Frédéric Cailliaud découvre Méroé

« ne traverse le petit village d'El-Kourou, où il apprend qu'il existe à proximité une cité nommée Merroé ou Me­ rowé.

Pour Cailliaud, qui a fait ce voyage pour retrouver l'emplacement de l'ancienne capitale koushite, c'est une bonne surprise.

Il effectue des relevés, se remémore les textes d'Hérodote, de Stra­ bon et de Diodore de Sicile.

Ses comparaisons l'amènent vite à penser qu'il ne s'agit pas du bon site.

Merroé et Méroé seraient donc deux lieux différents ? Le doute s'installe.

Le 8 février, il aperçoit au nord des pyramides et au pied d'une montagne des ruines avec des colonnes.

Il s'agit du site de Nouri, près du Gebel Barkal.

Quinze py­ ramides sont encore debout ainsi que l'assise de trente autres.

La plus grande mesu­ re 48 m de côté.

Mais pour Cailliaud, aussi importante que soit cette découverte, il ne s'agit pas de l'antique Mé­ roé .

Selon lui, la capitale se trouve plus au sud.

Avec son compagnon, il reprend la route aux côtés de l'armée égyptienne.

La marche est lente, pénible sous la chaleur, les escarmouches sont fré­ quentes.

En mars, ils sont à Berber, grand village au-delà de la cinquième cataracte.

Là, Cailliaud questionne les habi­ tants, qui lui parlent de l'exis­ tence de ruines bien plus au sud.

Le 24 avril 1821, la troupe passe sur la rive orientale et suit le fleuve en direction de Chendi, à cent kilomètres au sud de Berber où elle établit un bivouac.

Avec un guide, Cailliaud s'aventure seul aux. »