Siècle des totalitarismes 1ere S : origines, ressemblances et différences, face aux démocraties et fins
Publié le 17/04/2013
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2) Des démocraties sur la défensive
Dans les années 1930, les démocraties craignant nouvelle guerre ne réagissent pas à la progression des dictatures et des régimes totalitaires.
Elles ne réagissent pas
lors de la guerre civile espagnole remportée par les nationalistes face au gouvernement républicain en 1936- 1939.
Les démocraties pratiquent une politique
d’ « apaisement » avec l’Allemagne pensant que le danger réel pour l’Europe provient de l’URSS.
3) Le rapprochement des totalitarismes
L’Allemagne soutient l’Italie lorsqu’elle envahit l’Ethiopie.
En 1936, Hitler et Mussolini signent un traité et forment l’axe « Rome-Berlin ».
Hitler s’allie aussi avec
le Japon contre l’URSS, ils sont rejoints par l’Italie.
Fort de ses nouvelles alliances, Hitler peut réaliser en 1938-1939, son projet de grand Reich visant à réunir dans
un même état tous les Allemand dans pays voisins (Lebensraum) dont l’Autriche (Anschluss).
En 1939, l’Allemagne et l’URSS signent un pacte de non-agression qui
permet à Staline de mettre la main sur les pays baltes.
Cet accord prévoit un partage de la Pologne entre les deux Etats.
V) La fin des totalitarismes
Des trois totalitarismes installés en Europe dans les années 1930, seul le fascisme italien disparaît pendant la guerre.
Après la défaite de l’Allemagne nazie en 1945, il
reste à dénazifier le pays.
En revanche, le dernier des trois totalitarismes, le totalitarisme soviétique, appartient au camp des vainqueurs, ce qui, dans un premier temps
le consolide.
De 1945 à 1991, plusieurs étapes sont nécessaires pour que ce totalitarisme se dégrade en URSS avant de disparaître en 1991.
1) L’Allemagne en 1945-1948 : la dénazification
Dès 1945, les Alliés prennent en main le gouvernement de l’Allemagne occupée et décide de son sort à la conférence de Potsdam en 1945.
L’Allemagne est ramenée à
ses frontières de 1937, et divisée en quatre zones d’occupation, il en de même pour Berlin.
Le traumatisme issu de la guerre amène les Alliés à définir la politique des
5D, qui consiste à faire de l’Allemagne une démocratie, désarmée, faible économiquement, décentralisée et épuré de l’idéologie nazie.
Les Alliés décident la création d’un tribunal chargé de juger les dirigeants Nazis : De 1945 à 1946 se tient à Nuremberg un procès unique dans l’histoire dans lequel
comparaissent les hauts dignitaires nazis qui ont été capturés.
Ils sont rendus coupables de crime de guerre, de crime contre la paix et de crime contre l’humanité.
Toute l’Allemagne est dénazifiée par les Alliés.
Une propagande s’installe, sauf que cette fois-ci elle vise à faire comprendre aux allemands l’horreur du nazisme.
A la fin de la guerre, les Alliés prennent le contrôle total de l’Allemagne.
L’Allemagne est affaiblie, dénazifiée, déshonorée, désarmée, démocratisée, décentralisée,
décartellisée à tel points que certains parle de « l’Allemagne, année zéro ».
2) L’URSS de 1945 à 1991
En 1945, l’image de l’URSS est celle d’un pays qui a vaincu le nazisme.
Le prestige de Staline est immense et le modèle du communisme soviétique rayonne.
Le
régime a su transformer en quelques décennies un pays rural en une puissance industrielle.
Elle a su offrir à la population l’enseignement, la médecine et imposer
l’URSS comme un des pays les plus importants.
En s’imposant par la force en Europe de l’Est à partir de 1945 ou en usant de son influence en Asie, le modèle
communiste a réussi à conquérir près d’un tiers de la population mondiale.
La succession de Staline à sa mort 1958 par Khrouchtchev marque le début de la déstalinisation.
Il dénonce lors du XXè congrès du PCUS les crimes de Staline et les
dérive du culte de la personnalité.
Les statues de Staline sont abattues et les villes sont débaptisées (ex : Stalingrad devient Volgograd).
Khrouchtchev améliore la vie
quotidienne, par exemple, il réduit le temps de travail et abaisse l’âge de la retraite et réduit la censure.
Il favorise l’agriculture et la production de biens de
consommation.
Mais la nomenklatura (élites dirigeantes de l’URSS) craint de perdre ses privilèges et démet Khrouchtchev de ses fonctions en 1964.
Son successeur, Brejnev, oublie la déstalinisation et place le régime au service de la « nomenklatura ».
Bien que l’économie soit déséquilibrée par les dépenses
militaires, l’URSS continue à vouloir montrer sa puissance en réprimant les tentatives de libéralisation comme en Tchécoslovaquie et envahit l’Afghanistan en 1979,
entraînant le pays dans la guerre.
Incapable de se réformer, le régime accentue son retard économique sur l’Ouest.
En 1985, un nouveau dirigeant, Gorbatchev, tente
une réforme globale du système mais qui échoue à cause des difficultés économiques du pays trop importantes.
En 1989, il décide de ne plus intervenir dans les pays
du Pacte de Varsovie.
Petit à petit les pays autour de l’URSS quitte le communisme et le mur de Berlin est abattu en novembre 1989.
En 1991, la tentative de putsch
communiste contre le président de la Russie élu en juin 1991 échoue.
La démission en décembre 1991 de Gorbatchev met fin à l’URSS..
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