Vous indiquerez quelle méthode vous pensez employer dans l'enseignement de l'histoire de France au cours élémentaire

« dions la grossiL·re image placée en tète de la complainte du Juif errant, ct grâce 1t laquelle le portrait d'Isaac Laquedem et celui des huns b:JUrgeuis de llntxdlcs sont restés gravés dans notre esprit, alors que depuis long­ temps nous aYinns oubli! ll's couplets de la naïve lt~gende.

Ces deux Cai"act,\l'l~-s saillants de l'esprit des élèves sont utilisés dans les divers enseignements distribués it l'école primaire; mais ils ne peuvent l'être dans aucun avec plus d'à-propos et de profit que dans l'étude de l'histoire au cours élémentaire.

Pourquoi les élèves de cc cours ne s'intéresse­ raient-elles pas it l'histoire de Vercingétorix, de sainte Geneviève, et dans la suite it celle de Jeanne d'Arc ou de Du Guesclin, comme aux aventures des héros des contes de fées'? Il est nai que, pour arriver à ce résultat, il faut que la maîtresse poss(~dc une grande habileté, un vl"z·i­ table talent.

Ce n'est pas chose facile, en eff'ct, que de mettre en sci•ne des personnages historiques, de leur faire parlez· un langage it la hauteur d'un auditoire enfan­ tin, de soutenir la curiosité pendant tout le cours d'une leçon, si courte qu'elle soit.

Cela zùst pas impossible cependant, si la maîtresse est réellement instruite, si elle ajoute ~t son récit l'explication tl'nne grande image re­ présentant Charlemagne, saint Louis on Jeanue J'Arc, dont elle vieut de parler, si elle choisit, parmi les actions connues Je ces personnages, celles dont les enfants peuvent comprendre les motifs.

Ainsi, c'est par la biographie qu'il faut commencer l'é­ tuJe Je l'histoire it l'école primaire.

Quant aux longues descriptions de pays, aux di ails sm le fonctionnement des institutions, aux considérations sur les mœurs et les événements politiques, même les plus importants, il faut absolument y renoncer avec des enfants de sept à neuf. »