Syrie : personnalisation du pouvoir et incertitudes politiques
Publié le 03/12/2018
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Pour la plupart des chancelleries occidentales, Hafez el-Assad, chef de l'Etat syrien depuis plus de vingt-cinq ans, reste un personnage énigmatique. La question de sa succession reste une inconnue et fait planer des doutes sur l'avenir du régime ainsi que sur les équilibres politiques au Proche-Orient.
LA MINORITÉ ALAOUITE
Les Alaouites, qui constituent 13 % de la population syrienne, vivent, pour la plupart, dans la région montagneuse de Lattaquié. Ils sont issus, de même que les Druzes (3 % de la population), d’une secte chiite ismaélienne et acceptent des dogmes et des pratiques non islamiques. Longtemps persécutes par la majorité sunnite, ils dominent l’appareil d’État, notamment l’armée, et sont ainsi confrontés à l’hostilité des islamistes radicaux.
Avec un taux de croissance de 5,8 % en 1995, la timide libéralisation économique, fondée sur la loi n° 10 sur les investissements de mai 1991, donne de bons résultats. Le pays a retrouvé l’autosuffisance alimentaire, et le secteur privé, qui emploie près de 70 % de la main-d'œuvre syrienne, est en pleine expansion. Ce dernier reste toutefois dépendant de l’élite politico-militaire qui le soutient.
Dans l’hypothèse où le processus de paix aurait une issue favorable et permettrait donc une ouverture à la concurrence du marché régional et international, cet interventionnisme étatique pourrait devenir un handicap.
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