Darwin et l'évolution des espèces

« i Le paysage volcanique de l'i1e Bartholomé a dans l'archipel des Galapagos.

Darwin postula que l'isolement avait pennis à des espèces de pinsons , venues du continent sud-américain , d ' évoluer dans des directions originales , en réponse aux contraintes du milieu.

collecta de très nombreux spécimens de plantes, de roches et de fossiles.

Il accumula une multitu­ de d 'observations et réfléchit longuement aux faits qu'il découvrait.

Il avait emmené à bord le livre tout récemment paru du géologue Charles Lye li (1797-1875): Principes de géologie.

C'est à la lecture de cet ouvrage que Darwin acquiert la conviction que la Terre est bien plus ancienne que ne le prétendaient les autorités religieuses.

La révélation des îles Galapagos C'est en Patagonie, à l'extrémité méridionale de l'Amérique du Sud, que Charles Darwin fit une première série d'observations importantes.

Il y découvrit en effet des restes fossilisés de mammi ­ fères qui semblaient nettement apparentés à des espèces act.uelles, comme si les premiers étaient les ancêtres des seconds et que des modifica­ tions avaient donc bien eu lieu au cours du temps dans le règne animal.

Mais c'est un peu plus tard, dans le Pacifique, que Darwin fut confronté à un exemple encore plus marquant du mécanisme de l'évolution .

Dans l'archipel des Galapagos , à 900 km du conti­ nent sud-américain, le naturaliste observa une quinzaine d'espèces locales de pinsons, toutes différentes des espèces continentales: les diffé­ rences résidaient principalement dans la forme et la longueur du bec.

Darwin formula l'hypo­ thèse qu'à une époque reculée les pinsons venus du continent s' étaient retrouvés isolés aux Gala­ pagos et avaient dès lors connu une évolution spécifique , s' adaptant à un environnement et à un mode de vie nouveaux.

À son retour en Angleterre en 1836, il exploi­ ta ses notes et ses observations en les augmentant continuellement par les renseignements qu 'i l dégageait de ses lectures et par les informations apportées par ses nombreux correspondants.

Le fruit de ce travail paraît de 1840 à 1843 sous le titre: Zoo/ogy of the Voyage of the Beagle.

i La résidence de A Charles Darwin à Orpington dans le comté du Kent .

Il y vécut avec son épouse et ses quatre fils jusqu 'à la fin de sa vie.

Aujourd 'hui , elle abrite un musée consacré à son œuvre.

À leur arrivée ..,.._ les pinsons se sont installés dans tout l'archipel des Galapagos .

Mais les conditions écologiques différentes d 'une île à l ' autre ont fait qu'ils ont évolué indépen ­ damment les uns des autres sous l'action de la sélection naturelle .

Sa vocation de naturaliste étant cette fois défi­ nitive , il devient le secrétaire de la Société géolo­ gique de 1838 à 1841 , et se lie d'amitié avec le géologue Charles Lyell.

La sélection naturelle En 1837 , dans son journal, Darwin consigne l'ob­ servation qui sera à l'origine de son travail de réflexion sur l'évolution des espèces: «En juillet , je débute mon premier cahier de notes sur la transmutation des espèces.

J'avais été grande­ ment frappé en mars dernier par les caractéris­ tiques des fossiles sud-américains et par les espèces de l'archipel des Galapagos.

Ces don­ nées sont à l'origine de mes opinions. » En ?838, ses réflexions sont alimentées par la lecture de l'Essai sur le principe de la population de Thomas Malthus: Darwin est frappé par l'argu­ ment selon lequel toute population humaine en vient éventuellement à surpasser ses ressources et se trouve alors précipitée dans une concurren­ ce avec d'autres populations pour l'obtention de vivres et de combustibles -concurrence qui , de pair avec les famines et les épidémies , fixe des. »