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Suger (Vers 1081-1151)

Publié le 27/02/2008

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suger
Le «Père de la patrie». Cet abbé de Saint-Denis fut le conseiller de Louis VI et de Louis VII et Tune des plus brillantes figures politiques de l'époque. C'était avant tout un homme d'Eglise. Né vers 1081 d'une famille pauvre, il avait étudié à Saint-Denis, puis à Saint-Benoît-sur-Loire, avant de revenir à Saint-Denis, où il s'occupa bientôt de l'administration de l'abbaye. Elu abbé en 1122, il devint le familier de Louis VI qui le chargea de nombreuses missions diplomatiques auprès des papes et s'entoura de ses conseils pour l'ensemble de la politique royale. Moine dévoué à l'Eglise, il l'était tout autant à la royauté qu'il considérait comme la protectrice de l'Eglise. Petit, frêle, d'une intelligence vive, précise, concrète, c'était un esprit juste, pondéré, plein de bon sens, qui répugnait aux excès d'ascétisme ou de réformisme et s'opposa, à cet égard, à son fougueux contemporain, saint Bernard. Travailleur infatigable, Suger mit, à servir son abbaye, la même ardeur qu'à servir le roi. En ce qui concerne Saint-Denis, sa gestion temporelle et spirituelle fut exemplaire: il restaura la vie monastique, enrichit l'abbaye et fit reconstruire la magnifique église consacrée en 1144. Du point de vue politique, il conseilla Louis VI avec prudence, l'engageant à guerroyer dans le royaume contre les brigands et les vassaux infidèles, mais le réconciliant avec ses ennemis extérieurs, car cet homme juste et sage entretenait des rapports amicaux aussi bien avec le roi d'Angleterre, Henri Ier Beauclerc, qu'avec Thibaud de Champagne, tout aussi redoutables pour la monarchie française.

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