Victoire navale française à La Rochelle
Publié le 02/11/2012
Extrait du document
Boccanegra, fin manoeuvrier, décide de profiter de la marée pour porter l'estocade. Il sait les nefs anglaises lourdes et peu maniables en eaux peu profondes ; au contraire des galères castillanes, beaucoup plus légères. Au petit matin du 23 juin, juste avant la marée montante, Boccanegra attaque soudainement, à la stupéfaction de l'ennemi qui attend le flot pour engager le combat. Les nefs de Pembroke sont prises au piège. Trois d'entre elles brûlent, touchées par les brûlots de suifs et d'huile placés devant elles par les galères...
«
embuscade à La Rochelle.
La
flotte de la Manche , armée de
huit galères, sous le comman
dement d'un autre Gênais ,
Rainier
Grimaldi , se porte au
large .
Le
22 juin 1372 la flotte anglai
se se présente .
Immédia
tement, ses archers déco
chent une pluie de flèches sur
l '
escadre de Boccanegra .
Celle-ci réplique sur-le
champ par des tirs d'artillerie
et d'arbalètes .
Les mem
brures des vaisseau x anglais
sont brisées par les boulets .
Quatre barges anglaises
sont
capturées et leurs équipages
jetés à la mer .
Boccanegra
décide alors de se replier et
de ménager ses troupes vic
torieuses .
Ce répit inespéré
laisse croire aux Anglais qu 'ils
vont pouvoir prendre leur
revanche .
La ruse du Génois
Boccanegra , fin manœuvrier,
décide de profiter de la marée
pour porter l'estocade .
tl sait
les nefs anglaises lourdes
et
peu maniables en eaux peu
profondes ; au contraire des
galères castillanes , beaucoup
plus légères .
Au
petit matin du
2 3 juin , juste avant la marée
montante , Boccanegra attaque
soudainement,
à la stupéfac
tion de l 'ennemi qui attend le
flot pour engager le combat.
Les nefs
de Pembroke sont
prises au piège .
Trois d'entre
elles brûlent, touchées par les
brûlots
de suifs et d 'huile pla
cés devant elles par les galères
~ED ITIONS ~ ATLAS
CHARLES V
ET LA MARINE DE GUERRE
Si la guerre de Cent ans
demeure avant tout un conflit
terrestre, l'importance d'une marine puissante n'échappe
pas à Charles V qui souhaite
contrôler la Manche.
En 1373, il nomme un nouvel amiral
de France, l'audacieux
aventurier Jean de Vienne, qui
réorganise entièrement les forces navales.
Un « maître du
Clos des galées » centralise
les achats, les constructions
et l'entretien des navires.
L'effort tout particulier exigé
des arsenaux porte rapidement ses fruits.
Dès
1377,
la France peut aligner
cent vingt navires de guerre,
dont trente-cinq vaisseaux de
haute mer équipés d'une artillerie lourde.
L'objectif de
Charles V est atteint.
Les
convois marchands et la côte
normande sont désormais à
l'abri d'une attaque surprise
de la part des Anglais.
Fort de
la victoire de La Rochelle, le
souverain français pousse son
avantage et n'hésite pas à
lancer sa flotte à l'assaut des
ports anglais.
Entre 1377 et
1380, il attaque et brûle une dizaine d'entre eux,
notamment Portsmouth .
castillanes .
Le vent aide l'in
cendie à se propager jusqu'aux
barges .
La panique gagne les
marins anglais
qui, au risque
de se noyer, sautent à la mer
pour échapper aux flammes .
Les chevaux, prisonniers des
cales ,
défoncent par leurs
ruades désespérées les
cloi
sons et les membrures , ache
vant l'œuvre de Boccanegra .
La victoire est totale .
Pembroke
lui-même est fait
prisonnier lors de l 'abordage
de sa nef.
Le succès
de La Rochelle offre
enfin
au roi Charles V l'espoir
de retrouver sa pleine souve
raineté sur l'Aquitaine .
Mais il
devra encore
patienter dix ans.
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- DARLAN, François (1881-1942) Sorti de l'école navale en 1901, il est chef de cabinet militaire du ministre de la Marine entre 1926 et 1934 et de 1936 à 1939, et l'un des principaux responsables de la modernisation et du développement de la flotte française dont il deviendra amiral en 1939.
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