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Sénégal : démocratie modèle en Afrique

Publié le 13/03/2023

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« Sénégal : démocratie modèle en Afrique “La démocratie se construit comme un édifice, liberté par liberté, droit par droit, jusqu'à atteindre son point de rupture”.

Cette citation nous provient d’Abdoulaye Wade, un homme d'État sénégalais, chef du PDS (parti démocratique Sénégalais).

Ce dernier s'est également présenté aux élections présidentielles de 1978, 1983, 1988 et 1993 et fut élu président de la République du Sénégal du 1ᵉʳ avril 2000 au 2 avril 2012.

Celui-ci a tout de même une position ambiguë vis-à-vis de la démocratie car il a tenté de prolonger sa place au pouvoir.

Plusieurs éléments tendent à nous faire penser que le président actuel, Macky Sall, essaierait de faire de même.

Nous allons alors nous demander pourquoi le Sénégal est t’il présenté comme « un modèle de démocratie en Afrique » alors que son régime est aujourd’hui instable et menacé.

Pour se faire nous verrons dans un premier temps comment le Sénégal est parvenu à une démocratie, quel à été le rôle des médias dans ce processus, et pourquoi le Sénégal est qualifié comme le bon élève de l’Afrique et enfin les obstacles auxquels le pays fait face et comment il y fait face. 1° Comment le Sénégal est-il parvenu à une démocratie? Quel à été le rôle des médias dans ce processus ? Le Sénégal, le bon élève de l’Afrique ? A/ Pourquoi peut-on considérer le Sénégal comme démocratique ? Ancienne colonie française, le Sénégal est devenu indépendant le 4 avril 1960. Par ailleurs, le pays est souvent cité comme un exemple de démocratie apaisée en Afrique de l’Ouest.

En effet, ce dernier n’a jamais connu de coup d’Etat militaire, il s’agit d’une exception dans la région.

De plus, sa république est à régime présidentiel multipartite .

Cela signifie que le Président exerce la charge de chef de l'État et le Premier ministre, la fonction de chef du gouvernement.

Le pouvoir exécutif est aux mains du président tandis que le pouvoir législatif est partagé entre le gouvernement et le parlement.

Le pouvoir judiciaire est indépendant des deux premiers.

On a donc des pouvoirs séparés avec un système de contre pouvoir qui est caractéristique de la démocratie.

Également, le Président est élu au suffrage universel, donc par vote, pour un mandat de 5 ans renouvelable une fois, depuis la révision constitutionnelle de 2016.

Le Parlement, redevenu bicaméral en mai 2007, est composé d'une Assemblée nationale réunissant 150 députés élus à la proportionnelle pour une période de 5 ans .

Autres caractéristiques essentiels à la démocratie le Sénégal à une constitution dans lequel le pays proclame des principes intelligibles à la nations tels que l’égal accès de tous les citoyens, sans discriminations, à l’exercice de pouvoir à tous niveau, l’égal accès de tous les citoyens aux services publiques, la reconnaissances d’une opposition démocratique comme pilier fondamental de la démocratie, etc….Egalement,, le pays déclare, toujours dans son préambule, adhéré à la Déclaration des droits de l’Hommes de 1789.

Ces éléments font tous partie des fondamentaux de la démocratie comme on l’entend aujourd’hui c’est pourquoi grâce à cela, nous pouvons parler de démocratie pour qualifier le régime sénégalais. 1 B/ Quel à été le rôle des médias dans l’instauration de la démocratie ? Dans ce processus de démocratisation, les médias ont joué un rôle prépondérant. Effectivement, la possibilité de critiquer la politique d’un gouvernement et de donner une voix aux peuples africains sont des points fondamentaux de la liberté de la presse et de la démocratie.

Par conséquent, il est essentiel que les médias soient marqués par un pluralisme .

C’est bien le cas bien que le panorama médiatique sénégalais soit marqué par une forte concentration autour des groupes de presse comme Walf, SudCommunication, AvenirCommunication, Futurs Médias ou D-médias.

Pour autant, la presse est en difficulté financière, et les chaînes de télévision privées peinent à trouver leur rentabilité.

Cependant l'indépendance et la pluralité sont menacées, même si la loi de 1996 stipule l'impossibilité de posséder plus de trois organes de communication pour un Sénégalais, et plus d'un pour un étranger.

Cela peut poser problème puisque c’est grâce à cela que la presse peut jouer un rôle dans le processus de démocratisation mais également dans celui de conservation de la démocratie, par exemple, la presse avait été un acteur important de résistance à la dérive autoritaire du pays en 2011.

Pour protéger ces médias, des lois ou des “instances” peuvent être créées .

En effet, l'audiovisuel dispose d'une instance de régulation : le Conseil national de régulation de l’audiovisuel dirigé en 2012 pour la première fois par un journaliste, le dirigeant de presse Babacar Touré.

Aujourd’hui encore, le pays dispose d’une offre radiophonique diversifiée publique et privée, des radios généralistes aux radios communautaires, musicales et religieuses sans oublier la présence des radios internationales.

En 2017, le pays compte 276 radios, réparties de la manière suivante : 222 radios communautaires, 48 commerciales et 6 radios internationales, ce qui représente 457 fréquences attribuées par l'ARTP.

La diversification des médias au Sénégal est l'une des conditions de l'essor de la démocratie car permet à “toutes” les opinions politiques d’être partagé, qu’il y ait une acceptation, une tolérance de ces dernières, elle permet la transparence de l’Etat.

Cependant, ce pluralisme est lui-même lié à l'évolution politique du pays. C/ Un élève modèle pour l’Afrique Pour comprendre pourquoi le Sénégal (situé le plus à l’ouest de l’Afrique) est considéré comme un “exemple” de démocratie en Afrique il “faut” le “comparer” au reste du continent. Nous notons par exemple que la peine de mort en Afrique reste très présente comme nous pouvons le voir sur la carte ci-contre et que “quelques” l’on abolie dont le Sénégal en 2004. Également selon le média “point”, les droits de l'homme au Sénégal sont globalement mieux respectés que dans d'autres pays du continent, mais des cas de violation sont régulièrement rapportés.

Le Sénégal est une république à régime présidentiel multipartite où le Président exerce la charge de chef de l'État et le Premier ministre, la fonction de chef du 2 gouvernement.

Le pouvoir exécutif est aux mains du président tandis que le pouvoir législatif est partagé entre le gouvernement et le parlement.

Cette façon de fonctionner est démocratique” et toujours dans la volonté de comparer le Sénégal aux autres pays d’Afrique on remarque ci contre, que le Sénégal fait partie des rares pays à être considéré comme une démocratie : . En effet, malgré quelques progrès depuis la chute du mur de Berlin et les conférences nationales sur le continent, 12 % de la population d'Afrique subsaharienne vit dans un pays considéré comme libre selon Freedom House ; les autres Africains vivent dans des pays « non libres » ou « partiellement libres ».

L'indice de démocratie, avec des indicateurs différents, donne des tendances très similaires.

De plus la liberté de presse ayant eu un rôle de l’évolution du Sénégal en une démocratie n'est que très partielle sur tout le continent, sauf quelques rares contre-exemples telle la Namibie, à la 17ème place mondiale (Canada 41ème, France 45ème) sur 180 pays étudiés par Reporters sans frontières.

Une fois de plus le Sénégal s’illustre comme une sorte de modèle à atteindre pour les autres pays du continent que se soit pour les droits, la politique etc… 2° Une démocratie qui a fait face à des obstacles. A/ élément déclencheur. Cependant aujourd’hui la capitale du Sénégal, Dakar, est un point de rendez-vous pour de nombreuses manifestations.

La démocratie Sénégalaise semble avoir frôlé son point de rupture.

En effet dès l'arrestation le 3 mars 2021 pour viol présumé d'une des principales figures de l'opposition, le député et président du PASTEF (Patriotes du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité),Ousmane Sonko; de nombreuses manifestations ont éclaté dans plusieurs villes du Sénégal mais plus particulièrement à Dakar (la capitale) pour sa libération.

De plus, l’arrestation a eu lieu après un mois de tensions, dans le contexte de la levée de son immunité parlementaire et de l’arrestation arbitraire de plusieurs membres de son parti. Après seulement 5 jours de manifestations très violentes et de répression, le bilan est assez lourd : 14 morts, 600 blessées selon la Croix-Rouge sénégalaise..... »

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