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Thème 1: Fragilités des démocraties, totalitarismes et Seconde Guerre mondiale (1929-1945)

Publié le 03/12/2023

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« HISTOIRE Thème 1: Fragilités des démocraties, totalitarismes et Seconde Guerre mondiale (1929-1945) Chapitre 2 / Les régimes totalitaires I / La mise en place des régimes totalitaires A / Des régimes nés de la crise Les Révolutions Russes de 1917 naissent de la misère sociale et de la contestation de la guerre.

Le tsar Nicolas II abdique lors de la Révolution de Février, les bolchéviques sous la conduite de Lénine s’emparent du pouvoir lors de la Révolution d’Octobre et imposent la « dictature du prolétariat » Une civile opposants « Rouges » (communistes) et « Blancs » (partisans du tsar) éclate.

Les bolchéviques l’emportent et fondent l’Union des Républiques soviétiques et socialistes (URSS). Vainqueur de la guerre l’Italie se sent humiliés par ses alliés qui ne lui accordent pas les territoires promis.

Dans un pays désorganisé et ruiné par la guerre, l’agitation sociale (grève ouvrière, contestation dans le monde agricole) est grandissante.

Le Parti National Fasciste (PNF) fondé en 1921 et son chef B.

Mussolini promettent de redresser le pays.

Grace à ses milices (Squadre d’azzione) Mussolini, soutenu par l’Eglise et le patronat, crée progressivement une situation insurrectionnelle jusqu’au 28 octobre 1922, date de la Marche sur Rome qui décide le roi à le nommer Président du Conseil. Depuis les années 1920, l’Allemagne et sa République de Weimar, humiliées par le diktat du Traité de Versailles, est plongée dans une grave crise économique, sociale et politique.

En janvier 1933, face à cette crise généralisée le Président Hindenburg se résout à nommer A.

Hitler comme Chancelier, arrivée tête aux élections législatives de novembre 1932 bien que son parti, le NSDAP (= Parti nazi) n’ayant obtenue qu’une majorité partielle de député au Reichstag. B / L’engrenage totalitaire A la mort de Lénine en 1924, Staline qui s’érige comme son héritier malgré leurs divergences, prend la tête du parti unique, le Parti communiste, et devient donc le chef de l’URSS mais son pouvoir dans un premier temps est contesté en interne.

En 1928, après avoir écarté ses principaux rivaux (notamment L.

Trotski) il domine enfin seul le Parti-Etat et s’érige comme le Maître incontesté du pays. En Italie, de 1922 à 1924, Mussolini semble gouverner dans le respect de la légalité.

Mais en 1924, en organisant l’assassinat du député socialiste Matteotti, le PNF sombre dans la dictature et la violence d’Etat.

En 1925, le PNF fait adopter les lois fascistissimes qui restreignent fortement les libertés publiques et donnent à Mussolini les pleins pouvoirs: le Duce (« le guide ») est né. En Allemagne, l’incendie du Reichstag en février 1933 permet d’agiter la menace « rouge » et offre le prétexte à Hitler à ce que les députés lui votent les pleins pouvoirs.

Mais Hitler cherche à renforcer sa légitimité auprès du peuple allemand.

Ainsi en emprisonnant 4000 à 5000 opposants communistes et socialistes, le parti nazi arrive largement en tête aux élections de mars 1933.

Hitler, leader incontesté et omnipotent, devient alors le « Führer » (le Guide »). C / Des bases idéologiques différentes En tant qu’héritier de la Révolution bolchévique de 1917 basée sur l’idéologie communiste, théorisée par le philosophe allemand Karl Marx au XIXe siècle, Staline veut poursuivre le changement de la société russe traditionnelle en une société nouvelle sans classes sociales et sans propriété privée instaurant ainsi la dictature du prolétariat. La collectivisation des moyens de productions (terres agricoles et entreprises industrielles) et la planification renforce l’autorité de l’Etat sur les masses malgré certaines résistances notamment dans les campagnes. Dans Mein Kampf (1925), Hitler expose ses thèses racistes et antisémites ainsi que sa vision d’une Allemagne « purifiée ».

La race Aryenne est pour lui la race humaine supérieure devant dominée le monde alors qu’en bas de cette hiérarchie se trouve la race juive désignée comme une dangereuse menace pour le bien de l’Allemagne et de l’humanité.

Il met alors en pratique son projet antisémite notamment en 1935, par les lois de Nuremberg complétée par les ordonnances de 1938.

Par ailleurs, il s’attaque aussi aux individus tels que les handicapés mentaux et les homosexuels. Le nazisme se définit également par un nationalisme expansionniste.

En remilitarisant le pays, Hitler se dote d’une armée prête à conquérir l’ « espace vital » qui permettra d’assurer la prospérité d’une nation allemande réunissant les populations germanophones (pangermanisme). Le fascisme est fondé sur une idéologie nationaliste visant créer un peuple de guerrier, sous l’autorité incontestée d’un chef, ayant pour objectif de bâtir la « Nouvelle Rome ».

La doctrine n’est pas initialement raciste mais elle le deviendra lorsque Mussolini s’allie à Hitler à la fin des années 1930: un antisémitisme est mis en place en 1938. II / Les caractéristiques des régimes totalitaires A / L’usage de la violence, au cœur des systèmes totalitaires En URSS la population est étroitement surveillée et réprimée.

Des milliers d’opposants ou supposés à la politique de Staline, y compris des cadres du Parti, sont arrêtés par la police politique, le NKVD et jugés sans procès équitable notamment lors de la Grande Terreur de 1937 à 1938 qui fera 750 000 morts.

Des centaines de milliers de citoyens ordinaires dont de nombreux petits paysans et Koulaks qui résistent à la collectivisation sont arrêtés, affamés (réquisitions des récoltes) ou déportés vers le Goulag.

De 1924 à 1953, + de 20 millions de personnes connaitront le Goulag et 10 millions de personnes mourront de la Terreur Stalinienne. En Allemagne, l’usage de la violence est également au cœur du système totalitaire.

Des milliers d’opposants politiques, des juifs, des homosexuels ou encore des handicapés mentaux sont arrêtés par la SA puis la SS et la Gestapo (polices politiques) et emprisonnés dans des camps de concentration dont le premier d’entre eux, Dachau, ouvre dès 1933.

Les violences antisémites se déchainent avec le pogrom de la Nuit de Cristal en 1938. En Italie, l’OVRA est chargée de traquer les opposants politiques.

20 000 interventions policières et des centaines d’arrestations par an sont réalisés au début des années 1930.

Cependant l’Etat fasciste n’a pas la brutalité du stalinisme et du nazisme malgré des évènements ponctuels comme l’assassinat par des squadristes du député socialiste G.

Matteotti en 1924 assumé par le PNF de B.

Mussolini.

Par ailleurs il n’existe pas de système concentrationnaire mais les opposants sont « confinés » en résidence surveillée. B / Des sociétés très encadrées La fin du système démocratique (parti unique, limitation des libertés fondamentales, etc.) doit soumettre la société au régime pour créer un homme nouveau.

L’adhésion de la population à ces régimes totalitaires s’explique par un embrigadement se faisant par le biais de structures encadrant la jeunesse (écoles et organisations.... »

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