Société de Sparte
Publié le 26/04/2015
Extrait du document
«
citoyenneté s'obtient par la naissance, en étant un garçon né d'un père citoyen, mais aussi par
différentes étapes de la vie.
La première est l'agogé, c'est à dire l'éducation.
Contrairement à Athènes,
l'éducation des enfants est obligatoire et prise en charge par la cité, elle n'est pas laissée libre aux
parents.
Les jeunes spartiates sont élevés en groupe dès 7 ans avec d'autres enfants d'âge différents.
Leurs principales occupations sont l'entrainement physique et le maniement des armes pour se préparer
à la guerre.
Ils ne reçoivent que très peu de nourriture et sont très vite incités à commettre des vols.
Certains iront même jusqu'à la cryptie, pendant un an le jeune homme doit survivre seul, éloigné de
tout.
Les jeunes filles ne sont pas non plus épargnées par cette éducation.
Elles reçoivent un
entrainement physique dans le but de faire d'elles de futures mères capables de donner une descendance
robuste.
Le mariage est un acte très important pour les citoyens et les célibataires de plus de 30 ans sont
mal vus par la cité.
Il se peut toute fois que durant les premières années du mariage, les deux époux ne
vivent pas ensemble car les hommes ne finissent leur agogé qu'à 30 ans est dorment encore avec leurs
camarades.
Polybe, dans son texte sur la polyandrie explique que Sparte à un régime conjugal assez
souple par rapport aux autres cités et permet à une femme d'avoir des relations avec plusieurs hommes.
Par exemple à la ligne 2 il est écrit: “une femme appartient à trois ou quatre hommes, voire
d'avantage”.
Elle est considérée telle une marchandise, une machine à reproduction que les hommes se
prêtent, comme l'auteur le dit à la ligne 3 : “céder sa femme à un ami”.
Avoir une descendance pour
transmettre son patrimoine tel que Polybe l'explique avec l'expression : “les enfants de cette femme
étaient alors leur bien commun” est un élément très important pour tous citoyens.
La seconde
caractéristique du citoyen spartiate après son éducation est sa possession d'un domaine agricole : le
“Kléros”.
Bien sûr les propriétaires de terres n'existent pas seulement à Sparte, ils y en a dans d'autres
cités grecques, seulement ici il y a quelques originalités.
Plutarque y fait allusion dans son premier
texte.
C'est la cité, elle même, qui distribue ces lots de terres et sont en théorie identiques à tous les
spartiates, comme l'auteur le montre avec la phrase : “la grandeur de chaque kléros était calculée de
façon à rapporter soixante-dix médimnes d'orge pour l'homme”.
Normalement, les citoyens n'ont que
l'usufruit de domaine et à leur mort il revient à la cité.
Une nouvelle particularité de Sparte est que le
kléros ne doit pas être cultivé par son propriétaire, ce travail est effectué par une autre catégorie de
laconiens.
Ce domaine permet au citoyen d'apporter sa part aux repas quotidiens communs : les
phidities.
Plutarque énonce dans son second texte ce qu'il doit emmener : “un médimne d’orge, huit
conges de vin, cinq mines de fromage, deux mines et demi de figues et, avec cela, un tout petit peu de
monnaie pour acheter d’autres denrées”.
Chaque homme doit apporter exactement la même chose, c'est
l'apophora, et prendre la même part durant le repas.
Seuls les deux rois ont l'honneur d'une double
portion.
Il est alors possible de noter une certaine égalité entre les citoyens au niveau de leur propriété
et de leur vie quotidienne.
On les appelle d'ailleurs les “homoioi” qui signifie les “semblables”.
Sparte
est l'une des seule cité à favorisé cet égalitarisme entre ces citoyens.
Cependant les homoioi constituent
un groupe assez restreint et fermé qui ne représente qu'une partie minoritaire de la société alors que la
plus grande est formée par les laconiens non-libres.
Dès leur arrivé en Laconie au XIIIéme siècle avant notre ère, les spartiates, originaires des peuples
doriens, asservissent les peuples autochtones.
Contrairement aux athéniens qui ont une origine plus
ancienne, les lacédémoniens se pensent comme un peuple guerrier et dominateur, descendant
d'Heracles, le héros le plus vénéré de la Grèce antique.
Ce n'est qu'au cours du VIIéme siècle avec la
seconde guerre de Messénie que Sparte parviendra à étendre son pouvoir sur ce nouveau peuple.
Les
laconiens et les messéniens deviendrons donc une catégorie de la société spartiate asservie appelée : les
hilotes.
Outre les esclaves-marchandises vendus à Athènes ou dans les autres grandes cités, ces hilotes
forment le premier maillon de la chaîne sociale lacédémonienne.
Les textes ne les citent pas
directement mais font y font allusion.
Ils sont directement impliqués dans le kléros puisque ce sont eux
seul qui le cultivent.
Tout comme les terres ils appartiennent à la cité qui à le droit de vie ou de mort sur
Page 2.
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