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Rwanda de 1995 à 1999 : Histoire

Publié le 25/12/2018

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Après le génocide des Tutsis, en 1994, plus du tiers de la population du Rwanda se réfugie dans les pays voisins (Burundi, Tanzanie et Zaïre). En juin 1995, à La Haye, le Tribunal pénal international chargé de juger, à Arusha (Tanzanie), les responsables du génocide est créé. L’intervention armée du Rwanda et du Congo pour démanteler des camps de réfugiés hutus du Nord et Sud Kivu (dans le Congo démocratique, où les ex-forces armées rwandaises, responsables des massacres, et la division spéciale présidentielle zaïroise assurent le contrôle de l’aide aux populations réfugiées) constitue l’événement déterminant. Commencée à la mi-octobre 1996, l’offensive permet de « sécuriser » la frontière et d’amorcer le mouvement de retour massif des réfugiés (environ 500 000 personnes). Par la suite, la Tanzanie renvoie 480 OCX) réfugiés rwandais, et le Burundi 90 000. À partir de décembre 1996, le Rwanda tient pour réglée la question du retour des réfugiés, mais reste préoccupé par le problème de leur réintégration : étant donné les contraintes économiques et sociales (plus de 2,5 millions de personnes mal nourries ou sous-alimentées), l’accueil de plus d'un million de réfugiés, dans le dénuement total, pose des problèmes aigus concernant leur prise en charge (nourriture, hébergement, soins) et impose aux autorités rwandaises de trouver des solutions d’urgence. En effet, les biens des réfugiés sont soit détruits soit accaparés par d’autres rescapés du génocide. De plus, malgré une gestion administrative efficace, le retour ranime des tensions sociales et

 

politiques dans plusieurs régions (dans l’ouest du pays, principalement, où des noyaux armés d’opposants maintiennent une situation d’insécurité) et déclenche une répression militaire très meurtrière. Après la démission du vice-Premier ministre et ministre de l’intérieur, Alexis Kanyarengwe, président du Front patriotique rwandais (FPR), à la suite d’un conflit lié aux exactions commises par des unités militaires, un remaniement ministériel est effectué en mars 1997, permettant de recentrer l’action gouvernementale sur certaines tâches « techniques » défaillantes, à l’exemple de celles liées au fonctionnement de la justice :

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« monétaire international octroie au Rwanda des crédits dans Je cadre de sa politique d'aide d'urgence aux pays sortant d'un conflit (avrill997 et janvier 1998).

Mais l'insécurité (évacuation sanglante du camp de réfugiés hutus de Kibeho, entraînant un nouvel exode ; attaques à mains armées ; enlèvement de sept religieuses en mars) risque de compromettre les efforts consentis par le gouvernement.. »

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