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CORSAIRES ET PIRATES

Publié le 06/02/2019

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privée qui obtient de grands succès contre le commerce anglais et hollandais. Il réussit à saisir quatre-vingt-un bateaux au cours de six batailles, et le roi Louis XIV le récompense en le nommant lieutenant. Il est fait prisonnier en 1689, mais s’échappe de Plymouth en ramant pendant cinquante-deux heures vers la côte française. Nommé capitaine de vaisseau, il dispose d’une petite escadre avec laquelle il multiplie les croisières en mer du Nord contre les navires portant pavillon anglais ou hollandais. En 1694-1695, le blocus de Dunkerque par les flottes ennemies affame les Français, et la ville est bombardée à deux reprises. Mais Jean Bart continue de se battre et reprend aux Hollandais un convoi d’une centaine de navires porteurs de blé russe, qu’il débarque sur la côte française. Cet exploit lui vaut d’être anobli par Louis XIV

 

Si le nom de Jean Bart reste définitivement attaché à Dunkerque, celui de Duguay-Trouin (1673-1736) est lié à Saint-Malo. Ses ancêtres sont de riches armateurs malouins. Précoce, Duguay-Trouin commande son premier corsaire à 18 ans. Dès lors, il est lancé dans la guerre de course contre les Anglais et les Hollandais, principalement dans la Manche, en mer d’Irlande et en mer du Nord. Sa vaillance au combat et ses exploits le font considérer par les marins comme un nouveau Jean Bart. Le Malouin se lance dans des expéditions de plus en plus périlleuses. En septembre 1711, il réussit à prendre d’assaut Rio de

 

Janeiro, réputée imprenable. Cette lucrative prouesse lui vaut sa fameuse réputation.

 

Le succès de ses expéditions est notamment dû à l’appui inconditionnel qu’il reçoit du secrétaire d’État Pontchartrain dont l’objectif est de faire évoluer les combats navals de course en une fructueuse « industrie » pour la France, ce qu’il réussit.

 

Robert Surcouf (1773-1827) fait d’abord l’apprentissage du métier de marin sur un navire de commerce. Après la Révolution française, il entreprend des guerres de course contre les Britanniques implantés dans le golfe du Bengale. A cette époque, la supériorité navale de ceux-ci sur les Français est écrasante, et, à cause de la ruine de sa marine, Napoléon Ier donne toute liberté aux initiatives individuelles de corsaires comme Surcouf, qui permettent de déstabiliser la « perfide Albion ». Après de lointains voyages et de nombreuses prises, Surcouf revient en France en 1801, et investit ses richesses dans de nouveaux bateaux. Après la chute de l’Empereur, il se lance dans le commerce maritime et devient l’un des premiers armateurs français. Il reste le dernier grand corsaire français.

 

Aujourd’hui, si les corsaires ont disparu des mers, on ne peut pas en dire autant des pirates qui continuent activement d’écumer au large de nombreuses îles telles les Antilles, Bornéo, les Philippines... Pillant les plaisanciers, rackettant les pêcheurs, dépouillant les équipages des pétroliers, on les a même vus aborder des boat people.

« c "' J al Corsaires et pirates Le magnifique roman de Robert Louis Steven­ son, L'ile au trésor; publié en 1883, rend immédia­ tement célèbre son auteur, alors âgé de 33 ans.

Dans une atmosphère étrange, l'intrigue met en scène un jeune garçon, Jim, qui rencontre dans une auberge isolée, un vieux marin au visage balafré, Billy Bones, sur lequel pèse une obscure menace.

Celle-ci se précise le jour où un mysté­ rieux aveugle remet à Jim, le héros de l'aventure, "l'emblème noir», qui annonce un massacre dans le monde des pirates.

Peu après, Billy Bones est assassiné, et le jeune garçon est mis sur la piste d'un trésor caché par le capitaine Flint dans une île déserte.

Les pirates donnent l'assaut à l'auberge, mais Jima déjà pris le large ...

Vé ritables diables des mers, craints par les navigateurs autant que par les autorités aux­ quelles ils échappent sans cesse, les pirates ont � Sous le règne d'Élisabeth r, l'épopée corsaire anglaise atteint son apogée, surtout grâce à Francis Drake.

Rgure emblématique de cette conquête acharnée des mers - et des grandes voles commerciales - il porta les couleurs de I'Anglete11e jusque dans le Pacifique (Chili).

Un abordage ......

au xvm• siècle.

Née dans l'Antiquité, cette manœuvre qui consiste à se rendre manre d'un bateau pour le délester de ses richesses, était souvent précédée d'un tir d'art illerie, dont la menace devait arrêter le bateau.

Quand l'Invention des torpilles rendit possible le combat à distance, le recours à l'abordage disparut.

' En 1577, dans le • port de Plymouth, Elisabeth ,.

fait Drake chevalier pour services rendus à la Couronne.

Par la suite, tout en restant chef militaire, ., il entame une carrière � politique, en devenant � maire de Plymouth.

a: constitué d'abord un phénomène historique, puis un mythe que la littérature et le cinéma ont sou­ vent exploité.

Des marins pas comme les autres Les corsaires (dont le nom vient du latin cursus, "course ••) ont comme principale vocation de «donner la course •• aux navires ennemis qu'il faut intercepter.

Contrairement aux pirates qui ne dépendent que d'eux-mêmes et s'affichent comme des brigands sans foi ni loi, les corsaires sont recon nus et mandatés par leur gouverne­ ment.

Ceux-ci leur remettent une autorisation écrite, la lettre de marque, leur permettant de se saisir des bateaux ennemis ainsi que de leurs marchandises et de leur équipage.

Le corsaire, en réalité, est une sorte de mercenaire maritime privé, qui agit en dehors de l'autorité hiérar­ chique officielle avec, cependant, une autorisa­ tion écrite qui les mandate pour attaquer, la plu­ part du temps, des vaisseaux de commerce.

L'équipage des navires corsaires ne reçoit pas, d'ordinaire, de salaire de son pays d'origine, mais il est rétribué sur les prises, et a droit à sa part de butin sur la saisie qui vient d'être faite.

Les corsaires existent depuis le XIn• siècle, et on en a rencontré jusqu'au x1x• siècle, mais leur. »

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