Yougoslavie de 1940 à 1949 : Histoire

« Le roi Pierre Il ( etr muforme} à la tête du cabinet résistance est impossible et rarmée doit capituler le 17 avril.

Le roi et le cabinet se réfugient à Londres, où u'! gouvernement en exil est constitué.

A l'intérieur, les forces d'occupation procèdent au démantèlement du royaume.

L'Italie annexe la Dalmatie ainsi que le reste de la Slovénie avec qui s 'est réfugié à Londres au lendemain de la capitultuion.

© Euflra POLITIQUE 25.03.1941 La Yougoslavie adhère au pacte tripartite.

27.03.1941 Le régent Paul est destitué et remplacé sur le trône par Pierre Il.

06.04.1941 Les colonnes blindées allemandes pénèt rent en Yougoslavie.

tan dis que la Luftwaffe bombarde Belgrade.

17.04.1941 L'armée yougoslave capitule.

Un gouvernement en exil est formé à Londres.

21.11.1942 Tito fonde à Bihac le Conseil antifasciste de libération nationale de la Yougoslavie (A VNOJ).

07.03.1945 Tito prend la direction d'un gouvernement royal.

11.08.1945 Signa ture d'un traité d'amitié entre la Yougoslavie et l'Union soviétique.

11.11.1945 Aux élections générales le Front national obtient 96 % des voix.

29.11.1945 Le Parle m en t abolit la monarchie et proclame la Répu bliqu e populaire fédérale de Yougo sla vie .

10.02.1947 Par le traité de Paris.

l'Italie cède à la Yougoslavie l'Istrie, Zara et l'îl e de Lagosta.

L'Istrie sera ensuite divisée entre les républiques autono m es de C roatie et de Slovénie.

Trieste devient une ville libre sous le contrôle de l'ONU.

29.09.1949 L'Union soviéti que dénonce le traité d'amitié avec la Yo ugos lavie.

Ljubljana.

La Bulgarie se voit attribuer la Macédoine, rAJbanie.

sous domination italienne, le Kosovo.

La Hongrie occupe la pa�tie occidentale de la Voïvodinc.

Un Etat croate libre, satellite de l'Allemagne, est créé.

Il annexe la Bosnie, l'Herzégovine et Srijem avant d'être placé sous l'autorité du chef du mouvement fasciste des oustachis, Ante Pavclic.

Quant à la partie résiduelle de la Serbie, elle est placée sous le contrôle d'un gouvernement collaborateur dirigé par le général Nedic.

La Résistance, qui s'organise dès le printemps 1941, est divisée en deux mouvements rivaux.

Les chetniks.

monarchistes serbes conduits par le colonel Draza Mihaïlovic.

et issus de l'armée régulière, mènent une guérilla dirigée contre les troupes d'occupation puis contre les partisans de Josip Broz Tito.

Dès l'invasion allemande en Union soviétique, ce dernier fonde le Mouvement des partisans.

soutenu à la fois par l'Union soviétique et la Grande-Bretagne.

Rapidement, Tito sait mettre en avant l'orientation antifasciste de son mouvement, ce qui lui permet d'obtenir l'appui des nationalistes serbes.

Mais l'offensive allemande de novembre 1941 contre les maquis infléchit l'attitude de Mihaïlovic qui décide de collaborer avec le général Nedic.

Le 21 novembre 1942, Tito crée à Bihac le Conseil antifasciste de libération nationale de la Yougoslavie (AVNOJ), organe politique du Mouvement des partisans, auquel se rallient de nombreux patriotes, révoltés par les atrocités commises en Bosnie par le régime fasciste d'Ante Pavelic.

Face à de nouvelles attaques allemandes, les partisans doivent sc replier dans le Monténégro.

La capitulation italienne modifie le cours des armes.

Tito réussit à obtenir le soutien des Alliés, mais le roi Pierre Il, très hostile à Tito.

refuse de recevoir la délégation d'un Comité national.

Tito réplique immédiatement en condamnant le gouvernement en exil.

Le roi finit par céder.

Il démet Mihaïlovic de ses fonctions, reconnaît Tito comme chef de la Résistance et confie à Soubachitch le soin de former un nouveau gou\'erncment.

Celui·ci se rend en Yougoslavie et signe avec Tito le 31 août 1944, un accord sur la formation d'un gouvernement de coalition.

Tito prend, en mat·s, la direction d'un gouvernement royal avec Soubachitch au ministère des Affaires étrangères.

Mais cette expérience est de courte durée.

Dès mai 1945, les partisans pénètrent à Zagreb et à Trieste, achevant ainsi de libérer la Yougoslavie.

Détenteurs du pouvoir local,les comités titistes affirment leur prédominance et provoquent la démission des ministres partisans de la monarchie.

Les élections du U novembre 1945 consacrent la victoire des partisans de Tito, qui, réunis au sein du Front national, remportent 96 % des voix.

Le 29, le nouveau Parlement abolit la monarchie et proclame la République populaire fédérale de Yougoslavie.

La République populaire fédérale de Yougoslavie Calquée sur le modèle so,•iétique, la nouvelle Constitution, promulguée le 31 janvier 1946, confère de très larges prérogatives à l'exécutif.

Elle institue six républiques fédérées (Serbie, Croatie.

Slovénie, Bosnie· Herzégovine, Macédoine.

Monténégro) et deux provinces autonomes, qui sont des enclaves au sein de la République serbe (Vojvodine et Kosovo-Me10hija (Kosmet]).

Soucieux d'asseoir son autorité.

Tito va restreindre considérablement le pouvoir des républiques et s'attacher à briser toute forme d'opposition.

Un procès exemplaire est intenté contre les chetniks.

dont Mihai1ovic.

condamné à mort pour trahison, et contre Mgr Aloysius Stepinac, archevêque de Zagreb, condamné à seize ans de prison pour avoir collaboré avec le régime fasciste d'Ante Pa levie.

La jeune République pose les fondements d'un système économique socialiste.

Les industries clés, les banques, les sociétés de transport.

les assura nees sont nationalisées.

Une planification stricte est instituée en 1946.

Le schisme yougoslave À l'occasion du premier plan quinquennal, Tito obtient l'aide de l'Union soviétique.

Toutefois.

cette. »