Séance 2 : La mise en place d’une institution ecclésiastique, de l’Empire romain aux royaumes barbares (IVe-VIIe siècle)
Publié le 19/11/2023
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Séance 2 : La mise en place d’une institution ecclésiastique, de l’Empire romain aux royaumes
barbares (IVe-VIIe siècle)
Les transformation de l’Empire romain entre IIIe et IVe siècle
A l’époque, l’Empire est à son apogée, d’un point de vue territorial.
Cette extension, effectuée
militairement, est commandée par les chefs de l’État.
On a donc une militarisation de la fonction
impériale.
→ La dimension militaire de Rome devient telle que l’empereur devient de fait choisi par les
armées.
→ A la fin du IIIe siècle, on voit la mise en place d’un gouvernement d’un nouveau type, la
tétrarchie.
Il s’agit de quatre personnes, deux Augustes (empereur supérieur) et deux Césars
(empereur inférieur).
→ C’est la taille de l’Empire qui force ce type de commandement divisé.
→ Fréquemment, cette séparation de l’empire créé deux régions : l’Occident et l’Orient, ou partes
imperii.
Certains empereurs particulièrement puissants parviennent à réunir le temps d’un règne les
deux empires.
→ En 395, la rupture entre Orient et Occident devient définitive.
Elle est effectuée selon la même
ligne de partage que tout au long du IVe siècle.
→ On constate une décapitalisation de la cité de Rome, et les cités plus proches des frontières
prennent une plus grande importance.
L’empereur se rapproche donc de ces cités.
Le règne de l’empereur Constantin
305 > abdication des deux Augustes, Dioclétien et Maximien
> promotion des deux Césars, Constance Chlore et Galère
306 > mort de Constance Chlore
> son fils, Constantin (armée de Bretagne), est proclamé empereur et s’empare de la Gaule
> rébellion de Maxence, fils de Maximien, qui s’impose en Italie et en Afrique
312 > affrontement de Constantin et Maxence au pont Milvius (Rome)
> victoire de Constantin, qui devient Auguste (Galère règne en Orient)
324 > Constantin élimine Licinius, le successeur de Galère en Orient
> rétablissement de l’unité de l’Empire
> L’édit de Milan de 313
Il s’agit d’une lettre de l’empereur Licinius, qui ordonne la fin des persécutions contre les chrétiens
et la fin de la confiscation de leurs biens et permet à chacun de suivre le culte de son choix.
Ce texte
est le résultat d’une décision prise en fait par les empereurs Licinius et Constantin.
→ Les juifs et les chrétiens sont persécutés dans l’Empire, car ils sont très réticents (en temps que
monothéistes) à l’idée de divinisation de l’empereur.
→ Malgré la liberté de culte, certaines phases de crises entraînent la recherche d’un bouc émissaire,
qui finit souvent par être la communauté chrétienne.
La lettre s’inscrit dans une série d’édits de tolérance, comme l’édit de Sardique pris par Galère en
311, qui reconnaissent aux différentes communautés de l’Empire le droit de suivre la religion de
leurs ancêtres (= système de religions ethniques).
En plus de ne pas reconnaître le culte impérial, les
chrétiens ne respectent donc pas ce système, puisqu’ils sont à l’origine juifs.
> L’apparition de symboles chrétiens dans les insignes impériaux à l’époque de Constantin :
du Sol invictus au chrisme
A l’époque de Constantin émerge l’idée d’une divinité supérieure aux autres, qui serait liée au
Soleil.
→ Si l’on suit les pièces de monnaies tout au long du règne, on voit pourtant le Sol invictus être
remplacé par des insignes militaires (ou labarum), surmontées d’un symbole appelé chrisme.
→ Le chrisme est constitué des lettres grecques χ et ρ, qui représentent le Christ.
→ Le christianisme devient donc la religion principale de l’Empire durant le règne de Constantin.
→ Certains prétendent que Constantin aurait fait un songe avant la bataille du pont Milvius, durant
lequel il aurait vu une croix dans le ciel, symbole de victoire (cet épisode est fréquemment
représenté dans l’art médiéval).
> Les mesures de Constantin en faveur des chrétiens
→ De nombreux dons aux chefs des communautés chrétiennes, les évêques : argent, terres, palais…
→ En 314, l’empereur réunit un concile à Arles, pour mettre fin à des troubles occasionnés par des
questions doctrinales – cela renvoie à la tradition des conciles impériaux.
→ En 318, les évêques reçoivent le droit de rendre la justice.
→ En 321, une loi est mise en place, qui impose le dimanche comme un jour férié.
→ En 325, le concile du Nicée a lieu.
Il définit la doctrine chrétienne, notamment la Trinité.
Le christianisme, une doctrine et des rites
> Institution ecclésiastique et hiérarchie de services
Ordres majeurs :
Évêque → ordonne les prêtres
Prêtre → dispense les sacrements importants
Diacre → assiste les dirigeants des églises locales
Ordres mineurs :
Exorciste → chasse le démon qui habite les pêcheurs et les païens
Acolyte → apporte le pain et le vin lors de la messe, assiste le prêtre lors des rites
Lecteur → lorsque le prêtre effectue un rite, il l’accompagne en lisant les textes sacrés
Portier → tiens la porte des lieux du culte et palais épiscopaux, sorte de gardien
La christianisation de l’Empire romain
La religion chrétienne est tout d’abord une religion privilégiée par l’empereur, non pas imposée à
tous les sujets de l’empire.
Elle ne devient religion d’État que sous Théodose, à la fin du IVe siècle.
Toutes les autres religions à l’exception du judaïsme sont interdites.
→ Bien que la majorité des européens soient alors déjà chrétiens, il y a à l’époque un grand flux
migratoire de populations barbares, qui vont poser un problème à l’Empire romain.
> La double fonction de la religion chrétienne
1) Un ciment idéologique, facteur d’unité impériale.
A la différence des religions ethniques, l’idée
du christianisme est de se diffuser et de convertir le plus de gens possible.
Il s’agit donc d’une
idéologie commune à tous les peuples d’un empire en train de se fracturer.
2) Une légitimation de la monarchie.
Le christianisme impose l’idée de l’empereur comme
représentant du Dieu unique sur Terre, ce qui permet d’appuyer son autorité vacillante sur
l’immense territoire romain.
> Une transformation de la religion chrétienne
1)....
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