Unité et diversité de l'Europe

« En premier lieu, on peut parler des différences de peuplement (l’Allemagne est le pays le plus peuplé d’Europe avec 82,6 millions d’habitants, Malte le moins peuplé avec 0,4 millions), d’urbanisation (97,4% en Belgique, 75,5% en France et 49,1% en Slovénie), de richesse (le PIB/habitant.

du Luxembourg est 43600 $/par habitant, celui de la France 23900, et celui de la Roumanie 5900) et de développement (l’Indice de Développement Humain le plus élevé étant celui de la Norvège dans l’Europe géographique : 0,968, celui de l’Irlande dans l’Union Européenne : 0.959 ; le plus bas, celui de la Moldavie : 0,699). Les taux de fécondité et l’espérance de vie diffèrent beaucoup : les chiffres les plus bas pour la fécondité sont en Espagne, en Bulgarie et en Slovénie (1,1), les plus hauts en Irlande (2,0) et en France (1,8) ; l’espérance de vie la plus longue est 80 ans, en Suède et en Suisse, la plus courte, 70 ans, en Lettonie. Le taux d’imposition, le fonctionnement de la sécurité sociale, l’horaire hebdomadaire de travail, les salaires et les taux de chômage sont aussi très variés.

En Angleterre, les médecins sont fonctionnaires, la couverture sociale est faible et l’horaire hebdomadaire moyen est de plus de 43h (même si la durée légale est moindre), alors qu’en France la durée légale est de 35h, et la durée réelle environ 40h.

La Pologne a le taux de chômage le plus élevé d’Europe, avec 20% en 2004, mais il baisse rapidement avec 16 à 17% en 2006. Les Pays-Bas, au contraire, ont un taux de 2,1%, le plus bas d’Europe si on excepte celui du Luxembourg, où il est de 1,6%.

Quant aux salaires annuels bruts moyens, ils s’étalent de 1590 euros en Bulgarie à 48500 euros en Suisse (à titre de comparaison, en France il est de 28070 euros) Les salaires minimum, pour les pays où il y en a, s’étalent de 92 euros en Bulgarie à 1570 euros au Luxembourg. Cela dit, les différences ont tendance à s’atténuer.

On peut citer l’exemple de l’Espagne qui, depuis son adhésion en 1986, a fait d’énormes progrès.

Actuellement, on observe le redressement de certains pays récemment entrés dans l’Union ou candidats : l’Union Européenne sert de moteur et de motivation au développement de ces pays. Malgré tout, les différents membres de l’Union tentent de lui donner une unité. D’abord, l’Europe ne cesse de s’élargir : à sa création elle ne comptait que 6 pays membres, elle grandit progressivement, en 2004 elle passe de 15 à 25, puis en 2007 2 nouveaux pays y entrent : la Roumanie et la Bulgarie. De plus, son domaine d’action aussi s’est élargi.

A l’origine une simple association de mise en commun du charbon et de l’acier entre la France et l’Allemagne, elle gagne en influence dans des domaines divers : économique bien sûr, mais aussi juridique, éducatif, culturel, scientifique, sanitaire...

Et dans la politique monétaire bien entendu, depuis 2002 avec l’euro, même si tous les pays de l’Union Européenne ne font pas partie de la zone euro.

On peut aussi voir son approfondissement dans la création de la zone Schengen, dans laquelle les personnes et les marchandises circulent librement ; ainsi que dans celle d’Europol, facilitant l’échange de renseignements entre polices nationales des pays de l’Union. On a aussi des collaborations renforcées, avec la création d’entreprises européennes comme Airbus pour les avions (essentiellement fabriqués en France, Allemagne, UK et Espagne), Aventis dans le domaine pharmaceutique, et l’agence spatiale européenne (ESA).

Symboles de l’unité de l’Union Européenne, son drapeau (bleu avec 12 étoiles en cercle) et son hymne (ode à la joie de la 9ème symphonie de Beethoven) restent peu employés.

Le drapeau est, certes, utilisé dans quelques circonstances, mais l’hymne ne l’est presque pas : par exemple, quand un athlète européen gagne aux Jeux Olympiques, c’est l’hymne de son pays que l’on joue, pas celui de l’Union Européenne. Cette unité relative va-t-elle jusqu’à supprimer les diversités et les inégalités ? La question se pose, surtout quand on. »