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Un jour, le Nil », histoire d'une gaffe diplomatique

Publié le 18/03/2014

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histoire

LES VOIX

DU FILM

Le film s'ouvre sur une

voix féminine dont on a

d'abord l'impression

qu'elle se contente,

neutre, de commenter

les images d'un docu 

mentaire : « L'ouverture

de la nouvelle déviation

du fleuve annonce une

nouvelle ère, celle de

l'industrie et de l'agri 

culture planifiée. « Mais,

très vite, ce ton officiel

s'évanouit et c'est à la

voix off que revient la

charge de traduire pour

le public arabophone les

dialogues en russe. Elle

se fait la traductrice non

des victoires du progrès,

mais des difficultés et

des conflits entre les

hommes pour se com 

prendre. D'ailleurs les

problèmes de communi 

cation entre les person 

nages, parce qu'ils s'ai 

ment, se déçoivent ou se

découvrent, ne viennent

pas de la langue, nous

dit Youssef Chahine. En

effet, Russes et Égyp 

tiens se comprennent

parce que, sans doute, la

puissance des sentiments

se passe des mots

lorsque l'amitié ou

l'amour sont en jeu.

histoire

« Le film sortira finalement sur les écrans égyptiens en 1968, soit quatre ans après le dé­ but du tournage, qui a com­ mencé pendant les travaux d'édification du barrage .

Les réactions ne se font pas at­ tendre : le gouvernement in­ terdit sur-le-champ Un jour, le Nil et demande à son réali ­ sateur de le remanier afin qu'il soit en accord avec les motivations initiales .

Youssef Chahine s'exécute à contre­ cœur .

L'auteur de Gare cen­ trale doit engager de nou - veaux acteurs et retourner entièrement certaines scènes.

Les monteurs travaillent alors à découper et à monter un film conforme à l'esprit de la commande .

L'histoire aurait pu s'achever ainsi avec la sortie en 1972 de C~s gens du Nil, film renié par son auteur .

Mais Cha­ hine, dont l'épouse est fran­ çaise, a l'excellente idée, dès la fin du montage de « sa » version du film, d'en confier une copie à son ami Henri Langlois, fondateur et direc­ teur de la Cinémathèque française.

En 1996, cette der - LES VOIX DU FILM Le film s'ouvre sur une voix féminine dont on a d'abord l'impression qu'elle se contente, neutre, de commenter les images d'un docu­ mentaire : « L'ouverture de la nouvelle déviation du fleuve annonce une nouvelle ère, celle de /'industrie et de l'agri- culture planifiée.

» Mais, très vite, ce ton officiel s'évanouit et c'est à la voix off que revient la charge de traduire pour le public arabophone les dialogues en russe .

Elle se fait la traductrice non des victoires du progrès, mais des difficultés et des conflits entre les hommes pour se com­ prendre.

D'ailleurs les.

problèmes de communt­ cation entre les person­ nages, parce qu'ils s'ai- ment, se déçoivent ou se découvrent, ne viennent pas de la langue, nous dit Youssef Chahine.

En effet, Russes et Égyp- tiens se comprennent parce que, sans doute, la puissance des sentiments se passe des mots lorsque l'amitié ou l'amour sont en jeu.. »

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