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Séthi Ier restaure l'ordre ancien

Publié le 09/10/2013

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Avec le règne de Séthi ler débute une ère nouvelle en rupture totale avec l'épisode amarnien, qui s'est achevé une quin­zaine d'années plus tôt. Prônant un retour aux traditions, le nouveau pharaon entreprend un vaste programme de construction pour mar­quer de manière forte le retour aux valeurs an­ciennes.

« de ses noms est Ouhem me­ sout («Celui qui renouvelle les naissances » ), nom carac­ téristique que choisiront les pharaons voulant justement marquer une rupture avec le passé .

Séthi 101 entreprend ainsi un vaste programme de restau­ ration des temples délaissés pendant l'intermède amar­ nien : Assouan, Éléphantine, El-Kab, Hiéraconpolis, Méda­ moud, El- Fayoum, Avaris, etc.

profitent de ce nouvel élan bâtisseur.

Amon de Karnak, le roi des dieux, honni d'Akhé­ naton, bénéficie aussi de ces efforts.

Séthi 1••.fait ainsi éri­ ger dans son temple de Thè­ bes une triple chapelle-repo­ soir de barque, située juste derrière le premier pylône et dédiée à la triade de Karnak, Amon, Mout et Khonsou, leur fils.

C'est également à lui qu'on doit en partie la déco­ ration de la majestueuse salle hypostyle (soutenue par cent trente-quatre colonnes) ainsi que celle du porche de la fa­ çade du troisième pylône.

Honorer Osiris et les ancêtres N on content de témoigner de sa piété envers Amon, Séthi 1•• renoue avec la tradi­ tion religieuse égyptienne or­ thodoxe en bâtissant à Aby ­ dos, ville sacrée d'Osiris, par­ ticulièrement révérée car elle abritait, outre le temple du dieu, les sépultures des rois des deux premières dynasties.

Akhénaton avait particulière­ ment délaissé le dieu des morts, pourtant très populai­ re, ses liens avec l'obscurité et le monde souterrain déton ­ nant trop avec l'éb l ouissante clarté du disque solaire Aton.

Séthi renoue encore avec une autre tradition : depuis Khéops (IV• dynastie), pratiquement tous les pharaons ont laissé une trace à Abydos .

Il y fait édifier son chef-d'œuvre : un complexe formé d'un temple funéraire secondaire (le prin­ cipal se trouvait dans la ré­ gion thébaine) et d'un céno­ taphe (fausse tombe qui ne renfermait pas la dépouille du roi).

Dédié à différentes divinités (Séthi 1 •r, Ptah, Horakhty, Amon -Rê, Osiris, Isis et Horus, mais aussi Ptah-Sokar et Né­ fertoum) et aux rois décédés assimilés à Osiris, le sanctuai ­ re a un plan inhabituel en L, et ses aménagements inté­ rieurs compliqués présentent de nombreuses innovations.

Il comporte notamment le cé ­ lèbre corridor des rois (25 m de longueur), dont le plafond est décoré d'étoiles et sur les parois duquel sont gravés les cartouches des pharaons ayant régné sur l'Égypte depuis le mythique Ménès (1,.

dynastie) jusqu'à Séthi I" , les indésira ­ bles comme Akhénaton n'y figurant évidemment pas ! Derrière le temple propre­ ment dit se trouve le cénota­ phe (Osireion), composé de deux curieuses salles : l'une est en forme de sarcophage ; l'autre comporte en son cen­ tre une plate-forme isolée par un canal alimenté par l'eau de la nappe phréatique et évo­ quant ainsi une île.. »

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