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Ulysse (Odysseus)

Publié le 27/02/2008

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Ulysse (Odysseus) XIIe siècle av. J.-C. Roi d'Ithaque. Pour mère : Anticlée. Pour père, plutôt que l'époux de sa mère (Laërte) son amant : Sisyphe. Il règne, après Laërte, sur Ithaque. Il aime et épouse Pénélope. Pour ne pas s'éloigner d'elle, au commencement de la guerre de Troie, il simule la folie. Ostensiblement il s'applique à labourer le sable de la mer, sa charrue attelée de deux animaux différents, et sème du sel en place de grain. Palamède, roi d'Eubée, disciple de Khirôn, déjoue cette ruse en plaçant Télémaque, fils d'Odysseus, devant la charrue, sur la ligne d'un sillon. Immédiatement, Odysseus relève son soc, et renonce à sa feinte. A son tour, il part à la recherche d'Achille, dissimulé chez Lykomédis, et qui souhaite, lui aussi demeurer auprès de celle qu'il aime. Durant le siège de Troie, Odysseus se signale par sa prudence autant que par son intrépidité et sa diplomatie. Il se rend comme ambassadeur à Troie où il court de grands dangers. Il aide Diomède à enlever les chevaux de Rhésus, roi de Thrace, qu'il a tué, et à les conduire au camp des Grecs.

« Ulysse Ulysse, fils du roi d'Ithaque Laërte et d'Anticlée, est l'un des prétendants d'Hélène.

Parce qu'il est éconduit, loind'être assez riche pour satisfaire aux critères qu'impose un tel mariage, il conseille au père d'Hélène d'exiger de tousles prétendants qu'ils fassent le serment de se porter au secours, si les circonstances l'imposent, de celui qui seraélu.

Quand Hélène est enlevée à Troie, il ne peut se soustraire au serment qu'il a provoqué.

Ce qui le sépare de laplus fidèle des épouses, Pénélope, dont il a un fils, Télémaque.

Ses qualités d'orateur, comme sa ruse, ne cessentpas de lui être utiles pendant les longues années du siège de Troie.

L'Odyssée, qui est le récit de son retour versIthaque prouve, d'épisode en épisode, que l'intelligence, l'astuce, la rouerie, le mensonge parfois, moyens parmid'autres, sont les qualités essentielles d'Ulysse.

À la différence des autres héros qui assiègent Troie, Ulysse se garded'être emporté par une réaction immédiate que provoqueraient un défi ou une colère.

Il se maîtrise, il se retient, ilprend du recul.

Lorsque sa décision est prise, qu'il a mesuré les moyens qu'il lui faut mettre en œuvre, il s'interditd'en appeler aux dieux et à leurs aides.

Il redoute les pièges que ceux-ci peuvent tendre.

Lorsque, après des annéeset des années d'errance, Ulysse se réveille sur une plage d'Ithaque, sans savoir où il est, c'est Athéna, qui leprotège parce qu'il est “ raffiné, plein d'intuition et réfléchi ”, qui lui apparaît.

Et Ulysse ne peut s'empêcher dementir à la déesse qui s'est donnée l'allure d'un berger…Ulysse le patient, Ulysse le prudent, Ulysse l'intelligent est homme.

Et, homme, il est capable d'hypocrisie comme decombine, de fourberie comme de cynisme.

Ambiguïté d'Ulysse, entre la noblesse et la roublardise.

C'est cetteambiguïté qui fait de lui un traître et un assassin chez Eurypide et un sage dans les Lettres à Lucilius de Sénèque.

Siles premiers siècles de l'Église romaine veulent voir en Ulysse une figure pareille à celle du Christ qui tient la barre del'église, sa fourberie ne tarde pas à lui valoir d'être relégué dans l'ombre.

Dante le croise aux Enfers.

Et laRenaissance l'oublie presque…C'est avec l'œuvre de James Joyce que Ulysse, devenu Léopold Bloom, petit bourgeois de Dublin, devient unpersonnage mythique… de la modernité et cesse d'être “ personne ”.Ulysse qui ruse, Ulysse qui convainc et qui trompe n'a qu'une volonté en dépit des épreuves qui lui sont infligées etdes obstacles qu'il doit surmonter.

De tempêtes en naufrages et en dérives, il ne veut qu'entrer à Ithaque.

Il neveut qu'y retrouver Pénélope, qu'y recouvrer ses droits sur sa maison comme sur ses pouvoirs.

Que lui importe dedevoir passer pour un mendiant.

Ulysse qui falsifie apporte toujours les preuves des pouvoirs et des droits qui sontles siens.

La tragédie n'est pas son affaire.

Ulysse est moins le partenaire des dieux qu'il n'est celui des hommes, ets'il affronte des cyclopes, des sirènes ou la colère des dieux, Ulysse “ l'avisé ” oppose aux uns et aux autres lesmoyens dont, homme, il dispose.

Au chant XIV de l'Odyssée, lors d'un banquet avec Eumée, il confie dans un récitqui est un mensonge : “ …Zeus lui-même alors me fournit une idée… ”.

Ulysse ou l'intelligence, Ulysse ou laconscience…Comme aucun autre héros, Ulysse est homme.

Peut-être faut-il toujours à propos d'Ulysse avoir présents à l'espritles mots prononcés par Eumée : “ Non ! Non ! Je ne crois pas aux contes sur Ulysse ! ”.. »

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