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Henry Morton Stanley

Publié le 20/03/2012

Extrait du document

Lors de cette expédition, Stanley et ses hommes durent, à coup de machettes, se frayer un chemin dans les forêts les plus sombres et les plus impénétrables du monde. Les Pygmées leur décochaient des flèches empoisonnées ou parsemaient leur route de lances, elles aussi empoisonnées. La mort exigeait son tribut. Lorsque l'expédition arriva enfin auprès d'Emin, Stanley fut très déçu. Enfin ne souhaitait absolument pas être aidé. Il s'était construit un abri confortable, avait décoré les alentours de nombreuses plantes et s'était constitué une fortune considérable en ivoire....

« "Bonjour, monsieur!" Etonné de m'entendre saluer de la sorte dans une foule de gens de race noire, je me retournai pour voir enfin mon interlocuteur.

Je vis un homme ha­ billé de blanc et le visage le plus noir que j'eusse jamais vu.

Il me sourit.

..

Je lui demandai: "Qui diable es-tu?" "Je suis Suzi, le serviteur du docteur Livingsto­ ne", dit-il en grimaçant et en découvrant des dents d'un blanc immaculé.

"Quoi? Le docteur Livingstone est ici?" ''Oui, Monsieur.'' "Dans ce village?" ''Oui, Monsieur.'' "Tu en es sûr?" "Tout à fait sûr, Monsieur, je viens de le quitter à l'instant." Suzi s'en alla à toutes jambes avertir Livingstone de l'arrivée de Stanley.

Tout d'abord, Livingstone ne le crut pas, mais, bientôt, il vint dans son jar­ din pour saluer Stanley.

"Lorsque je m'avançai vers lui", raconte Stanley, "je vis qu'il était pâle, qu'il semblait très fatigué et qu'il avait une barbe grise.

Il portait une cas­ quette bleuâtre entourée d'un ruban qui avait dû être doré, une veste à manches rouges et un panta­ lon de tweed gris.

J'aurais voulu courir vers lui, mais je fus trop lâche pour le faire sous les yeux de A droite : La vieille casquette bleue de Livingstone avec son bord doré délavé.

Après sa mort, la casquette de Livingstone figura parmi ses biens.

Dans une boîte, se trouvait un shilling et demi, dans l'autre cette casquette histo­ rique.

Ci-dessous, à droite : Lors de la rencontre historique entre Stan­ ley et Livingstone, Stanley portait ce casque tropical .

A gauche: Vue d'artiste inspirée par la rencontre entre Livingsto­ ne et Stanley.

la foule.

J'aurais voulu l'embrasser, mais c'était un Britannique et je ne savais comment il pren­ drait la chose.

Je fis donc ce qui me paraissait le mieux.

Je m'avançai vers lui d'un pas mesuré, enlevai mon chapeau et lui dis: "Docteur Livingstone, je présume?" "Oui", répondit-il avec un sourire amical, tandis qu'il soulevait légèrement sa casquette.

Je remis mon chapeau, et lui sa casquette.

Nous nous serrâmes la main, et je lui dis: "Je remercie Dieu de vous avoir enfin trouvé, docteur." A ces mots, il me répondit: "C'est avec reconnaissance que je vous souhaite la bienve­ nue." L'opposition entre les deux hommes ne pouvait être plus grande.

Le vieux missionnaire n'avait rien perdu de son humanité, de sa confiance iné­ branlable, de son humour et de son amour pour la nature.

Stanley était brutal, imbu de lui-même et plein d'assurance.

Il devait bâtir sa carrière et ser­ vir son journal.

Malgré cela, durant les cinq mois qu'ils eurent à collaborer, une amitié sincère unit les deux hommes, comme père et fils.

Pour Stan­ ley, cette rencontre avait été une expérience in­ croyable et un tournant dans sa vie.

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