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Une communauté détruite Italie, 6 mai 1976 (tremblement de terre)

Publié le 15/03/2012

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Le territoire montagneux du Frioul, au nord de l'Italie, qui avoisine la frontière yougoslave, est une région sujette aux tremblements de terre. Depuis quelques centaines d'années, plus aucun séisme important n'avait troublé les pittoresques maisons avec leurs toits rouges et les églises moyenâgeuses des villes anciennes. Entourées par les contreforts des Alpes, les maisons y sont petites. Les villages sont éloignés les uns des autres. La vie des paysans y est dure. La lutte pour l'existence concerne tout le monde, et les différentes communautés sont très unies entre elles.

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« Ci-dessus: Certains habitants fouillent les ruines de leur mai­ son dans l'espoir de sauver leurs biens, après le tremble­ ment de terre qui ébranla la région du Frioul, le 6 mai 1976.

A gauche et à droite : Une des premières places touchées : la ville moyenâgeuse de Gemona, qui fut réduite en ruine s à 80 o/o.

bureaucratie italienne.

Quelques travaux de restauration furent bien entrepris, mais, en septembre 1976, la population organisa des manifestations contre le gouver­ nement.

La plupart des manifestants étaient des person­ nes âgées, qui réclamaient qu'on leur donne un toit avant l'hiver.

Le tremblement de terre avait vraisemblablement été occasionné par la libération de la pression qui s'était accumulée sous l'effet de la compression de la roche sous la mer Adriatique.

Le 12 septembre 1976, deux violents séismes détruisirent en quelques secondes le travail de quatre mois de recons­ truction.

Les communications par route et par chemin de fer étaient à nouveau obstruées.

Des villages furent cou­ pés du monde extérieur par des glissements de terrain provenant des montagnes.

Pour comble, un automne précoce apporta le froid et des torrents de pluie .

La construction de refuges pour soixante mille personnes sans abri était fort en retard.

Vers le 13 septembre 1976, la rancune des sinistrés faisait place au désespoir.

Des plans établis pour évacuer la région pendant l'été furent abandonnés.

La population ne voulait pas quitter sa région natale.

C'est alors qu'on transporta des milliers d'entre eux, par autos, bus et camions de l'armée, dans les maisons de vacances de la côte adriatique.

En moins d'une semaine, les quatre cinquièmes de la population de Gemona et les deux tiers de celle de Maiano étaient par­ tis.

En avril 1977, l'année suivante donc, quand la plupart des maisons préfabriquées furent achevées, beaucoup de gens revinrent, mais pas tous.

Un grand nombre était parti chez des membres de leur famille, en France, au Venezuela ou aux Etats-Unis, là où la terre ne bouge pas.

L'ancien style de vie du Frioul avait, en effet, disparu pour toujours .... »

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