totalitarisme en europe
Publié le 20/02/2023
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A.d’Harcourt- TH – 3 janvier 2023-
Chapitre 2 - Les régimes totalitaires
I – l'avènement et les fondements idéologiques des régimes totalitaires soviétique, italien
et allemand
1- L’avènement des régimes totalitaires
● L’italie
Crise politique : nationalisme blessé ; instabilité ministérielle avec la montée de l’antiparlementarisme ;
écart de développement entre le nord industriel et le sud où l’agriculture traditionnelle est encore très
présente, écart que le gouvernement ne parvient pas à réduire
Crise économique et sociale : inflation, effondrement de la monnaie qui engendrent la misère ; le chômage
dans le nord augmente à partir de 1919 à cause des chutes des demandes qui étaient dues à la GM1, une
agitation sociale se lit ; dans le sud des réformes agraires qui diviseraient les plus grandes exploitations sont
réclamées
Crise morale : humiliation lors du traité de Versailles(juin 1919) puisque l’Italie ne récupèrent pas les terres
irrédentes qui lui avaient été promises ; le moral est fragilisé par une victoire mutilée
On craint une révolte communiste alors Mussolini fonde les faisceaux de combats en 1919 et lance avec
eux des opérations punitives contre les grévistes et les partis de gauche.
Ils se considèrent comme les seuls
à pouvoir rétablir l’ordre.
● L’Allemagne
Crise politique : Une démocratie libérale est m.e.p, la République de Weimar mais elle est menacée par
l’agitation spartakiste dont l’objectif est de renverser cette république.
LA république de Weimar met alors
en place des corps francs qui sont chargés de maintenir l’ordre mais c’est un échec.
Crise économique et sociale : en 192, l’Allemagne voit 6 millions de chômeurs vivre dans une extrême
pauvreté, une agitation sociale se fait ressentir
Crise morale : Le Diktat (=traité de versailles) est un véritable “coup de poignard dans le dos” ; l’Allemagne
est humiliée ; le NSDAP se développe en bavière , ils tiennent les juifs et les catholiques pour responsables
de cette humiliation ; en 1923 le NSDAP tente un coup d’état, c’est le "putsch de la brasserie de munich”,
c’est une chec et Hitler est emprisonné, malgré cet échec le NSDAP se montre garant de l’ordre et la
sécurité en Allemagne
2- les crises favorisent la montée des extrêmes
A la suite de la GM1, l’empire autoritaire russe chute (dirigé par le tsar Nicolas II), l’agriculture ancestrale y
était majoritaire.
Au début de la GM1, l’armée russe multiplie les défaites et la misère découle de la guerre.
En février 1917,
le tsar est renversé et un gouvernement provisoire dont la démocratie libérale est l’objectif est mis en place
mais il ne parvient pas à rétablir l’ordre.
En octobre 1917, ce sont les bolcheviks qui prennent le pouvoir, conduits par Lénine et Trotsky ; ils
instaurent une dictature du prolétariat.
L’URSS est proclamée et le restera jusqu’en 1991.
● les différentes sortes d’accès au pouvoir.
En URSS, Lénine meurt le 21/10/1924 ; Staline se présente alors comme son héritier et il écarte ses
concurrents avec violence.
Il prend le pouvoir en 1925 dans un contexte d’exterminations et de violence, il
devient le maître incontesté.
Staline s’empare de tous les pouvoirs, il est le premier secrétaire et le chef du
Parti Communiste de l’Union Soviétique.
En Italie, le parti fasciste naît en 1921 et il permet de redresser l’Italie.
Mussolini promet de restaurer
l’ordre et de renforcer l'État.
La même année il est élu député et il organise en 1922 la marche sur Rome.
Les chemises noires occupent ainsi les lieux de pouvoir et font pression sur le gouvernement.
Victor
Emmanuel II appelle alors Mussolini au pouvoir et lui donne les pleins pouvoirs pour un an.
Le parti fasciste
est au pouvoir et organise des violence politiques (assassinat de Matteoti en 1924).
Il instaure les lois
fascistissimes qui affirment la dictature en Italie.
En Allemagne, en Italie et en URSS, une réelle opposition à la démocratie libérale naît.
Pour Staline, c’est un
régime bourgeois qui opprime le prolétariat alors que pour Mussolini et Hitler c’est un régime décadent qui
affaiblit la nation.
Dans les trois états les libertés fondamentales sont supprimées (lois fascistissimes en
Italie : 1925-1928 ; les Führerprinzip en Allemagne : mars 1933).
● un état aux mains d’un parti unique
Aucun pluralisme politique n’existe, le seul parti autorisé donne la ligne idéologique à adopter, il a le
monopole de la pensée politique et sociale.
Il est nécessaire d'appartenir au parti pour avoir certains
postes.
Il y a une confusion entre le parti et l'État.
En Allemagne, le 17/02/1933 le Reichstag est brûlé, ce qui signifie l’interdiction du parti communiste dans
le pays ; le 14/07/1933, le NSDAP est le seul parti autorisé.
En URSS, depuis 1918 déjà, le PCUS est le seul parti autorisé.
En Italie c’est en 1926 que le parti fasciste demeure le seul parti autorisé en Italie.
3- Des idéologies spécifiques
● un point commun : forger un homme nouveau
Les trois partis n’acceptent que des hommes dévoués au régime, Mussolini affirme : “Du passé faisons table
rase”.
Les libertés fondamentales n’ont plus aucune place, seule la communauté compte.
L’idéal nazi est l’aryen, un grand homme blond aux yeux bleus.
En URSS, l’exemple parfait est l’ouvrier qui
donne toute sa force de travail pour l’industrie ou l’agriculture.
● des fondements idéologiques différents
Le projet fasciste est de créer un peuple de guerrier qui sera capable d’étendre la puissance italienne sur les
rivages de la mer méditerranée afin de retrouver la grandeur de l’empire romain.
Hitler expose dans Mein Kampf son antisémitisme, son racisme mais surtout son projet de politique
eugéniste, il veut rassembler tous les germanophones dans un seul et même état, le Lebensraum : c’est le
pangermanisme.
En URSS, l’idéologie Marxciste est adoptée par Staline, il veut abolir toute classe sociale et toute forme
d'État dans son pays.
Le communisme qu’il met en place a une vocation mondiale.
Staline impose une
collectivisation des fermes.
Les koulaks, les petits propriétaires terriens qui avaient été favorisés sous
Lénine, perdent leurs terres au profit des kolkhozes, les coopératives agricoles qui sont formées à leur
place.
La collectivisation forcée entraîne de piètres résultats agricoles et une famine considérable en
Ukraine : c’est l’Holodomor(1932-1933).
En 1938, après une rencontre entre Hitler et Mussolini se met en place dans les deux pays un
antisémitisme d’état.
Les juifs sont recensés, ceux qui sont étrangers sont expulsés et leurs affaires sont
pillées.
II – Des régimes totalitaires qui contrôlent leur société
1- Une population embrigadée
● la mise en place de la propagande d’état
Les régimes totalitaires ont pour objectif de contrôler la population ; cela passe tout d’abord par la
propagande.
Est alors fondée une propagande d'État avec la création d’un ministère de la propagande et du
contrôle de l’information.
Tous les moyens de communication sont alors mis en jeu.
Le chef charismatique est présenté comme un guide, un père tout puissant ; le peuple lui doit une
obéissance aveugle.
Des slogans prometteurs sont diffusés : Hitler = “Un peuple, un Reich, un Führer” ;
Staline = “petit père du peuple” ; Mussolini = “croire, obéir, convaincre”.
● une société encadrée
Contrairement aux démocraties, les régimes totalitaires encadrent la société à tous les âges de la vie.
En Allemagne, ce sont les jeunesses hitlériennes qui sont créées ; à partir de 1936 ce programme qui
accueille au total 8 millions de jeunes devient obligatoire.
En Italie, les enfants sont pris en charge dès 4 ans en entrant dans le programme “les fils de la louve”
jusqu’à leur 8 ans puis dans le groupe des “Balillas” (8-14 ans) et pour les plus âgés encore il existe les
“Avant-gardistes” qui rassemble les jeunes de 14 à 18 ans.
En URSS, dès l’âge de 6 ans les enfants sont embrigadés dans l'organisation “Les Petits octobristes” puis
chez “Les pionniers (11 - 14 ans).
Pour les jeunes de 14 ans à 28 ans, il existe un dernier groupe, les
“Komsomols”.
Formés dès leur plus jeune âge à obéir aveuglément au chef, les enfants baignés dans l’idéologie sont alors
les plus grands soutiens futurs du régime.
● des formes de résistance
Les principaux facteurs d’adhésion aux régimes sont la peur, la propagande et l'encadrement strict.
En Allemagne, la résistance naît en Bavière où Sophie et Hans SCHOLL créent le mouvement de résistance
“la rose blanche” dans leur université.
Ils sont bien évidemment exécutés.
Les ouvriers et l’Eglise catholique
dénoncent eux aussi le régime d’Hitler.
En URSS, les koulaks qui s’opposent à la collectivisation des terres et des récoltes sont eux envoyés au
goulag où ils vivront dans des conditions plus que misérables et où ils réaliseront des travaux forcés.
2- Une économie sous contrôle
L’économie des régimes autoritaires est dirigée par l'État, elle est autarcique et est ainsi un moyen de
contrôler la population.
Le communisme n’accepte pas la propriété privée alors que le nazisme et le fascisme le tolèrent.
● le communisme en URSS
Des plans quinquennaux planifient l’économie, ce qui est typique des économies socialistes.
La propagande
diffuse la figure de “l’ouvrier modèle” ( Stakhanov aurait extrait 14x plus de charbon que les autres, c’est un
ouvrier modèle).
● en Allemagne et en Italie
Les états adoptent une politique interventionniste.
En Italie, c’est un succès : la production de blé augmente de 50% en 1925 à la suite de la grande bataille
pour le blé.
L’italie est alors autosuffisante en termes de blé.
Mussolini lance un programme de grands
travaux qui vise à fertiliser les terres (irrigation ou drainage), il instaure de nouvelles infrastructures pour
résoudre les problèmes économiques qui se sont installés depuis 1929.
Mussolini se montre sous les traits
du Duce proche du peuple, qui réalise les actions les plus humbles comme la moisson du blé.
En Allemagne, ce sont des infrastructures de transport (autoroutes, ponts) qui sont créées.
Hitler veut faire
reculer le chômage, une population nourrie et plus satisfaite matériellement qu’une population dans la
misère adhère plus facilement au régime.
Il achète la paix sociale.
3- Une population surveillée et terrorisée
Les populations sont toutes surveillées par une police d’état, pour l’Allemagne il s’agit de la gestapo, en
URSS c’est la NKVD et en Italie cette police est appelée OVRA.
En fonction des états la terreurs prend différents degrés :
-
-
En Italie la terreur est modérée, elle se manifeste par des tortures, des exécutions ou des
expéditions punitives (île Lipari notamment) ; aucun massacre de masse ou camps de
concentrations ne sont mis en place;
En Allemagne et en URSS le discours est tout autre, les opposants et les rivaux, supposés ou
affirmés sont massivement exécutés ou envoyés dans des camps de concentration, d’autres sont
aussi torturés comme les juifs ou les tsiganes en Allemagne ou les aristocrates en URSS.
En Allemagne le premier camp de concentration est....
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