Jacques de Vaucanson
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
«
"double croisure" et qui fonctionnait automatiquement ; Vaucanson cherchait à éliminer le plus possible l'interventionde l'ouvrière, davantage pour obtenir une meilleure qualité du fil plutôt que pour améliorer le rendement.
Il se trouvaque toutes les conditions furent réunies à la fois, mais il lui fallut plusieurs années pour arriver à un résultatsatisfaisant ; ce n'est qu'en 1749, après de nombreuses expérimentations, qu'il se résolut à décrire son tour àdévider.
Il chercha aussi longtemps le mécanisme d'un nouveau moulin à faire l'organsin.
Pour animer d'une rotation régulièreles fuseaux de ce moulin, il inventa une sorte particulière de chaîne, et pour faire la chaîne, une machine-outilspéciale.
Ce moulin fut mis en service en 1751 et peu après on commença à construire à Aubenas, dans l'Ardèche,un vaste atelier dans lequel furent installés cent moulins à organsiner.
Entre temps, Vaucanson avait imaginé le premier métier à tisser entièrement automatique ; l'énergie nécessairepouvait être fournie par une chute d'eau ou par un animal tournant un cabestan, la chaîne s'ouvrait, la navettepassait la trame, le battant frappait l'étoffe sans que l'ouvrier ait à intervenir.
Un modèle de ce métier fut construitvers 1745 ; deux ans plus tard, Vaucanson, s'inspirant de réalisations antérieures, y appliqua un mécanismepermettant de confectionner des étoffes façonnées.
Avec la filature, le tissage de la soie aurait pu être transformé,mais le métier à tisser ne fut jamais mis régulièrement en service.
Seul le moulin à organsin, malgré de très vivescritiques de tous ordres et un grand nombre d'échecs financiers, connut une longue carrière.
La prospérité de lamanufacture dauphinoise de Jubié, qui ne cessa de s'accroître jusque sous l'Empire, démontra à elle seule tout leprofit que l'industrie de la soie retirait des talents du grand inventeur.
Pendant plus de trente ans, l'administration et les industriels soumirent à Vaucanson un grand nombre de problèmesdivers : machine pour faire la "damasquite" des Vénitiens et Hollandais, machine pour moirer les étoffes à la manièredes Anglais, perfectionnement des métiers de tapisserie à basse lisse….
Et pendant trente ans, Vaucanson ne cessade déployer un esprit inventif exceptionnel ; il manifestait une compréhension particulière des mécanismes, grâce àlaquelle il renouvela la science des machines.
Dans la réalisation de l'outillage nécessaire à ses travaux, il se montraencore en avance sur son temps ; il a été le premier à utiliser pour la construction d'un tour à charioter, d'unemachine à percer, des dispositifs qui furent les organes essentiels des machines-outils modernes.
Vers la fin de sa vie, Vaucanson se retira rue de Charonne à Paris, dans l'hôtel de Mortagne, loué à vie.
Il avait réunilà une collection de ses chefs-d'Oeuvre, augmentée des machines les plus intéressantes de son époque.
Il y mourutle 21 novembre 1782 et laissa au roi sa collection.
Celle-ci, transportée après la Révolution dans l'ancien prieuré deSaint-Martin-des-Champs, constitua le premier fonds des collections du Conservatoire National des Arts et Métiers..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Vaucanson (Jacques de), 1709-1782, né à Grenoble (Isère), ingénieur mécanicien français.
- Jacques de Vaucanson par Maurice Daumas Conservateur au Conservatoire National des Arts
- Jacques de Vaucanson
- VAUCANSON, Jacques de (1709-1782) C'est en 1737 qu'il confectionne son premier automate, le joueur de flûte.
- VAUCANSON, Jacques de (1709-1782) C'est en 1737 qu'il confectionne son premier automate, le joueur de fl?