Union des Républiques arabes

« accords internationaux déjà signés par les trois pays et donne à chaque Ëtat le droit d'en contracter de nou­ veaux.

Mais en cas de troubles Intérieurs ou extérieurs au sein d'un Ëtat de la fédération, les autres membres s'engagent à intervenir militairement pour rétablir l'ordre, même " uns demande expresse • de la part du gouver­ nement en difficulté.

5 Bien avant sa proclamation, la nouvelle fédération a connu des oppositions.

Ainsi le PC soudanais a-t-11 annoncé son hostilité au projet et obligé le général Nemeiry à ne pas participer aux négociations de Ben­ ghazi.

AussitOt après celles-ci, la gauche nassérlenne, dirigée par Ali Sabri, a voulu mettre en échec le pré­ sident Sadate en faisant campagne, à l'intérieur dl.! parti unique égyptien, contre l'union.

C'est ce qui a poussé le successeur du Rais à liquider ses adversaires dans tous les appareils politiques et administratifs et à se présenter comme le seul champion de l'arabisme.

6 Née sous le signe de la liquidation de la résistance palestinienne, de l'élimination des plus proches collabo­ rateurs de Nasser et enfin du massacre des commu­ nistes soudanais, l'Union des Républiques arabes ne semble soulever aucun enthousiasme parmi les masses arabes, et provoque plutOt l'hostilité des éléments révo­ lutionnaires.

D'ailleurs, le président Sadate ne tarde pas à entrer en conflit avec le colonel Kaddafi, qui exige l'Intégration Immédiate de l'Égypte et de la Libye, et n'hé­ site pas à lancer une marche sur Le Caire.

Cette initia­ tive condamne aussitOt l'Union des Républiques arabes et, le 6 octobre 1973, les hostilités contre lsraêl sont engagées par I'Ëgypte et la Syrie sans même que la Libye ait été mise au courant des intentions de ses partenaires.. »