Tunisie

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Jusqu'au début des années 60, tous les efforts sont consacrés à renforcer l'appareil de l'~tet et à mettre les différentes organisations syndicales sous le contr61e du parti unique.

Le libéralisme économique, qui a prévalu à cette période, est accusé d'approfondir la crise d'une économie pauvre et gravement sous-dévelop­ pée.

Sous l'impulsion de l'ancien syndicaliste Ahmad Ben Salah, la Tunisie s'engage alors sur la voie de ·la planification et de la collectivisation partielle.

5 Le plan décennal (1962-1171) de Ben Salah, mis en pratique grâce à une forte aide financière occidentale, commence à modifier profondément les structures socio­ économiques du pays.

Quelques collectivisations hardies, entravées par une lourde machine bureaucratique et l'autoritarisme politique finissent par exaspérer de larges secteurs de la population, notamment paysanne.

Bour­ guiba, déjà malade, pressé par les nombreux ennemis de Ben Salah, décide de limoger ce dernier à la fin de 1969.

6 La nouvelle orientation du régime tunisien, animée par Hédl Noulra, ancien gouverneur de la Banque centrale, et Ahmed Mestlrl, tous deux partisans du libéralisme, semble vouloir mener la Tunisie sur la voie d'un déve­ loppement capitaliste traditionnel.

Mais, malgré le regain de popularité consécutif à la chute des "collectivistes •, les observateurs voient assez mal comment cette équipe pourrait résoudre les problèmes chroniques dont souffre l'économie tunisienne, et surtout celui que ne manquera pas de poser la succession de Bourguiba.. »