Stanislas Leszczynski duc de Lorraine et de Bar

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château de Kœnigsberg.

Rentré en France au prin­ temps 1 736, il s'est reposé à Meudon, avant de se voir presque contraint, le 30 sep­ tembre, de signer cette fameuse « Déclaration de Meudon » sous la pression des ministres du roi, dirigés par le cardinal de Fleury.

Selon les termes de l'accord, la possession du duché sera «actuelle » pour Stanislas Leszczynski et « éventuelle » pour Louis XV.

L'éphémère roi de Pologn~.

qui n 'a jamais été très pro­ che du dédaigneux époux de sa fille, Marie Leszczynska, doit se contenter, conformé­ ment au traité secret, d'une rente annuelle de quinze cent mille livres .

Il doit en outre «collaborer étroite­ ment » avec l'intendant choi­ si par Louis XV.

Il faut tout l'opti misme et toute la téna­ cité de Stanislas Leszczynski, que la vie a beaucoup mal- mené , pour faire bonne figure et se .

satisfaire de tels arrange­ ments.

Mais il vient de pas­ ser la soixantaine et, malgré une excellente santé et un tempérament énergique, commence à ressentir une certaine fatigue morale .

Aussi va-t-il finalement essayer de bien jouer ce nouveau rôle de duc que le destin lui impose.

Et, qui sait, peut­ être réussira-t-il dans cette entreprise au-delà de ses espérances ...

Une nouvelle patrie pour le roi déchu de Pologne Stanislas Leszczynski prend possession du duché de Lor­ raine et de Bar avant la signa­ ture officielle du traité de Vienne .

L'intendant de Louis XV, monsieur Chaumont de La Galaizière -chargé de prépa­ rer l'annexion de la Lorraine à la France -, accompagné d'un commissaire du nouveau duc, prend possession du Barrois le 8 février 1737 à Bar-le-Duc, et de la Lorraine le 21 mars à Nanc y.

Stanislas Leszczynski, qui réside toujours à Meudon, désormais qu'une hâte : rejoindre son nou­ veau « royaume ».

Le 30 mars, il se rend à Versailles pour un adieu -très froid et protoco­ laire - à Louis XV.

Le t• ' avril, au petit matin, il s'envole lit- STANISLAS LESZCZYNSKI : LE DUC BIENFAISANT C 'est à Lunéville, en 1738, que Stanislas Leszczynski s'établit définitivement.

Il y restera jusqu'à sa mort, en 1766, à l'âge de quatre -vingt-neuf ans .

Pendant vingt-huit ans, il tiendra , à Lunéville et à Nancy, une Cour brillante qui accueillera nombre de lettrés, d'artistes et de savants.

Sous son Gouvernement sage et avisé, la Lorraine connaîtra un beau renouveau, qui le rendra si populaire que ses sujets le surnommeront le « Duc bienfaisant ».

Fondateur de l'Académie de Nancy, Stanislas Leszczynski crée de nombreux hôpitaux, des établissements philanthropiques et des collèges.

En 1763, il publie la somme de ses réflexions et de ses expériences dans ses Œuvres du philosophe bienfaisant, compilation d ' écrits de philosophie, de politique et de morale .

En 1831, la Lorraine lui rend un ardent hommage en lui élevant une monumentale statue, qui vient remplacer celle de Louis XV à Nancy sur la place qui porte désormais son nom.

ducaux ayant été vidés par François Ill, il est reçu par le prince de Craon .

Sa femme, Catherine Opalinska, le rejoin­ dra quelques jours plus tard.

Entre le 25 mai et le t•' juin 1737, Stanislas Leszczynski se met au travail, participe à l 'élabora tion de divers édits, crée ses conseils d'Éta t, du Commerce et des Finances.

Fin diplomate, il a compris que, tout en appliquant la politique dictée par Ver­ sailles, il peut essayer d'agir également pour sa propre satisfaction et pour le b ien de la province qui va devenir sa nouvelle patrie.. »