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Une mer de feu dévastatrice à San Francisco, 1906 (tremblement de terre)

Publié le 15/03/2012

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Même à l'époque où San Francisco n'était encore qu'un modeste village de huttes en bois, la côte californienne était déjà connue comme un pays de tremblements de terre. Actuellement, les géologues savent que cette fâcheuse tendance provient du fait qu'elle est située à la limite de deux plaques qui coulissent l'une contre l'autre à une vitesse de six à sept centimètres par an. En certains endroits, cette friction n'entraîne aucun inconvénient. En d'autres endroits, les plaques restent accolées pendant quelques années ou quelques dizaines d'années. La tension augmente alors et, à un certain moment, il doit se passer quelque phénomène. Les plaques glissent, en effet, l'une contre l'autre en provoquant des chocs. Ce mouvement, soudain et violent, entraîne un tremblement de terre.

« Ci-d ess u s: U ne maison à San Fran cisco qui, lo rs du tre mbl em e nt de te rr e de 1906 , fu t é par gn ée par les seco usses et par l'incendie .

Elle se dépla ça de plu s d 'un mè tr e s ur ses fo ndat ions.

A droite : Une gravur e de 1906 montrant l'exéc u­ tion des pillards de San Francis co en cette mêm e ann ée.

La vill e rava gée par le séi sm e e t par l es incendi es fut pla cée quelque temps sous l'aut o­ rit é militaire.

Les pillard s firent l'obj et d 'un e justice e xp éditi ve.

séisme suivant devait avoir lieu dans la région de San Francisco.

Ces calculs se révélèrent exacts.

Dans la matinée du 17 avril 1906 à 5 h 15, les habitants de San Francisco furent réveillés par les gémissements de leurs boiseries et par un bruit traînant et continu , accompagné d'un grondement dans les rues.

Dans le nord, dans le golfe de Tomalès, un hôtel entier sortit de ses fondations et tomba dans la mer.

La fracture passa au traver s de la laiterie Skinner à Olema.

Une rangée de cyprès et un parterre de rosiers glissèrent de leur emplacement voisin de la maison vers un autre endroit près de la grange .

Les faubourgs de San Francisco n'étaient éloignés que d'une huitaine de kilomètres de la faille.

Le tremble­ ment de terre, accompagné d'un violent grondement, descendit au nord et traversa la baie .

Les bâtiments commencèrent à être secoués, les toits cédèrent, les faça­ des s'écroulèrent, les rails du tramway s'entortillèrent.

Les câbles électriques se sectionnèrent, et toutes les lumières de la ville s'éteignirent.

Les plus grands dégâts furent provoqués au sud de la ville: le tremblement de terre y détruisit les tuyaux d'adduction d'eau de San Francisco.

La conséquence en fut que, en cas d'incendie, il n'y aurait pas d'eau pour les pompes.

Dans la ville même, les dégâts étaient particulièrement importants.

Les habitations et les autres bâtiments avaient été érigés sur d'anciens marécages que l'on avait recouverts d'une couche de sable.

Les maisons furent brassées comme un pudding.

Il y avait cependant peu d'immeubles directement détruits à la suite du tremblement de terre.

On dénom­ bra 390 morts, soit 0,1 o/o de la population.

Parmi les morts, on a également inclus les pillards, qui furent fusil­ lés lorsque l'autorité militaire prit le contrôle de la ville.

Ce furent les incendies, qui n'ayant pu être maîtrisés , détruisirent San Francisco, la ville la plus inflammable du monde.

Le feu anéantit le centre commercial, à peu près tous les édifices publics, les palais des millionnaires qui dominaient la ville des hauteurs de Nob Hill et 28 188 maisons.

Comme il n 'y avait pas d'eau disponible, les incendies firent rage pendant trois jours.

Les pompiers, désespé­ rés , arrosèrent les immeubles en flammes avec tout ce qui leur tombait sous la main , même l'eau des égouts.

Lors­ que, subitement, le vent changea de direction , plus rien ne put arrêter cet enfer de flammes.

De nombreuses per­ sonnes, prisonnières des décombres furent abattues par pitié , au moment où elles étaient sur le point d'être grillées vives.

Si les tremblemen ts de terre se succèdent comme jusqu'à présent (1800-1906), la ville de San Francisco serait à l'abri jusqu'à l'an 2000.

Mais que va-t-il advenir de Los Angeles? Entre-temps, la population de Los Angeles s'est agran­ die et atteint maintenant plus de sept millions d'habi­ tants ..

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