Tadjikistan.
Publié le 15/04/2013
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Le secteur secondaire contribuait pour environ 20,2 p.
100 au PIB en 2003 et employait 17 p.
100 de la population active en 1997.
Le pays compte d’importantes ressourcesminérales : du charbon, du plomb, du sel, du zinc, du minerai de fer, du pétrole, du gaz naturel et de l’antimoine.
Une industrialisation massive a été mise en œuvre depuisles années 1930, avec pour principales productions les tissus de coton et de soie, les engrais, les chaussures, les vins et les tapis.
Le Tadjikistan est un gros producteurd’énergie hydroélectrique, ce qui a permis l’essor d’une industrie de l’aluminium (combinat de Regar), pourtant critiquée en raison des problèmes de pollution qu’elle aentraînés.
Dans la lignée des barrages aménagés sur le Piandj et le Vakhch, l’extension des capacités hydroélectriques est prévue, mais les constructions ont été ajournéesen raison de la guerre civile.
4.3 Échanges
La guerre civile, qui a opposé communistes et islamistes entre 1992 et 1997, a provoqué d’importantes perturbations dans l’économie.
En 1993, le PIB s’est effondré, lechômage touchait 13 p.
100 de la population active et le déficit budgétaire s’est élevé jusqu’à atteindre la moitié du PIB.
Plus récemment, le gouvernement a ralenti lerythme d’introduction des réformes économiques, et seules 5 p.
100 des entreprises d’État ont pu être privatisées.
L’émigration, en grand nombre des Russes et des autresactifs les plus qualifiés, handicape toujours l’économie du pays.
Les perturbations des liaisons ferroviaires ont provoqué la fermeture de nombreuses usines dont celle deRegar.
L’unité monétaire du Tadjikistan est le samani.
5 HISTOIRE
5.1 Des origines à l’ère soviétique
Le pays des Tadjiks a subi le passage de nombreux conquérants : les Arabes ( VIIIe siècle), les Samanides ( IXe-Xe siècles), puis les Mongols ( XIIIe siècle) qui le rattachent à leur empire ( voir Empire mongol).
Appartenant au khanat de Boukhara au XVIe siècle, la région passe sous le contrôle des Russes à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, dans le cadre de la politique de conquête de l’Asie centrale menée par les tsars.
Comme dans toute la région, de nombreuses révoltes éclatent contre le pouvoir central,notamment en 1916, mais également en 1917 après la Révolution russe.
La région n’est complètement intégrée à l’URSS qu’en 1921, date de son rattachement à la République socialiste soviétique autonome du Turkestan (RSSA), qui comprendégalement des portions du Kazakhstan, du Turkménistan et de l’Ouzbékistan actuels.
Transformé en République autonome à l’intérieur de la RSS des Ouzbeks en 1924,l’actuel Tadjikistan devient une République socialiste soviétique, membre à part entière de l’URSS, en 1929, quand lui est rattaché le territoire de Khojand, situé dans lavallée du Fergana, qui appartient à l’Ouzbékistan.
Indépendant depuis 1991 après l’effondrement de l’URSS, le Tadjikistan est aujourd’hui membre de la Communauté desÉtats indépendants (CEI) et de l’Organisation des Nations unies (1992).
5.2 De l’indépendance à la guerre civile
Après la chute du régime soviétique, le pays connaît une résurgence de l’islamisme, longtemps muselé : des milliers de mosquées sont construites et, à partir de 1992, descombats entre pro-communistes et démocrates islamistes déchirent le Tadjikistan, conduisant finalement à la démission du président Rakhman Nabiyev (1991-1992), chefdu parti communiste de la RSS tadjike au début des années 1980 — après l’abolition du poste de président de la République, le successeur de Nabiyev à la tête du Sovietsuprême, Emomali Rakhmonov, devient de facto chef d’État.
Approvisionnés en armes à partir de l’Afghanistan, les démocrates islamistes prennent le contrôle de la capitale.
Aidés par les forces russes et ouzbeks, les pro-communistes reprennent ensuite la ville puis le contrôle du pays, rétablissent le gouvernement et lancent unecampagne d’élimination de l’opposition, interdisant le Parti de la renaissance islamique en 1992, ou le Lali Badakhchan, qui réclame une plus grande autonomie pour larégion du Gorno-Badakhchan (1993), et limitant la liberté de la presse.
Pour pouvoir contrôler les autorités religieuses musulmanes, le gouvernement établit une séparationdes pouvoirs de l’État et du clergé.
5.3 La présidence d’Emomali Rakhmonov
En novembre 1994 se tiennent simultanément un référendum constitutionnel, qui rétablit la fonction de président, et une élection, qui permet à Emomali Rakhmonov d’êtreélu à la présidence de la République.
La Russie, très attachée à ce que règne un ordre laïque dans la région, maintient des troupes au Tadjikistan afin d’empêcher lesinfiltrations des islamistes extrémistes à partir de l’Afghanistan, pays voisin.
Les incidents frontaliers se multiplient, et les forces rebelles lancent une grande offensive auprintemps 1995 ; leur intention d’établir une tête de pont dans le centre du pays est ressentie comme une menace pesant sur les intérêts de la Russie en Asie centrale.
Unaccord de paix est signé en décembre 1996 entre le gouvernement et l’opposition, mettant un terme à quatre années d’une guerre civile alors responsable de la mort de30 000 personnes.
Confirmé et précisé par un accord signé à Moscou en juin 1997, il prévoit la mise en place d’une commission de réconciliation nationale, le retour descombattants, bloqués en Afghanistan, la libération des prisonniers et la levée des postes sur les routes tenues par l’armée gouvernementale.
Le processus de réconciliation connaît par la suite des vicissitudes, et la tension persiste.
Une tentative avortée de coup d’État contre le président Emomali Rakhmonov(août 1997), la reprise des affrontements entre forces de l’ordre et opposants islamistes, qui accompagne le retour d’exil du deuxième chef de l’opposition, AkborTouradjanzadé (mars 1998), fragilisent les accords de Moscou.
En août 1998, quatre représentants de la force militaire de l’ONU dépêchée sur place pour surveiller la miseen œuvre d’un nouveau traité sont assassinés, ce qui entraîne la suspension des opérations des Nations unies.
En septembre 1999, les Tadjiks approuvent à une très forte majorité plusieurs réformes de la Constitution soumises à référendum : l’institution d’un corps législatifbicaméral se substituant à l’unique Assemblée, l’allongement de la durée du mandat présidentiel (de cinq ans renouvelables à sept ans non renouvelables), et l’autorisationdes partis religieux.
En novembre 1999, le président sortant, Emomali Rakhmonov, est réélu pour sept ans avec 96,99 p.
100 des voix, à l’issue d’un scrutin controversé.
Le 27 mars 2000, leprocessus de paix prend officiellement fin lorsque le Parlement bicaméral, élu en février et mars 2000 — et consacrant la victoire du Parti démocratique populaire, pro-gouvernemental, arrivé en tête devant le Parti communiste et le Parti de la renaissance islamique — tient sa première session.
En août 2000, le directeur de l’agence duProgramme alimentaire mondial au Tadjikistan lance un appel d’urgence.
La sécheresse, la plus grave depuis dix ans en Asie centrale, menace de famine la moitié de lapopulation du pays.
Disposant d’une longue frontière avec l’Afghanistan, le Tadjikistan sort de son isolement diplomatique dans la foulée des attentats du 11 septembre2001.
Les États-Unis y rouvrent leur ambassade et le président Rakhmonov est invité par la France pour une visite officielle en décembre 2002.
Ce positionnement facilitel’obtention de prêts et de dons des pays occidentaux, destinés à redresser une économie anéantie par la guerre civile.
En juin 2003, un référendum controversé permet auprésident Rakhmonov de briguer deux mandats supplémentaires, et supprime l’âge limite de 65 ans.
La mainmise du parti présidentiel, le HDKT (Parti démocratiquepopulaire du Tadjikistan), sur la vie politique du pays est confirmée par les élections législatives de février 2005, où le parti remporte 75 p.
100 des suffrages, puis par laréélection de son leader en novembre 2006, avec 76,4 p.
100 des suffrages, à l’issue d’un scrutin boycotté par l’opposition et entaché de nombreuses irrégularités selon lesobservateurs occidentaux..
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