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Berthollet étudie les lacs Natron

Publié le 18/03/2014

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LES LACS NATRON

 

Au cours de l'expédition d'Égypte, Berthollet observe des lacs dans lesquels les habitants du pays avaient coutume de se procurer ce qu'ils appelaient le « natron «, terme grec désignant la soude. Il s'agissait en réalité de lacs salés contenant du chlorure de sodium qui, en entrant en réaction avec le calcaire, donnait de la soude (en fait du carbonate de sodium, appelé aussi carbonate de soude) et du chlorure de calcium. Or cette réaction était inverse de celle qui se produit en laboratoire. Berthollet observe alors les circonstances qui président à cette formation naturelle de soude : un mélange de chaux et de sel marin, une humidité constante, la chaleur du climat et la présence de tiges de roseaux. Il s'agissait d'une illustration exemplaire du fait que le milieu joue dans les réactions un rôle plus déterminant que les produits chimiques.

« c'est toujours de la supposi­ tion contraire qu'un profes­ seur doit partir.

» En 1784, le savant succède à Macquer comme directeur de la Sa­ vonnerie des Gobelins.

C'est là qu'il met au point un pro­ cédé de blanchiment des toi ­ les par le chlore qui soulève une vague d'admirat ion dans toute l'Europe et favorise la création de nombreuses ma­ nufactures.

Le chlore ouvre à Berthollet bien d'autres pers­ pectives : celle d'une combi­ naison où entre une plus grande proportion d'oxygè­ ne, l'acide chlorique, dont les chimistes se servent toujours aujourd'hui .

En 1790, Ber­ thollet publie en deux vo­ lumes les résultats de toutes ses recherches concernant les teintures.

En 1796, il est en­ voyé en Italie avec Monge pour y sélectionner les chefs­ d'œuvre ramenés comme bu­ t in de guerre, avant d'être de nouveau sollicité par Bona­ parte pour préparer l'expédi ­ tion d'Égypte .

Le travail des savants D ès l'arrivée sur les rives du Nil, l'Institut d'Égypte est fondé sous la houlette de « Bertholletmonge » -leurs collègues surnomment ainsi les deux hommes en raison de l'amitié et des intérêts professionnels qui les ren ­ dent inséparables .

L'Institut est une fourmilière d'expé­ riences et de réflexion .

Les élèves de Polytechnique em ­ barqués dans l'aventure égyptienne effectuent toutes sortes de recherches .

Monge et Berthollet accomplissent leur tâche dans un environ- nement hostile et parfois même au péril de leur vie.

Les combats font rage autour d'eux lorsqu'ils s'embarquent pour remonter le Nil.

On ra­ conte que Berthollet remplit ses poches de pierres , décla­ rant : « C'est ainsi que je res­ terai au fond de l' eau si je suis tué .

» Berthollet présente à l' Insti­ tut divers mémoires sur l'em­ ploi de l'indigo, du henné et du carthame, qui prolongent ses précédentes recherches sur la teinture.

A la fin du mois de janvier 1799, escorté de son élève Regnault, il part en expédition à l'ouest du Caire, dans une vallée où s'étendent des étendues sa­ lées appelées « lacs Natron » (Ouadi Natroun) .

Son mé­ mo ire sur ce périple restera célèbre.

LES LACS NATRON Au cours de l'expédition d'Égypte, Berthollet observe des lacs dans lesquels les habitants du pays avaient coutume de se procurer ce qu'ils appelaient le « natron », terme grec désignant la soude.

Il s'agissait en réalité de lacs salés contenant du chlorure de sodium qui, en entrant en réaction avec le calcaire, donnait de la soude (en fait du carbonate de sodium, appelé aussi carbonate de soude) et du chlorure de calcium.

Or cette réaction était inverse de celle qui se produit en laboratoire.

Berthollet observe alors les circonstances qui président à cette formation naturelle de soude : un mélange de chaux et de sel marin, une humidité constante, la chaleur du climat et la présence de tiges de roseaux.

Il s'agissait d'une illustration exemplaire du fait que le milieu joue dans les réactions un rôle plus déterminant que les produits chimiques.. »

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