Sacre des rois de France

« veiller au maintien de la justice et de pourchasser les hérétiques.

Il est ensuite quasiment dévêtu (il porte une simple chemise).

On lui donne alors les insignes du chevalier que sont l'épée et les éperons dorés (voir tableau) qui font de lui le bras séculier (il applique la loi de l'Eglise, pour l'Eglise) et un chef militaire.

Maintenant à genoux, il est oint en neuf points de son corps par l'archevêque.

Il se rhabille ensuite avec les Regalia , qui sont les marques du pouvoir royal: l'anneau royal, le sceptre, la main de justice, et le grand manteau. Les six évêques (Reims, Beauvais, Châlons, Langres, Laon et Noyon) et six vassaux (ducs et comtés les plus importants), les pairs du royaume, portent la couronne au dessus du roi avant qu'elle ne soit finalement posée sur son crâne.

Le roi s'assoit ensuite sur le trône et reçoit les hommages suivis d'acclamations au son de «Vivat rex in aeternum!».

Le roi est acclamé en référence à l'élection du roi mérovingien, vainqueur de l'élection. La cérémonie dure plusieurs heures.

Elle marque l'élection divine et la continuité dynastique.

A la fin de la messe, le roi se rend à un banquet avec ses 12 pairs en référence au repas de la Cène.

A l'issue du sacre, le roi sort guérir les écrouelles.

Les rois français sont, en effet, thaumaturges.

Ils s'exclament:«Le roi te touche, Dieu te guérit» au moment du toucher.

Cette tradition se poursuit jusqu'au XIXe siècle. III-Conclusion Le sacre est donc une cérémonie religieuse avant tout, accompagnée de nombreuses références au christianisme.

Elle participe grandement à la mystique monarchique et confère au roi une aura certaine.

Cependant, c'est également un signe politique fort qui assoit la légitimité du roi auprès de ses vassaux et sujets.

Bien que n'étant pas indispensable au pouvoir du roi, le rituel perdurera pendant onze siècles.. »