Tableau de l'Europe à la fin de la Seconde Guerre mondiale ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
«
C.
Une catastrophe économique
1.
Un amoncellement de ruinesLes villes sont souvent des champs de ruines comme Berlin, détruite à 75 % et Dresde (90 %) en Allemagne, ouencore Coventry en Angleterre, détruite à 95 %.
L'Europe a perdu la moitié de ses capacités de production.
Laplupart des centres industriels sont gravement endommagés, les voies de communication et les ports (par exempleLe Havre et Hambourg) ont été les cibles privilégiées des bombardements.
Le potentiel agricole est lui-même atteint: les campagnes de Pologne et d'Ukraine ont été dévastées par les combats et par la «tactique de la terre brûlée ».Au sortir de la guerre, les rendements sont faibles par manque d'engrais, de matériel et de main-d'oeuvre.
2.
Un conflit coûteuxLes pays d'Europe sortent ruinés par le conflit, qui a été extrêmement coûteux.
Dans les États occupés parl'Allemagne, le pillage de la production et des richesses a été systématique, les indemnités exigées furentexorbitantes, les investissements nuls.
Le financement de l'effort de guerre ou le paiement des indemnités anécessité le recours à l'impôt, l'appel à l'emprunt et l'émission de monnaie, ce qui a accéléré l'inflation et gonflél'endettement public.
Aussi, en 1945, la plupart des monnaies européennes n'ont plus de valeur.
3.
Une vie quotidienne difficileLes destructions, la désorganisation des circuits de production et de commercialisation, enfin la hausse des prixprovoquée par les pénuries et par l'inflation monétaire expliquent la dureté des conditions de vie, malgré l'arrêt deshostilités.
Les populations européennes doivent subir les privations, le rationnement, le recours au marché noir.Disettes et épidémies sévissent.
25 000 personnes sont victimes de la famine aux Pays-Bas en 1945.L'Europe sort donc meurtrie de ce conflit, affaiblie dans son potentiel humain, ruinée par les destructions.
Bienqu'elle doute de son avenir, le sentiment qui domine immédiatement après la guerre est plutôt le soulagement etmême l'espoir d'un monde nouveau, débarrassé de ses éléments maudits.
II - Une Europe nouvelle et remodelée
A.
Les germes d'une démocratie nouvelle
1.
Les succès apparents de la démocratieLes gouvernements fascistes ou autoritaires ont été détruits dans la plupart des pays (Hongrie, Bulgarie, Italie,Allemagne...), sauf ceux qui ont eu l'habileté de rester neutres comme l'Espagne et le Portugal.
La démocratietriomphe en apparence.
La plupart des partis au pouvoir sont issus de la Résistance intérieure ou extérieure.
Onobserve un « virage à gauche» de l'électorat, avec la formation de gouvernements de coalition où dominent dessocialistes, des communistes et des démocrates-chrétiens.
2.
Épuration et dénazificationL'épuration, dans tous les pays européens ayant été occupés ou dirigés par des gouvernements alliés del'Allemagne, cherche à liquider les collaborateurs pour venger les victimes et faire disparaître « l'esprit fasciste ».Mais l'antagonisme entre collaboration et résistance peut conduire à des excès ou à la division des peuples,entraînant des haines et des suspicions durables, notamment en France, en Belgique et en Europe centrale etorientale.
En Allemagne, la dénazification touche tous les milieux mais demeure incomplète.
3.
Le renforcement du rôle de l'ÉtatDans tous les pays belligérants, la mobilisation totale de l'économie au profit de l'effort de guerre a conduit àl'accroissement de l'intervention étatique : contrôle des prix, des salaires, des échanges, de la production, mise enplace du rationnement.
Cette tendance au renforcement du rôle de l'État se poursuit après la guerre avec lesprogrammes de nationalisation en France, au Royaume-Uni et en Tchécoslovaquie et avec la mise en place derégimes de protection sociale (Welfare State inspiré du rapport Beveridge au Royaume-Uni, Sécurité Socialedécoulant du programme du CNR en France).
B.
Les modifications territoriales
1.
Les principes générauxLe principe général du remodelage de l'Europe est d'assurer la paix en faisant coïncider le plus possible les frontièrespolitiques avec les frontières ethniques, fût-ce au prix de nombreux transferts de population.
Le retour auxfrontières d'avant-guerre est donc la règle, à trois exceptions notables : l'URSS, la Pologne et l'Allemagne.
En effet,il convient d'affaiblir le pays vaincu, de restituer à la Pologne un territoire, enfin de consacrer la toute puissance defait de l'URSS, qui entend se protéger définitivement par un glacis stratégique.
Ce sont les conférences interalliéesde Yalta (février 1945), de Potsdam (juillet 1945) et de Paris (juillet-octobre 1946) qui fixent les modalités de cesmodifications.
2.
L'URSS et la Pologne, grands bénéficiairesLa puissance de l'Armée rouge et les pressions qu'elle exerce dans les pays qu'elle contrôle permettent à l'URSSd'annexer les nombreux territoires dont elle s'était emparée au début de la guerre : Carélie finlandaise, pays baltes,Russie blanche polonaise, Bessarabie et Bukovine roumaines, nord de la Prusse orientale et Ruthénie subcarpatique..
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