupe de quatre-vingt-dix hommes commandés
par l'énergique Jan van Riebeeck débarquait et
hissait le
drapeau de la Compagnie des Indes
orientales réunies, dans la baie de la Table.
Ils
voulaient établir
un poste où les navires reliant les
Pays-Bas et les Indes orientales
pourraient s'ap
provisionner en eau, en légumes et en bois de
chauffage.
Les plantes cultivées
par les Néerlan
dais faisaient
parfaitement l'affaire.
Pour trouver
les quantités de viande nécessaires, ils envoyèrent
des expéditions le long de la côte et dans l'arrière
pays
pour chasser le gibier et obtenir de la viande
de boeuf, en
pratiquant le troc avec les Hotten
tots.
En outre, les colons néerlandais évitaient de
quitter les alentours immédiats de leur fort de la
baie de la Table.
Les connaissances
qu'on avait de
l'arrière-pays ne progressaient donc pas.
En 1681, un groupe de Namaquas se présenta au
poste hollandais.
Les
Namaquas, tribu de la fa
mille des
Hottentots, qui habitaient au nord de la
ville
du Cap, sur la côte atlantique, apportaient
des fragments d'un riche minerai de cuivre prove
nant d'une montagne au bord d'un grand fleuve.
Ils indiquèrent aussi que de grands hommes noirs,
qui
n'étaient pas comme eux, vivaient de l'autre
côté du cours d'eau.
Le gouverneur hollandais Si
mon van der Ste!, très intéressé par ce minerai de
c·1ivre, se demanda si l'endroit décrit par les Na
maquas n'était pas le Mwanamutapa, une région
très riche gouvernée
par un potentat de race noire .
Durant les deux années qui suivirent, trois expédi
tions
partirent vers ce territoire.
Mais elles ne ren
contrèrent
qu'une région inhospitalière que plu
sieurs années de sécheresse avaient transformée en
désert.
Les colons
durent donc s'en retourner sans
le moindre résultat.
En août 1685, Van der Ste! se
mit lui-même en route, suivi de cinquante-six Eu
ropéens et de quelques serviteurs hottentots.
L'ex
pédition était pourvue de chevaux, de mulets, de
boeufs, de sept chariots bâchés, de huit voitures et
d'un carrosse.
Elle emmenait également un bateau
pour traverser le fleuve, sur la rive opposée du
quel devait se trouver l'empire du
Mwanamuta-
A gauche: Gravure de François fe Vaiffant (1753-1824) montrant
des Ho/lento/s .
C'est ce type
d'autochtone que tes HoUandais
rencontrèrent tout d'abord sur
fe sot africain.
Ci-dessou s: Spécimen de minerai
de cuivre du Koperberg .
Les Hot
tentots en apportèrent des échan
tillons aux HoUandais qui
s'é taient établis en Afrique australe .
Ci-dessous:
Le Koperberg, dans fa région de f'actue{{e Springbok.
C'est un dessin du journal de Si mon van der Stef, exécuté durant fe voyage qu'if fit vers fe pays des
Na maquas.
If estima que fe cuivre
ne se prêtait pas à une exploita tion, à cause de son trop grand
éloignement de fa côte.
pa.
Les Hottentots conduisirent l'expédition dans
une région marécageuse et escarpée.
Ce fut un
voyage particulièrement difficile.
En dépit de
nombreux déboires, trois mois après son
départ
de la baie de la Table, l'expédition atteignait le
Koperberg, là
où s'élève aujourd'hui la ville de
Springbok .
Deux semaines furent consacrées
au
ramassage du minerai de cuivre et à la reconnais
sance des environs .
Ensuite, l'expédition passa en
core un mois à explorer la région comprise entre le
Koperberg et la côte.
Il fallut bien constater que la
côte était sauvage et
qu'on ne trouverait nulle part
de l'eau potable.
Toutefois, l'expédition avait
réuni de nombreuses informations géographiques
sur la région, même
si l'on n'avait pu trouver "le
Grand Fleuve" promis à dix jours de marche au
delà de la montagne, et même
si le Koperberg était
trop éloigné
pour que l'on pût envisager une ex
ploitation lucrative du cuivre.
A mesure que
s'étendait la population de la colo
nie du
Cap, les Hollandais progressèrent toujours
plus loin vers l'est, dans la direction de l'océan In
dien.
En 1736, un groupe hollandais de chasseurs
d'éléphants, conduit
par Hermanus Hubner, tra
versa la
Great Fish River et la rivière Kei.
Ils at
teignirent ainsi
le Transkei (le territoire au-delà de
la Kei)
où vivaient les tribus belliqueuses des Xho
sas et des Bantous.
En 1752, une expédition offi
cielle reconnaissait la partie orientale du
Cap et
dressait des cartes très précises de la région.
L'ex
pédition ne
put néanmoins poursuivre ses recher
ches sur
l'autre rive de la Kei, car elle fut en effet
attaquée
par des guerriers bantous.
Cependant, le Grand Fleuve, qui devait se trouver
de
l'autre côté du Koperberg, continuait à préoc
cuper les colons.
On en parlait désormais comme
de la
Grande Rivière, bien que personne ne l'eût
jamais vue.
Le premier Européen qui traversa le
cours
d'eau était le chasseur d'éléphants Jacob
Coetsee.
Il le découvrit en 1760 alors qu'il cher
chait de l'ivoire.
C'est seulement au mois d'août
1779 que le colonel Robert Jacob Gordon parvint
à atteindre l'embouchure de la Grande Rivière,
sur la côte atlantique.
Il lui
donnerait alors le nom
d'Orange en honneur de la maison royale néerlan
daise.
197.
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