Devoir de Philosophie

Terrorisme environnemental: mythe ou réalité?

Publié le 11/12/2023

Extrait du document

« Terrorisme environnemental: mythe ou réalité? Devant l'accélération du changement climatique, les militants écologistes passent à la vitesse supérieure car les actions indivuelles ne suffisent pas et l'inaction des pouvoirs publics devient criante. De plus en plus de jeunes (et de moins jeunes), alarmés voire angoissés par les incendies à répétition, la sécheresse, l'augmentation du niveau de la mer, les inondations, les tempêtes, franchissent le pas vers l’engagement et la désobéissance civile.

Ils rejoignent des mouvements comme «Dernière génération», les Soulèvements de la terre, Extinction Rebellion ou encore les anglais «Just stop oil». Les activistes européens multiplient les actions pour le climat.

Des œuvres d’art sont prises pour cible dans les musées, une représentation à l’opéra Bastille a été interrompue, la circulation a été coupée sur la N6.

Ces actions sont souvent qualifiées «d'éco-terrorisme». Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, l’a notamment déclaré au sujet des modes opératoires d' une partie des opposants les plus violents lors des manifestations de Sainte-Soline en octobre 2022, protestant contre l'installation de mégabassines. Le terrorisme, par définition, est un ensemble d'actes de violence commis par une organisation ou un individu pour créer un climat d'insécurité, pour exercer un chantage sur un gouvernement, pour satisfaire une haine à l'égard d'une communauté, d'un pays, d'un système. Mais peut on qualifier vraiment ces actions écologiques d'«éco terrorisme»? Est-ce un mythe ou une réalité? Dans un premier temps, nous verrons en quoi le terme de «éco terrorisme» est pour certains bien une réalité.

Dans un deuxième temps, nous analyserons le fait que pour d'autres , il soit un mythe. Enfin nous nous demanderons qui sont les véritables terroristes.

Ne sont-ils pas ceux qui agissent à l'encontre de la planète et qui involontairement ou volontairement détruisent des vies? I) Explication de l'origine de la qualification d'éco-terrorisme a) Des actions violentes Pour certains, «l'éco terrorisme» est une réalité.

En effet, face à l’urgence climatique, les militants écologistes multiplient les actions spectaculaires pour dénoncer l'inaction des gouvernements. Ces activistes ne trouvent pas d'autres moyens pour se faire entendre que l'utilisation de la désobéissance civile. Pour donner un premier exemple, => SUV Paris 2e exemple => mvt dernière révolution, blocage du pont de Neuilly pr loi de rénovation énergétique immédiate → Certaines personnes n'hésitent pas à se rendre dans Paris pour crever les pneus des SUV qui polluent la planète.

Forcément ces actes ne font pas plaisir aux propriétaires de ses voitures. → autre exemple, le mouvement dernière révolution a bloqué le 11 juin 2022, le pont de Neuilly, dans la banlieue ouest de Paris pour réclamer une loi sur la rénovation énergétique immédiate de tous les bâtiments de France. Sauf que bloquer un pont un samedi, empêchent des gens de se rendre sur leur lieu de travail ou de poursuivre des commandes de nourriture.

Cet acte est considéré comme illégal. Cependant, leur action est faite, non pas contre les personnes bloquées, mais pour faire pression sur le gouvernement qui est inactif. B) Utilisation des médias → Ce sont très majoritairement des évènements très médiatiques ou des lieux symboliques qui sont choisis, comme par exemple la Banque d'Angleterre qui a été peinte en orange.

Ce n’est pas un hasard : avec peu de moyens et peu de préparation requise, cela permet de toucher une très forte audience.

Le but étant d'alerter à une grosse échelle sur le climat, les jeunes et moins jeunes ne trouvent plus que cela comme moyen d'action. Ce fut le cas avec la vidéo de la soupe jeté «sur» un van gogh, qui a fait des millions de vues dès la publication et qui a reçu une couverture internationale immédiate.

Attaquer des œuvres pour le climat, c'est fait pour militer par la scandalisation et ce sont des actions qui visent à choquer l'opinion. Je peux aussi citer un autre exemple le Vendredi 3 juin 2022, Alizée a interrompu la demi-finale hommes de Roland Garros qui opposait Casper Ruud et Marin Cilic pour s'attacher le cou au filet de tennis.

=> arrêt du match pendant 5 minutes et sifflements de la part du public, roland garros regardé par des milliers de téléspectateurs à la télé => Les images ont fait le tour du monde et un maximum de bruit médiatique. II) Mythe Lorsque ces actions sont évoquées sur les plateaux TV, c’est quasiment systématiquement pour parler de la forme et jamais du fond.

Le fond, c’est le besoin urgent de changer de système économique.

De changer tous les secteurs.

Notre façon de manger, de nous déplacer, de nous chauffer.

Si les chaines d’information en continu, journalistes, éditorialistes et politiques rappelaient constamment ce message, il est évident que ces actions ne seraient pas perçues de la même manière.

Avant de faire un sondage, présentez le fond, l’inaction des gouvernements, les mensonges des entreprises comme Total, puis faites le sondage. a) La violence utilisée que sur du matériel et ne correspond pas au terrorisme Les termes de «terrorisme environnemental» ou «éco terrorisme» ne correspondent pas à la définition du réel terrorisme.

Car leur but n'est pas de terroriser mais de faire changer d'avis à la population mais surtout au gouvernement. Selon Philippe Subra, géographe et spécialiste des conflits d'aménagement du territoire, le terme d’«écoterrorisme» est à la fois «outrancier et non fondé juridiquement».

Outrancier, car «saboter une canalisation, ce n’est pas poser une bombe dans le métro, bombarder un hôpital ou tirer à la Kalachnikov sur des gens à la terrasse d’un café.» Il est en effet difficile de comparer le terrorisme écologique du terrorisme environnemental. Selon Xavier Crettiez, professeur à Science Po saint Germain en laye.

L'éco terrorisme n'a aucune instance juridique.

Il ne relève pas de la loi du 9 septembre 1986 relative à la lutte contre le terrorisme et aux atteintes à la sûreté de l’Etat, d’autant que, précise-t-il, le terrorisme est « une violence intentionnelle à l’encontre de cibles non combattantes dans le but de faire fléchir un pouvoir décisionnaire en installant un climat de terreur». Les militants s'en prennent à des biens et non à des personnes. Par exemple, le 17 décembre 2022, l'usine Arkema située au sud de Lyon, était suspectée de rejeter des produits toxiques cancérigènes dans l'air et dans l'eau, empoisonnant les habitants. De multiples dégradations ont été commises par les activistes: grillages découpées, façades taguées. Ils rentrent dans une usine par effraction, un acte illégal passible de 1 an de prison et de.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles