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Histoire LES EXPLORATEURS EN AFRIQUE

Publié le 09/02/2019

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histoire

ensuite se battre contre les réquisitions de main-d’œuvre et le travail forcé dont furent bientôt victimes les indigènes. En vain, car l’explorateur fut rappelé à Paris et les toutes-puissantes compagnies de colonisation purent continuer à exploiter à bon marché l’ivoire et les bois précieux.

 

Face à la Grande-Bretagne, qui entendait dominer l’Afrique orientale du Cap jusqu’au Caire, la France assurait le contrôle des terres situées entre l’Afrique équatoriale et la Méditerranée. À la fin du siècle, une mission fut confiée au commandant d’infanterie de marine, Jean-Baptiste Marchand. Celui-ci devait rejoindre le Nil en partant du Congo. Mais, en novembre 1898, arrivé à Fachoda, il ne parvint pas, face à l’hostilité manifestée par la Grande-Bretagne, à assurer la souveraineté française sur le Nord-Est africain. Il dut rebrousser chemin sur ordre de Paris.

 

Un autre Français, Binger, en 1880, dressa la carte de la boucle du Niger et de la Côte-d’Ivoire. Stanley de son côté, poursuivait ses explorations à partir de la rive méridionale. Il fit don au roi des Belges, Léopold II, d’une immense et riche colonie, elle aussi nommée Congo, aujourd’hui la République démocratique du Congo, l’ex-Zaïre,

Hulton Picture Company

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DATES CLES

1488

 

Bartolomeu Dias double le cap de Bonne-Espérance.

 

1498

 

Vasco de Gama fait escale sur la côte orientale, en route vers les Indes.

 

1616

 

Gaspar Bocarro découvre le lac Malawi.

 

1768-1773

 

James Bruce parcourt l’Éthiopie.

 

1795-1796/1804-1806

 

Mungo Park explore le cours du Niger.

 

1827-1828

 

René Caillié atteint Tombouctou et traverse le Sahara occidental.

 

1854-1858

 

Livingstone acccomplit sa première grande expédition sur le Zambèze.

 

1857

 

Faidherbe fonde le port de Dakar.

 

1857-1858

 

Burton et Speke découvrent les lacs Tanganyika et Victoria.

 

1875-1879

 

Expéditions de Savorgnan de Brazza.

 

1884-1885

 

Conférence internationale de Berlin sur la conquête de l’Afrique.

 

1898

 

Confrontation franco-anglaise à Fachoda.

Scène peinte par Samuel Baker, probablement à Patiko, en Ouganda. Baker et sa femme apparaissent sur la gauche.

 

Illustration tirée du livre de Stanley sur les explorations de Livingstone, publié en 1884.

Livingstone et

 

Stanleysurle

 

Rizizi. Après leur fameuse rencontre, les deux hommes se lièrent d’amitié.

tandis qu’une nouvelle expédition allemande conduite par Nachtigal parcourait le Bornou et les territoires équatoriaux au sud du Tchad. À la fin du siècle, le français Fernand Foureau (1850-1914) réussissait la liaison Alger-lac Tchad.

 

Ainsi, bien qu’il restât beaucoup à faire, il n’y avait plus en Afrique de zones entièrement vierges. Militaires et administrateurs, principalement français et anglais, souvent en conflit, prirent le relais des explorateurs et des missionnaires pour parfaire la connaissance du terrain et, aussi, son appropriation. Concernant la France, des expéditions militaires furent menées contre les États indigènes établis au Niger (conquête du royaume d’Ahmadou, 1890), au Dahomey (royaume de Béhanzin, 1893) ou en Guinée (royaume de Samory Touré, 1898). Dans le même temps, la région du Sahara était en passe d’être soumis, au prix souvent de lourdes pertes (massacre de la mission Flatters en 1881). L’ère des explorations touchait à sa fin, laissant place à celle de la colonisation et de l’exploitation économique.

 Les attaques indigènes furent l’un des nombreux périls que Henry Stanley dut affronter lors de son expédition de 1874 à 1877 en Afrique centrale.

histoire

« Les explorateurs en Afrique puis étendent lentement leur emprise vers l'inté­ rieur; ils y sont rejoints, après la révocation de l'édit de Nantes (18 octobre 1685), par de nom­ breuses familles de protestants français.

Dans ces conditions, l'exploration ne pouvait avoir qu'un caractère sporadique et occasionnel, mais des changements importants allaient avoir lieu vers la fin du xvm• siècle.

La communauté scientifique est avide d'informations précises sur l'état du monde, et l'opposition montante à l'es­ clavage accroît l'intérêt porté à l'Afrique; ainsi est fondé, en 1822, un �tablissement pour esclaves libérés, qui devient l'Etat du Liberia, tandis que la chrétienté évangélisatrice donne naissance au mouvement missionnaire.

Les pays européens en quête de débouchés pour leurs industries nais­ santes accélèrent cette évolution.

La volonté, ' L'expédition conduite par Mungo Park traverse la fabuleuse Rivière Noire, le Niger.

Envoyé en mission par l'Association pour l'Afrique, ce jeune chirurgien écossais périt au cours de sa seconde expédition.

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i L'explorateur écossais �ames Bruce a (à gauche) parcourut I'Ethiopie de 1768 à 1773.

La gravure ci-dessus, datant d'environ 1770, illustre les conditions dans lesquelles il découvrit la source du Nil Bleu.

Ses écrits, en particulier Voyages pour la découverte de la source du Nil, constituent des modèles de description scientifique.

plus ou moins exprimée selon les pays et les époques, de convertir la découverte de territoires inconnus en conquêtes permanentes transforme l'aventure en colonisation.

La ((tombe de l'homme blanc n En 1795, l'Association pour l'exploration des régions intérieures de l'Afrique, association britan­ nique fondée en 1788, décide d'envoyer un jeune chirurgien écossais, Mungo Park, à la recherche d'un fleuve mythique, le Niger .

Mungo Park découvre le fleuve mais ne peut le descendre jus­ qu'à son embouchure.

Fait prisonnier par un potentat local, il réussit à regagner la Grande­ Bretagne après des péripéties terrifiantes.

l:ironie du sort fit que, rescapé d'une mission dans laquel­ le deux hommes seulement l'accompagnaient, il succomba, en 1806, au cours d'une seconde expé­ dition, à la tête d'une équipe de 45 compagnons.

Cette partie de l'Afrique, surnommée la «Tombe de l'Homme blanc>>, a enseveli de nombreux aventuriers.

Vue de..,..

Tombouctou au début du XIX' siècle.

À cette époque, les expéditions européennes s'intéressaient au nord de l'Afrique.

Tombouctou fut une déception : la ville avait cessé d'être depuis longtemps un haut centre religieux et culturel.

Un peu plus tard, en 1830, Richard Lander découvrit l'embouchure du Niger .

Les Britan­ niques purent ainsi en remonter le cours et dres­ ser une carte de l'intérieur.

Ils abolirent l'escla­ vage et créèrent la colonie du Nigeria.

Le nord de l'Afrique intéressait les Allemands et surtout les Français.

René Caillié, parti de Sierra Leone déguisé en marchand égyptien, réussit l'exploit de traverser une région islamisée très hostile aux Blancs: il atteint Tombouctou (1828), puis revient par le Sahara occid�ntal.

À la même époque, d'Abbachi explorait l'Ethiopie.

La solution des énigmes Tombouctou, ville longtemps mystérieuse, se révéla source de désappointements.

Son apogée était passée; ce n'était plus ni le cœur d'un em­ pire ni un foyer intellectuel.

Mystérieuse aussi, depuis l'Antiquité, était la source du Nil.

L'une des branches de ce fleuve puissant, le Nil Bleu, qui prend naissance en Ethiopie, avait bien été identifiée par James Bruce et quelques autres explorateurs, mais la source du Nil Blanc demeurait une énigme.

Le fleuve suivait un cours inconnu avant d'émerger des marais situés au sud de Khartoum.

Des expé­ ditions audacieuses furent lancées pendant les décennies 1850 et 1860 au plus profond de l'Afrique orientale.

Elle conduisit les Britanniques toujours plus au sud, et cette poussée, ambition >- ïl "' f" il a: "' c � >- ;;; ::;;. »

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