Willy Brandt instaure la détente dans les relations Est-Ouest
Publié le 26/03/2019
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Lorsque, en octobre 1969, la coalition socialo-libérale arrive au gouvernement sous la responsabilité de Willy Brandt, la politique extérieure de la République fédérale d'Allemagne se transforme. Avec le traité de Varsovie signé en 1970, le chancelier va vers la détente.
Le chancelier fédéral Willy Brandt s'agenouille devant le mémorial des victimes du ghetto de Varsovie, le 7 décembre 1970.
Au début de décembre de l'année 1970, une photographie fait le tour du monde. Elle montre le chancelier allemand à genoux devant le mémorial des victimes du ghetto de Varsovie. Le geste spontané de Willy Brandt devient alors l'expression de la politique vis-à-vis de l'Est du gouvernement socio-libéral qui, en dépit de la résistance massive des milieux conservateurs de la République fédérale d'Allemagne, cherche à obtenir la réconciliation entre les Polonais et les Allemands sur la base du statu quo et du renoncement à la violence.
En Pologne, la reconnaissance de la ligne Oder-Neisse passe pour une question nationale de première importance. La RDA a reconnu cette frontière orientale dès 1950, mais les Polonais attendent qu'à son tour la République fédérale d'Allemagne la reconnaisse officiellement.
Or, pour les relations avec l'Est, dont la Pologne, la doctrine Hallstein reste la référence jusqu'à la fin des années 60. Elle implique que la République fédérale d'Allemagne n'accepte aucune relation diplomatique avec un pays qui reconnaît la RDA comme un pays souverain.
Au début de l'année 1969, les signes de changement de la politique soviétique vis-à-vis de l'Allemagne se multiplient. L'URSS s'intéresse à signer un traité avec la République fédérale. C'est dans un gouvernement socio-libéral que l'URSS trouve un partenaire pour sa politique de détente. Les deux parties envisagent de confirmer le statut territorial de la Pologne sous la forme d'un traité. C'est ainsi que le secrétaire d'État ouest-allemand Egon Bahr négocie avec Moscou de janvier à mai 1970. Le résultat de ces négociations contient déjà les points importants qui plus tard figureront dans les traités avec l'Est. Le 12 août 1970, le Premier
ministre soviétique Alexeï Kossy-guine, le ministre des Affaires étrangères Andreï Gromyko, Willy Brandt et le ministre des Affaires étrangères Walter Scheel signent le traité germano-soviétique de renoncement à la violence qui garantit l'inviolabilité des frontières.
«
Le
chancelier
fédéral
Willy Brandt
s'agenouille
devant
le mémorial
des victimes
du ghetto
de Varsovie,
le 7 décembre
1970.
Willy
Brandt instaure la détente
dans les relatio ns Est ..
Ouest
Lorsque, en octobre 1969, la coalition socialo-libérale
arrive au gouvernement sous la respons abilité de
Willy Brandt, la politique extérieure de la République
fédérale d'Allemagne se transform e.
Avec le traité de
Va rsovie signé en 1970, le chanc elier va vers la détente.
A u début de décembre de
l'année
1970, une photo
gr aphie fait le tour du
monde.
Elle montre le cha ncel ier
al lemand à genoux devant le
mémorial des victimes du ghetto de
Varsovie.
Le geste spontané de Willy
Brandt devient alors l'expression de
la poli tique vis-à-vis de l'Est du
gouvernement socio-lib éral qui, en
dépit de la résistance massive des
mil ieux conser vateurs de la
Républ ique fédérale d'Allemagne,
cherche à obtenir la réc oncilia tion
entre les Polonais et les Allemands
sur la base du statu quo et du
renoncement à la violence.
En Pologne, la reconnaissance de
la ligne Oder-Ne isse passe pour une
que stion nationale de premi ère
imp ortance.
La RDA a reconnu cette
frontière orientale dès 1950, mais les
Polonais attendent qu'à son tour la
République fédérale d'Allemagne la
reconnaisse officiellement.
Or, pour les relations avec l'Est,
dont la Pologne, la doc trine
Hal lstein reste la référence jusqu'à la
fin des années 60.
Elle implique que
la République fédérale d'Allemagne
n'a ccepte aucune relation diploma
tique avec un pays qui reconnaît la
RDA comme un pays souvera in.
Au début de l'année 1969, les
signes de changement de la
politique sovié tique vis-à-vis de
l'All emagne se mul tiplient.
L'URSS
s'i ntéresse à signer un traité avec la
République fédérale.
C'est dans un
go uvernement socio-libéral que
l'UR SS trouve un partenaire pour sa
politique de détente.
Les deux
parties envisagent de confirmer le
statut territorial de la Pologne sous
la forme d'un traité.
C'est ainsi que
le secrétaire d'État ouest-a llemand
Egon Bahr négocie avec Moscou de
janvier à mai 1970.
Le résultat de
ces négociations contient déjà les
poin ts importants qui plus tard
figur eront dans les trait és avec
l'E st.
Le 12 août 1970, le Premier min
istre soviétique Alexeï Kossy
gu ine, le mini stre des Affair es
étrangères Andreï Gromyko, Willy
Brandt et le min istre des Affair es
étrangères Walter Scheel signent
le traité germano-so vié tique
de renoncemen t à la violen ce
qui garantit l'inviolabi lité des
frontières.
Brandt se rapproche également de la RDA
(Willy Stoph, premier ministre, à droite).
Moscou ne négocie pas seulement
pour l'URSS, mais égaleme nt pour
les Tchèques, la RDA et la Pologne.
Dan s le traité de Varsovie du
7 décembre de la même année, le
chancelier Brand t et le Premier
mini stre polonais Cyrankiewicz
s'entendent pour confirmer que la
ligne Oder-Neisse est intangible.
Le traité de Varsovie contient les
clau ses suivantes : si les territoires à
l' est de la ligne Oder-Ne isse
app artiennen t bien à la Pologne ,
Varsovie doit laisser sortir tous les
Allemands qui y habitent et qui le
désiren t.
Mais cette clause reste
longtemps une source de désaccords.
Cette fixation de frontièr es est
toutefois provisoire, car le traité ne
vaut que pour la République
fédérale d'Allemagne et non pour
une Allemagne unifiée.
Il faut
attendre le traité germano-polonais
du 14 novembre 1990 pour que la
frontière Oder-Neisse soit reconnue
de façon définitive.
Sa politique de conciliation avec
l'E st -l'Ostpolitik -vaut à Willy
Brandt de recevoir le prix Nobel de
la paix en 1971.
Relations
germano
polonaises après 1945
19 45
Renvoi des Allemands
Avant même la capitulation
du Reich, la Pologne chasse
déjà la population alle
mande de Dantzig et d'une
large zone située à l'est de la
ligne Oder-Neisse.
2 octobre 1957
Plan Rapacki
Lor sque la Répu blique
fédéra le d'Allemagne, qui fait
partie de l'OTAN, envisage
d'être équipée d'armes atomi
ques, le minis tre polonais des
Affaires étrangères Adam
Rapacki propose aux Nations
unies la création d'une zone
neutre désarmée en Allema
gne, en Pologne et en Tchéco
slovaquie.
7 mars 1963
Traité commercial
La République fédérale
d'Allemagne et la Pologne
signent un accord commer
cial.
C'est le premier accord
économique entre les deux
pays depuis la fin de la
Seconde Guerre mondiale.
Une mission commerciale de
la RFA s'installe à Varsovie.
Mai 1969
Politique de détente
Dans le cadre de la politique
de détente menée par l'URSS
et les États -Unis , le secrétaire
du parti communis te polonais
Wladyslaw Gomulka propose
au gouvernement ouest-alle
mand de signer un traité de
reconnaissance de la ligne
Oder-Neisse.
7 décembre 1970
Traité de Varsovie
A Varsovie, le chanc elier
Brandt et le Premier ministre
polonais Joseph Cyrankiewicz
signent le traité de norma
lisation.
Ce traité de Varsovie
est ratifié le 15 février 1972.
9-10 octobre 1975
L'avancée significative
Le gouvernement fédéral
signe un accord avec la
Pologne qui apporte une
assurance pour le versement
des retraites et contre les
accidents, le remboursement
de 1,3 milli ard de DM, accom
pagné d'un crédit de plus
d'un milliard et du retour en
de 120 000 Allem ands.
Le
chancelier fédéral Helmut
Schm idt quali fie ce traité
d'avancée significative dans
l'entente germano-polonaise.
1970
Réfugiés
allemands
arrivant à Berlin
Les artisans de
la détente : Walter
Scheel (à gauche)
et Willy Brandt
Willy Brandt signe
le traité de Varsovie.
33.
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