Une cour de légistes sous Philippe le Bel
Publié le 26/09/2012
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Il est malaisé de porter un jugement équitable sur Philippe le Bel. Le « biau roi «, comme l'appellent les chroniqueurs, reste très secret, énigmatique même. A-t-il été faible, influencé par son entourage ? A-t-il, au contraire, marqué de sa volonté tous les actes de son règne ? On peut en discuter. Le fait certain est qu'il a contribué à transformer l'aspect de la cour. Jusque-là, on y trouvait surtout des familiers, des serviteurs. Désormais, la cour se peuple d'administrateurs. Déjà, Philippe le Hardi y avait fait venir les meilleurs agents de son oncle, Alphonse de Poitiers. Le mouvement s'accentue avec son successeur : les légistes affluent à la cour. La plupart d'entre eux sont d'origine modeste. Ils proviennent de la bourgeoisie, de la petite noblesse. Ils exercent des charges de baillis, de sénéchaux dans les différentes provinces du royaume. Rompus aux affaires, ils sont également imbus du droit romain, peu répandu jusque-là à la cour de France. Ces « légistes « disent le droit et font appliquer la loi. Leur représentant le plus célèbre est Guillaume de Nogaret, celui-là même qui alla à Anagni souffleter le pape Boniface VIII.
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