Thaïlande de 1980 à 1989 : Histoire
Publié le 02/12/2018
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C’est une Thaïlande en crise, doublement éprouvée par l’afflux des réfugiés du Cambodge et par les retombées du second choc pétrolier, qui aborde la décennie quatre-vingt. Dès le 29 février 1980, le général Kriangsak Chomanan démissionne. Comme son prédécesseur, le nouveau Premier ministre, Prcm Tinsulanonda, est un militaire de carrière. Il n’en impose pas moins d’emblée un style nouveau en cherchant à associer à sa politique les représentants des partis et en confiant le poste clé de l’économie à un représentant en vue de la bourgeoisie d'affaires, Boonchu Rojanasathien. Mais les réformes de ce dernier, sans parvenir à enrayer la crise, heurtent les intérêts de la bureaucratie militaire qui domine le pays depuis près d’un demi-siècle. Une tentative de coup d’État, menée par un groupe de colonels, échoue en avril 1981. L'année suivante, en avril 1982, c’est une atmosphère d'unité nationale retrouvée qui préside au fastueux bicentenaire de la dynastie Chakry. A la tête d'un gouvernement élargi, Prem Tinsulanonda lance alors une vaste «campagne de renouveau» destinée à amplifier les réformes du Ve plan (1982-1985), financées avec l’aide de la Banque mondiale, qui visent à accroître la productivité agricole ainsi qu’à développer les industries d'exportation, tout en économisant l’énergie et en allégeant la bureaucratie. Alors même que l’évolution vers la primauté du pouvoir civil, prévue par la Constitution de 1978. doit renforcer le rôle des partis et du monde des affaires, l'insécurité liée au troisième conflit d'Indochine entretient la détermination de l’armée à ne rien céder de scs prérogatives politiques.
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