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JACQUES CARTIER

Publié le 04/02/2019

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cartier

tion rendue difficile par les rapides, il parvient au village d’Hochelaga, dans une plaine dominée par une colline qu’il appelle Mont-Royal (qui donnera son nom à la future ville de Montréal). En ce lieu, il observe une bien curieuse coutume des indigènes, qui aspirent par de longs tuyaux la fumée produite par la combustion de certaines feuilles séchées: il vient de découvrir le tabac.

 

De novembre à mars, l’expédition hiverne près de Stadacone, souffrant terriblement du froid et du scorbut, qui tue vingt-cinq marins. Cartier n’a plus assez d’hommes d’équipage pour ramener en Europe ses trois navires. Il décide donc d’abandonner La Petite Hermine. Il appareille le 6 mai 1536, ayant à nouveau érigé une croix portant les armes du roi de France avec l’inscription latine: Francisais primus, Dei gratia Francorum rex, régnât (« Le premier Français, roi des Français par la grâce de dieu, règne»). Le 16 juillet, les deux vaisseaux sont de retour à Saint-Malo. Le récit des souffrances endurées n’incite guère les Français à créer des établissements dans ces contrées lointaines, mais un gentilhomme picard, Jean-François de la Roque, sire de Roberval, fasciné par les descriptions du pays, obtient du roi un privilège pour coloniser le Canada, ainsi que le titre de vice-roi et lieutenant général des nouveaux territoires. Humilié par cette injustice, Cartier reste cependant le capitaine des cinq vaisseaux, qui prennent la mer le 23 mai 1541. Le 23 août, l’expédition arrive en vue du havre Sainte-Croix, où deux vaisseaux restent au mouillage. Après avoir déchargé leur cargaison, les trois autres bâtiments repartent avec Roberval. Cartier retourne à Hochelaga mais ne

LE GRAND PASSAGE

 

La découverte du Nouveau Monde n'a nullement mis fin au rêve de la route maritime occidentale vers la Chine et les Indes, plus rapide et moins périlleuse que celle qui emprunte le détroit de Magellan. Beaucoup de marins sont alors convaincus que cette voie plus directe entre l'Atlantique et le Pacifique existe au nord du continent américain : ainsi commence la quête obsédante du passage du Nord-Ouest ou Grand Passage. À l'époque de Jacques Cartier, et même un siècle plus tard, ni les vaisseaux ni les hommes ne sont armés pour affronter les rigueurs du climat arctique, et bien des navigateurs se laissent prendre au piège des glaces. En 1867, le Britannique John Franklin y perd ainsi ses deux navires, et trouve la mort en tentant de traverser à pied les étendues gelées. Ce n’est qu'en 1903 que le Norvégien Roald Amundsen réussit enfin à trouver une voie libre. Onze ans plus tard, l’ouverture du canal de Panama ôte beaucoup de son intérêt à cet itinéraire difficilement praticable.

cartier

« Jacques Cartier La course ! Québec-Saint- a Malo, créée en 1984, a lieu tous les quatre ans sur 2 896 miles.

Courue en double ou en équipage, elle a été gagnée par Loïc Peyron en 1996 en 8 jours 5 heures et 49 minutes.

Jacques .....

Cartier et ses compagnons sur une carte du Canada (British Ubrary, Londres).

Toujours à la recherche d'un Orient fabuleux, les Français arrêtent l'exploration aux rapides Lachine.

aujourd'hui ce détroit porte son nom.

tt remonte ensuite le Saint-Laurent et arrive, le prem iersep­ tembre, au confluent de la rivière Saguenay.

Le Mont-Royal, futur Montréal Le 14 septembre, Jacques Cartier atteint une petite anse où débouche une rivière qu'il appelle Sainte­ Croix.

tt s'y engage alors jusqu'au village de Stada­ coné (sur le site où sera plus tard fondée la ville de Qu ébec), que les indigènes appellent aussi Canada, c'est-à-dire > en dialecte algonquin.

Là encore, les contacts sont des plus amicaux.

Trouvant à proximité un havre sûr, il y laisse La Grande Hermine et La Petite Hermine, et il continue la remontée du Saint-Laurent avec le seul Émerillon.

Le 28 septembre, il traverse une vaste étendue d'eau formée par un bras du fleuve qu'il baptise lac d'Angoulême O'actuellac Saint-Pierre).

Le 2 octobre, après quelques jours d'une naviga- tion rendue difficile par les rapides, il parvient au village d'Hochelaga, dans une plaine dominée par une colline qu'il appelle Mont-Royal (qui donnera son nom à la future vitte de Montréal).

En ce lieu, il observe une bien curieuse coutume des indigènes, qui aspirent par de longs tuyaux la fumée produite par la combustion de certaines feuilles séchées: il vient de découvrir le tabac.

De novembre à mars, t'expédition hiverne près de Stadacone, souffrant terriblement du froid et du scorbut, qui tue vingt-cinq marins.

Cartier n'a plus assez d'hommes d'équipage pour ramener en Europe ses trois navires.

Il décide donc d'aban­ donner La Petite Hermine.

Il appareille le 6 mai 1536, ayant à nouveau érigé une croix portant les armes du roi de France avec l'inscription latine: Franciscus primus, Dei gratia Francorum rex, regnat («Le premier Français, roi des Français par la grâce de dieu, règne»).

Le 16 juillet, les deux vais­ seaux sont de retour à Saint-Malo.

Le récit des souffrances endurées n'incite guère les Français à créer des établissements dans ces contrées loin­ taines, mais un gentilhomme picard, Jean-François de la Roque, sire de Roberval, fasciné par les des­ criptions du pays, obtient du roi un privilège pour coloniser le Canada, ainsi que le titre de vice-roi et lieutenant général des nouveaux territoires.

Humi- � lié par cette injustice, Cartier reste cependant le � capitaine des cinq vaisseaux, qui prennent la mer E le 23 mai 1541.

Le 23 août, t'expédition arrive en � :;; vue du havre Sainte-Croix, où deux vaisseaux res- :e tent au mouillage.

Après avoir déchargé leur car­ c\'l o gaison, les trois autres bâtiments repartent avec � Rober val.

Cartier retourne à Hochelaga mais ne Vue de .....

Saint-Malo au xvr siècle.

Patrie de Jacques Cartier et de Surcouf, Saint-Malo volt partir de nombreux explorateurs, et de nombreux colons, pour le Nouveau Monde.

Ranquée de ses remparts des Xlf et XIV" siècles, la ville close, très endommagée en 1944, a été reconstruite à l'identique.

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La découverte du Nouveau Monde n'a nullement mis fin au rêve de la route maritime occidentale vers la Chine et les Indes, plus rapide et moins périlleuse que celle qui emprunte le détroit de Magellan.

Beaucoup de marins sont alors convaincus que cette voie plus directe entre l'Atlantique et le existe au nord du continent .llllérie$1n continue pas en amont, la navigation devenant trop difficile.

tt revient à son port et y passe t'hiver.

À la fin du mois de mai 1542, il est presque à court de vivres.

Les indigènes commençant à se montrer hostiles, il décide de rentrer.

La fin de vie discrète d'un grand voyageur Sur la route du retour, il croise à Terre-Neuve Roberval, qui revient avec un nouveau char­ gement.

Ce dernier lui ordonne de faire demi-tour et de t'accompagner, mais Cartier refuse et pour­ suit sa route vers Saint-Malo.

Roberval n'a guère de succès dans son entreprise et doit rentrer sans les richesses escomptées.

Déçu, le roi mésestime l'importance des découvertes de Jacques Cartier.

Celui-ci se retire dans sa ville natale, où il mène une existence relativement effacée; il y meurt en 1557.

Il écrit le récit de ses voyages, publié en 1565, et qui connaît plusieurs éditions successives.

Cependant, la véritable colonisation du Canada c ne commence qu'un demi-siècle plus tard.

.g Plus de trois cents ans après sa deuxième expé­ � dition, on a dégagé en 1848 t'épave de La Petite ffi Hermine, enfouie dans la vase, et on t'a ramenée j, en France en souvenir du premier navigateur &l malouin passé à la postérité.

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