Tunisie de 1930 à 1939 : Histoire
Publié le 21/12/2018
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Sous protectorat français depuis le 12 mai 1881, le pays connaît au cours des années trente un regain d’agitation venant de la résistance nationaliste. Le 30e congres eucharistique mondial qui se tient à Carthage en mai 1930 apparaît pour les nationalistes comme une provocation et déclenche un élan islamique. De plus, la crise économique mondiale atteint la Tunisie en 1932 et relance l'agitation politique.
Le Destour (parti de la Constitution), qui depuis sa création en 1920 aspire à des réformes démocratiques sans rompre le lien avec la France, rencontre auprès d’éléments plus jeunes une critique croissante. En mars 1934, au cours d’un congrès à Ksar-Hellal, une scission donne naissance, au côté de la formation initiale, au Néo-Destour dirigé par Habib Bourguiba et Mahmoud Materi. Le Néo-Destour, partisan de la modernisation et de la laïcisation, réclame l’indépendance de la Tunisie.
Agitation nationaliste
Plus radical que le vieux Destour, le parti de Bourguiba cherche à mobiliser une part plus large de la population. En développant l’agitation, le Néo-
«
Destour
entre en conflit avec les
autorités françaises.
En septembre
1934, Bourguiba et les autres chefs
nationalistes sont arrêtés et assignés à
résidence dans le Sud.
La victoire du Front populaire en
France en 1936 ouvre de nouveaux
espoirs pour les nationalistes, en vue
de la transformation du régime.
Le
gouvernement Blum libère Bourguiba
ainsi que les dirigeants nationalistes et
engage des négociations.
Mais les
5 janvier 1939.
Anciens combattams tunisiens
de la Grande Guerre.
Ils protestent coll/re les
ambitions territoriales de Benito Mussolini
en 1lmisie.
© Kharbine - Tapabor espoirs
sont rapidement déçus et les
nationalistes reprennent la lutte.
De
mars à juillet 1937, des grèves
insurrectionnelles fornt de nombreuses
victimes.
Le 20 novembre 1937 une
grève générale est organisée pour
protester contre la répression.
L'agitation s'amplifie au début de
1938.
Le 9 avril 1938, au cours d'une
émeute à Tunis, les affrontements
entre les nationalistes et les troupes
françaises font 26 morts et une
centaine de blessés.
Le Néo-Destour
est dissous, Bourguiba arrêté et
déporté au fort Saint-Nicolas de
Marseille.
L'état de siège est proclamé.
Avant le déclenchement de la Seconde
Guerre mondiale, la Tunisie est l'objet
des visées expansionnistes de l'Italie de
Mussolini.
Les entretiens Mussolini -
Laval en janvier 1935 à Rome
aboutissent notamment à la cession par
la France à l'Italie de trois territoires
en Afrique.
En contrepartie, l'Italie
renonce au statut privilégié de ses
ressortissants installés en Tunisie.
Mais
cet accord est déclaré caduc par Rome
le 17 décembre 1938.
Mussolini
demande alors l'ouverture de nouvelles
négociations sur la Tunisie..
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