Une voie africaine de développement: la Côte d'ivoire. Quels en sont les fondements, les moyens et les résultats ?
Publié le 22/10/2013
Extrait du document
• Les déséquilibres régionaux entre Nord et Sud du pays se sont accentués au profit du secteur littoral. Les tentatives de « décentralisation « de l'activité et même du pouvoir politique (transfert de la capitale à Yamoussoukro en 1983) n'ont pas eu d'effets.
Une stratégie de dével01'f'ement extravertie, fondée sur une production agricole destinée à l'exportation (cacao, café, huile de palme, hévéa, coton, banane, ananas, etc.). Les revenus des exportations sont censés financer le développement d'une industrie de substitution aux importations.
«
Corrigé
Introduction
Au sein d'un continent africain plutôt sur la voie de la régression,
la Côte d'ivoire fait figure de pays plutôt privilégié dans la mesure où
elle n'est pas classée parmi les PMA.
Son PNB par habitant est sensiblement
plus élevé que la moyenne continentale .
Cette situation tient à des partis de développement propres, élaborés sur
la base de potentialités non négligeables, et ayant pu être appliqués
sur une longue période de stabilité politique.
Nous nous attacherons à montrer les conditions particulières de ce
développement (partie I ), puis à décrire la stratégie suivie (partie 2), avant
d'en montrer les succès mais aussi les limites (partie 3).
1.
Atouts et handicaps de l'espace ivoirien
a.
Les atouts
• L'intérêt premier du territoire ivoirien est son ouverture sur l'océan
Atlantique (golfe de Guinée), avec une longue façade maritime (600 km) .
Cela lui permet de ne pas dépendre d'espaces tiers , comme le Burkina-Faso
ou le Mali dépendent de la Côte d'ivoire.
• Le milieu ivoirien, contrasté (entre forêt pluviale et savane plus sèche),
permet une grande variété de cultures d'exportation (sylviculture, café, cacao,
bananes, ...
).
• Plusieurs ffeuves orientés nord-sud sont utilisés pour l'irrigation et pour
la production d'électricité .
• La colonisation française a légué au jeune État ivoirien des
infrastructures de transport et des cultures commerciales.
• La stabilité politique a prévalu depuis /'Indépendance avec la longue
présidence de Félix Houphouët Boigny (1960-1993).
b.
Les handicaps
• Les ressources non agricoles sont très limitées .
Le potentiel minier
est faible , et /es espoirs fondés un temps sur le pétrole se sont révélés vains.
• Une proportion croissante de la population se concentre sur
la bande littorale, dans laquelle se situe l'agglomération d'Abidjan .
Il y a donc un déséquilibre croissant entre le Sud attractif et le Nord de plus
en plus touché par l'exode rural .
• La croissance démographique est encore très forte (taux
d'accroissement naturel de 3,5 % en 1992).
La Côte d'ivoire entame à peine
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