Roumanie.
Publié le 15/04/2013
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La Roumanie est une république démocratique parlementaire dotée d’un pouvoir présidentiel fort.
Le renversement de Nicolae Ceauşescu, en décembre 1989, a été suivid’élections présidentielles et législatives en mai 1990.
Une nouvelle Constitution, établie en remplacement de celle de 1965, a été approuvée par référendum endécembre 1991.
En octobre 2003, une Constitution révisée, harmonisée avec la législation communautaire européenne, est adoptée dans la perspective d’une adhésion àl’Union européenne (UE), mais elle ne modifie pas les équilibres institutionnels établis par le texte de 1991.
Les amendements portent notamment sur le droit de vote etd’éligibilité pour les ressortissants de l’UE ou encore sur la garantie de la propriété privée.
D’après la Constitution de 1991, le pouvoir exécutif est détenu par le président de la République.
Celui-ci est élu au suffrage universel direct pour un mandat de quatre ans.Il nomme lui-même le Premier ministre.
Le pouvoir législatif appartient à une assemblée nationale bicamérale.
La Chambre des députés comporte 332 sièges, dont 18 réservés aux minorités ethniques.
Le Sénatcomporte 147 sièges.
3.3. 2 Partis politiques
Avant la révolution de 1989, le Parti communiste roumain, le seul parti autorisé, contrôlait quasiment tous les rouages de l’État et une partie de la vie privée des citoyens.
Àpartir de 1965, il prend le nom de parti des Travailleurs roumains.
En décembre 1989, après le renversement brutal de Nicolae Ceau şescu, le Parti communiste est dissous.Un « conseil du Front de salut national » (FSN) est alors institué.
Composé essentiellement d’anciens communistes, il exerce le pouvoir exécutif.
Le multipartisme estrétabli.
En mai 1990, à l’occasion des premières élections pluralistes depuis la Seconde Guerre mondiale, le FSN remporte une écrasante victoire.
Les principaux partis politiques de Roumanie sont aujourd’hui le Parti social-démocrate (PSD), issu de la fusion en 2001 du Parti de la démocratie sociale de Roumanie(PDSR) de Ion Iliescu et du Parti social-démocrate roumain (PSDR), le Parti démocrate (PD, social-démocrate), le Parti national libéral (PNL, libéral), le Parti de la GrandeRoumanie (PRM), formation nationaliste et xénophobe, et l’Union démocratique des Magyars de Roumanie (UDMR).
3.3. 3 Défense nationale
Le service militaire (douze mois) est obligatoire pour tous les hommes.
En 2004, les forces armées roumaines comptaient 66 000 hommes dans l’armée de Terre,14 000 hommes dans l’armée de l’Air et 7 200 hommes dans la Marine.
La Securitate, ancienne police secrète de Ceau şescu, a été subordonnée à l’armée.
Les dépenses del’État consacrées à la Défense représentaient, en 2003, 2,3 p.
100 du PIB.
En novembre 2002, au sommet de Prague, la Roumanie est invitée par l’OTAN à engager despourparlers d’adhésion avec l’Alliance.
Elle devient membre de l’OTAN en mars 2004.
3.4 Langues et religions
Une grande majorité de la population est chrétienne.
L’Église orthodoxe est dominante (70 à 80 p.
100 des Roumains).
Les catholiques sont nombreux parmi les minoritéshongroise et allemande.
Les religions non chrétiennes sont le judaïsme et l’islam (Turcs, Tatars).
La langue officielle est le roumain, langue d’origine latine pratiquée par plus de 85 p.
100 de la population.
Les autres langues sont celles des minorités, à savoir lehongrois, l’allemand, le rom, le turc et le yiddish.
3.5 Éducation
En Roumanie, l’enseignement est gratuit et obligatoire pour les enfants âgés de 7 à 14 années.
Les adolescents font ensuite le choix de poursuivre ou non leurs études.
En2005, le taux d’alphabétisation est de 99 p.
100.
Le système éducatif privilégie l’enseignement technique et professionnel.
Le pays possède sept universités, dont les plus renommées sont l’université de Bucarest (1864) et l’université de Cluj-Napoca (1919), et quatre instituts de technologie.Sous le gouvernement Ceau şescu, l’adhésion à une organisation des jeunesses communistes et une expérience professionnelle dans l’industrie ou dans l’agriculture faisaientpartie des conditions d’admission à l’université.
En 1999-2000, les dépenses de l’État pour l’éducation représentaient 3,6 p.
100 du PNB.
3.6 Arts et vie culturelle
3.6. 1 La culture roumaine
La culture roumaine est originale dans la mesure où la culture latine y a subi les influences slave, magyare, grecque et turque.
Durant le Moyen Âge, la langue officielle adoptée par les principautés roumaines était le slavon.
C’est dans cette langue qu’ont été écrits les premiers romans populaires(Varlaam et Ioasaf, notamment).
Au cours du XVIIIe siècle, la latinité de la langue et du peuple roumains est redécouverte et promue, grâce à l’École transylvaine, incarnée notamment par Petru Maior.
Jusqu’au XVIIIe siècle, la littérature roumaine est dominée par les thèmes religieux.
L’union de la Moldavie et de la Valachie, en 1859, est propice au renouveau d’une littérature nationale.
Celle-ci s’exprime notamment au travers du groupe Junimea (« Jeunesse »), de tendance nationaliste, dont le principal théoricien est Titu Maiorescu. Jusqu’à la Première Guerre mondiale, les grands noms de la littérature roumaine sont les poètes Vasile Alecsandri et Mihai Eminescu, et l’écrivain Ion Luca Caragiale, dontles œuvres incarnent l’unité nationale.
L’entre-deux-guerres est une période d’effervescence culturelle.
Le roman prend une importance nouvelle avec les écrivains MihailSadoveanu, Liviu Rebreanu, Gheorghe Calinescu et Panait Istrati.
La période communiste est dominée par le réalisme soviétique.
Quelques écrivains obtiennent la célébritédans l’exil : Eugène Ionesco, auteur dramatique franco-roumain, Emil Cioran, essayiste et moraliste français d’origine roumaine, ou encore l’historien des religions etromancier Mircea Eliade.
L’architecture religieuse connaît un grand essor à partir des XIIIe et XIVe siècles.
La Transylvanie, sous domination hongroise et rattachée à l’Église de Rome, développe une architecture proche de la civilisation occidentale.
Les principaux édifices religieux y sont la cathédrale d’Alba Iulia, achevée en 1237, et la cathédrale gothique de Cluj ( XIVe- XVe siècle).
L’architecture civile y est représentée entre autres par le château de Bran ( XIVe siècle), les châteaux de Cri ş et de Iernut, de style Renaissance, ou encore le palais de Brukenthal à Sibiu, de style baroque.
Les principautés de Valachie et de Moldavie, rattachées à l’Église orthodoxe, appartiennent quant à elles à la civilisation byzantine.
De style purement byzantin en Valachie(église princière Saint-Nicolas à Curtea-de-Arge ş, église Mihai Vod ă à Bucarest), l’architecture religieuse combine des éléments gothiques en Moldavie, du fait de l’influencepolonaise, notamment sous le règne d’Étienne le Grand (1457-1504), et donne naissance à un style spécifiquement moldave (monastère de Putna, église de Borze şti).
AuxXVIIe et XVIIIe siècles, l’influence de la Transylvanie fait apparaître en Valachie un style baroque local appelé « style brancovan » (monastère de Hurezi, église Stavropoleos à Bucarest) tandis que les influences islamique et russe en Moldavie donnent naissance à des styles très variés (église des Trois-Hiérarques de Ia şi, monastère Dragomirna).
Parmi les plus grands peintres roumains figurent le portraitiste Theodor Aman et le paysagiste Nicolae Grigorescu.
Le sculpteur français d’origine roumaine ConstantinBrancusi apporte une contribution notable aux concepts modernes de l’art du XXe siècle.
La Roumanie possède également une longue tradition dans l’art des icônes : icônes sur bois, apparues au début du XVe siècle, icônes sur verre ( XVIIe-XVIIIe siècles).
La Roumanie possède enfin un très riche art populaire : costumes brodés, céramiques, tapis aux motifs floraux (Moldavie) ou géométriques (Maramure ş), contes et.
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