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Sujet : Les campagnes en France au XIXème siècle

Publié le 17/08/2012

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Tout au long du siècle, les représentations des campagnes évoluent, notamment dans le domaine de la peinture. Le XIXème siècle est progressivement marqué par la valorisation du monde rural par les peintres. Auparavant, le monde rural n’était jamais un sujet de tableau en lui-même : il apparaissait comme un décor mythique ou comme un paysage champêtre, idyllique, de divertissement. Mais l’industrialisation et la croissance des villes provoquent en réaction un attachement aux valeurs terriennes. La vision du paysan évolue : dans un premier temps personnage secondaire des tableaux, il devient le sujet des œuvres de peintres comme Millet ou Courbet. Le travail de la terre est alors présenté comme noble en opposition avec celui de l’ouvrier. Le paysan suscite un intérêt nouveau à partir du Second Empire. De même, à la fin du siècle, les peintres naturalistes ont une vision quasi photographique de la vie des campagnes. Il s’agit alors, à travers leurs peintures, de traduire la réalité du monde des campagnes, le monde rural apparaît comme une garantie de stabilité face aux évolutions.    Le XIXème siècle est caractérisé par une profonde mutation des campagnes en France. La France rurale ne représente plus seulement un poids démographique important mais est devenue avec le suffrage universel un enjeu politique. L’agriculture pour faire face aux évolutions de la société s’est modifiée, passant d’une polyculture à une spécialisation, d’une agriculture traditionnelle à une agriculture tournée vers le profit et l’échange, grâce à une modernisation des techniques agricoles. Enfin les mentalités ont évolué avec le désenclavement des campagnes : l’influence religieuse à diminuer parallèlement à la diffusion de l’instruction, au service militaire, favorisant ainsi l’exode rural.

« la pomme de terre.

A partir de 1850, la part des surfaces cultivables augmente grâce à la diminution des friches et des landes, à l'asséchement des marais.

Lamécanisation des instruments de travail se développent peu à peu : dans la céréaliculture, l'adoption de nouvelles machines s'accélère sous le Second Empire :batteurs et semoirs dans un premier temps puis moissonneuses et faucheuses.En plus des progrès agricoles ou de la mécanisation, les campagnes vont peu à peu se désenclaver, s'ouvrir sur l'extérieur grâce aux nouveaux moyens decommunications, ce qui va également stimuler leur évolution.

Auparavant, les villages vivaient en quasi autarcie, certains villages de montagnes étant mêmeinaccessibles pendant la moitié de l'année.

La monarchie de Juillet engage des travaux de construction des routes départementales, et instaure en 1842 un pland'ensemble du réseau ferré prévoyant un tracé en étoile autour de Paris.

Cet immense chantier est continué sous le Second Empire et permet de créer de nombreuxemplois.

En 1870, 17500 km de voies ferrés sont achevés.

Ces voies desservent essentiellement les grandes villes, les villes industrielles.

A l'origine conçus etdéveloppés pour favoriser l'essor industriel, les chemins de fers vont avoir une influence majeure sur les campagnes et tout d'abord sur l'agriculture.

Au début duXIXème siècle, le paysan vit d'une polyculture de subsistance.

C'est-à-dire qu'il cultive plusieurs produits destinées à nourrir sa famille, on parled'autoconsommation.

Les produits s'échangeant peu, chaque paysan produit ce dont il a besoin (répétions).

Avec l'ouverture des voies de communications denouvelles perspectives se développent : les paysans abandonnent progressivement l'autoconsommation et la polyculture pour se tourner vers la spécialisation et lacommercialisation.

Les chemins de fer permettent aussi d'acheminer des engrais aux terres les plus pauvres.

La spécialisation et l'utilisation d'engrais naturels maisaussi chimiques à partir de la seconde moitié du siècle, augmentent alors la production agricole.

Les mentalités évoluent, les notions de rendements (qui favorisel'amélioration des conditions de vie) commencent à s'enraciner dans les mentalités.

De plus, avec l'augmentation de la population urbaine et l'élévation du niveau devie, les campagnes doivent répondre à un nouveau défi au XIXème siècle : augmenter la production pour satisfaire les besoins d'une population toujours plusnombreuse : l'agriculture est de plus en plus productive tant au niveau des cultures (pommes de terres, betterave, viticulture…) qu'au niveau de l'élevage (laconsommation de viande bovine augment). Les mentalités dans les campagnes évoluent au XIXème siècle, la société traditionnelle se transforme.

La diffusion progressive de l'enseignement favorise cesévolutions.

Auparavant dans les campagnes la plupart des habitants sont analphabètes, chaque région a un patois qui leur est propre.

A partir de 1833 la loi Guizottentent de réorganiser l'instruction publique.

Cette loi contraint chaque commune à ouvrir une école primaire et chaque département à entretenir une école normale.La loi Guizot, puis les lois Falloux (1850) et Duruy (1867) sont autant de prémices à l'instruction universelle, proclamée par les lois de Jules Ferry (1881-1882) quirendent l'enseignement primaire obligatoire public et laïc.

Dans l'esprit des républicains, la consolidation du régime politique née en 1875 passe par l'instructionpublique : en laïcisant l'école, ils veulent affranchir les consciences de l'influence de l'Eglise et offrir à tous les enfants (y compris les filles) la possibilité d'acquérirdes connaissances de bases.

Ces lois scolaires apportent un véritable changement dans les campagnes dans la mesure où les parents sont contraints d'envoyer leursenfants à l'école alors qu'ils préféreraient les voir travailler dans les champs ou participer aux tâches ménagères.

Grâce à l'instruction publique, la langue française serépand dans les villages et permet de consolider l'unité du territoire.

Le taux d'alphabétisation augmente ce qui favorise le développement de l'écrit.

Par exemple, lesalmanachs se diffusent dans les campagnes : un calendrier, souvent illustré comportant des indications astronomiques, météorologiques, ainsi que des renseignementsd'ordres varié (médecine, cuisine, astrologie…).

Les journaux se diffusent grâce aux innovations telle que l'apparition de la rotative en 1830 qui permet uneimpression plus rapide et moins couteuse (le Petit Journal crée en 1863 vendu à 5 centimes est tiré à 450000 exemplaires en 1870).La idées se diffusent rapidementet constitue un véritable moyen d'action sur les opinions.

Le service militaire obligatoire ouvre également de nouvelles perspectives aux jeunes générations ; lesgarçons des villages quittent pour la première fois leur lieu de vie et découvrent durant leur service militaire, au contact d'individus d'autres régions, de nouvellesmanières de vivre, de nouvelles coutumes.

Si la plupart rentrent dans leurs villages d'origine d'autres préfèrent quitter les campagnes.

Au XIXème siècle, l'horizon descampagnes s'est élargi, les habitants ont pris conscience du territoire, leur environnement ne se résume plus seulement à leurs villages (même si beaucoup neconnaissent aucun autre lieu que celui où ils sont nés) ils ont accès au monde extérieur.Le XIXème siècle est profondément marqué par la Révolution Industrielle qui débute dans les années dans la première moitié du siècle, 1850 avec le développementde l'industrie textile et de la sidérurgie.

L'industrialisation croissante du pays nécessite une main d'œuvre abondante.

Les paysans et ouvriers agricoles ont alors lapossibilité de trouver un emploi dont la rémunération est souvent plus élevée et plus régulière que celle perçue dans l'agriculture.

Les campagnes se videntprogressivement de leurs habitants, c'est ce qu'on appelle l'exode rural.

Les campagnes se trouvent ainsi allégées d'un excédent de population qui vivait mal.

Lespaysans restés à leurs terres améliorèrent leurs conditions de vie.

Ces migrations de populations des campagnes vers les villes industrielles sont largement favoriséespar l'essor des chemins de fer : pour bénéficier d'un revenu plus élevé les nouvelles générations vivant dans les campagnes se déplacent vers les villes où ils sontemployés dans les industries mais aussi dans le secteur du bâtiment, de l'artisanat ou exercent de petits métiers (livreur, libraire…).

Les femmes elles aussi travaillentdans les villes généralement en tant que « bonnes à tout faire » au service des familles plus aisées, ou dans les industries textiles.

Les paysans quittent les campagnespour fuir la misère engendrée par les mauvaises récoltes, espérant améliorer leurs conditions de vie dans les villes.

L'exode rural accélère le phénomèned'urbanisation.| |Tout au long du siècle, les représentations des campagnes évoluent, notamment dans le domaine de la peinture.

Le XIXème siècle est progressivement marqué par lavalorisation du monde rural par les peintres.

Auparavant, le monde rural n'était jamais un sujet de tableau en lui-même : il apparaissait comme un décor mythique oucomme un paysage champêtre, idyllique, de divertissement.

Mais l'industrialisation et la croissance des villes provoquent en réaction un attachement aux valeursterriennes.

La vision du paysan évolue : dans un premier temps personnage secondaire des tableaux, il devient le sujet des œuvres de peintres comme Millet ouCourbet.

Le travail de la terre est alors présenté comme noble en opposition avec celui de l'ouvrier.

Le paysan suscite un intérêt nouveau à partir du Second Empire.De même, à la fin du siècle, les peintres naturalistes ont une vision quasi photographique de la vie des campagnes.

Il s'agit alors, à travers leurs peintures, de traduirela réalité du monde des campagnes, le monde rural apparaît comme une garantie de stabilité face aux évolutions. Le XIXème siècle est caractérisé par une profonde mutation des campagnes en France.

La France rurale ne représente plus seulement un poids démographiqueimportant mais est devenue avec le suffrage universel un enjeu politique.

L'agriculture pour faire face aux évolutions de la société s'est modifiée, passant d'unepolyculture à une spécialisation, d'une agriculture traditionnelle à une agriculture tournée vers le profit et l'échange, grâce à une modernisation des techniquesagricoles.

Enfin les mentalités ont évolué avec le désenclavement des campagnes : l'influence religieuse à diminuer parallèlement à la diffusion de l'instruction, auservice militaire, favorisant ainsi l'exode rural. Bibliographie * Histoire de la France Rurale, G.DUBUY – A.WALLON* La France au XIXème siècle, F.DEMIER* Les campagnes en France au XIXème siècle, G.

GAVIGNAUD. »

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