Thèbes, la ville aux cent portes

« véritable tour de Babel, où des Nubiens croisent des Phéniciens aux bonnets poin­ tus, où des marchands syriens vantent les mérites de leur vin ou des bières d'Asie Mineure.

Autour de la ville et à l'intérieur de l'enceinte se dressent les maisons des riches Égyptiens, dont les jar­ dins opulents exhalent les senteurs suaves des plantes exotiques, des acacias et des tamaris.

Autour du temple d'Amon se presse une foule colorée.

Des élégantes vêtues d'une robe en lin transparen­ te, le front orné d'un ban- Nous sommes à Thèbes sous Ramsès Il.

La ville s'éti­ re sur la rive orientale du Nil 0 Au nord se trouve le temple de Karnak 9 relié au Nil par un canal O et un bassin 0 par lequel pénè­ trent les processions prove­ nant du Nil.

Au sud, se trouve, lui faisant face, le temple de Louxor 0 entou­ ré d'un quai et doté d'un ponton O permettant aux barques des prêtres, des diP.ux ou de Pharaon d'ac­ coster.

Entre les deux se trouve une longue voie dal­ lée f) mesurant deux kilo­ mètres et bordée de sphinx à tête de bélier.

C'est l'axe processionnel ou royal qui relie les deux temples.

Entre les deux, proche du temple de Karnak, le temple dédié à Mout 0, l'épouse du dieu Amon-Rê.

Entre ces trois pôles s'étend la ville de Thèbes, faite de maisons basses en briques crues, de rues se coupant presque géométriquement et dépourvues d'autres monuments d'importance.

Il est difficile d'évaluer aujourd'hui quelle était la population de la capitale thébaine qui fluctua beaucoup selon les siècles.. »