Richesse mondiale

« lorsque l’on étudie la répartition des PIB dans le monde. Une autre notion peut être étudiée avec ces deux cartes cette fois ci, grace à leur représentation, pour comprendre la complexité du monde contemporain, celle de Triade, utilisée pour caractériser les trois ensembles de pays qui dominent le monde, à savoir les Etats-Unis, l’Union Européenne et le Japon.

L’étude du PIB permet de voir, comme nous l’avons déjà expliqué, qu’effectivement la plupart des forts PIB résident au sein de la Triade, davantage encore si l’on cumule ceux des membres de l’UE traités ici séparément, ce qui fausse un peu les analyses.

Les pôles de la triade cumulent donc une domination au niveau du PIB, ce qui signifie que leur richesse est en grande partie redistribuée à leur population pour obtenir un fort développement.

C’est d’ailleurs pour cela que les Etats-Unis et l’UE attirent de nombreux flux migratoires.

Cependant, en considérant le critère PIB, on a vu que la Chine arrive en deuxième position mondiale c’est à dire devant le Japon et les autres pays de l’UE pourtant membre de la triade.

Le Brésil, la Russie ont des PIB supérieurs à certains pays de l’UE comme ceux de l’Europe du Nord ou l’Espagne.

Enfin, l’Afrique du Sud a un PIB égal à celui de la Grèce, elle aussi membre de l’UE. On voit ainsi que de nouveaux pôles s’ajoutent à la triade pour former un monde plus complexe et multipolaire.

Cela est dû à la nouvelle place des pays qu’on appelle émergents, avec notamment les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chines, Afrique du Sud) que l’on a évoqué ici.

Ces pays ont d’abord été les pays ateliers de la triade qui y a délocalisé une partie de sa production pour bénéficier d’une main d’œuvre moins chère.

Puis les BRICS ont ainsi obtenu de forts excédents commerciaux et ont peu à peu réussi à développer leurs propres Firmes transnationales qui concurrencent de plus en plus celles de la Triade.Ils réussissent ainsi à capter une partie croissante de la richesse mondiale.

La carte montre donc clairement que la notion de triade ne permet plus de rendre compte de la complexité de monde puisque de nouveaux pôles apparaissent, les pays émergents.

Cependant la Triade incarne encore les pôles où la richesse mondiale est prédominante. Le document 1 rend donc bien compte de certains aspects de la complexité du monde en permettant de relativiser son organisation autour de la limite Nord/ Sud et de la triade.

Cependant elle présente certaines limites par rapport à la carte du document 2.

Le critère de PIB par habitant, représenté par un code de couleur, est en effet peut être préférable à celui de PIB seul.

En effet certains pays riches, comme la Suisse, apparaissent avec un petit PIB alors qu’ils ont un fort PIB, plus de 25 000 dollars par habitant, car peu peuplé.

A l’inverse, le poids de la Chine, de l’Inde abordé à partir de ce critère permettrait de relativiser la nouvelle place de ces pays émergents: peuplés respectivement par 1,3 et 1milliard d’habitants, leur PIB par habitant reste modeste, ce qui explique d’ailleurs leur condition de vie moyenne.

Dans ces pays, on constate à la fois de fortes inégalités des territoires, seule la Chine littorale est vraiment riche, mais aussi sociales de nombreux Indiens des castes inférieures et les Chinois de l’intérieur sont encore très pauvres.Cela entrave un développement comparable à celui des pays de la Triade.

Un autre critère permettrait de saisir la réalité des rapports de force économiques entre les différents pôles, celui du taux de croissance des PIB.

Ces deux cartes, ne présentant que le PIB à une date donnée, ici 2011-2012, restent dans le statique, occultant ainsi la réalité du dynamisme des pays émergents.

Ce sont eux qui aujourd’hui, grâce à leurs atouts dans le cadre de la compétition mondiale, ont un fort taux de croissance alors même que les pays de la triade ont une croissance faible voire nulle,comme certains pays de l’UE dont la France, depuis notamment la crise de 2008 partie des Etats-Unis.

C’est ce critère qui permettrait de montrer davantage l’affirmation de nouveaux pôles économiques et donc la complexification du monde.Une dernière limite de la carte peut être de raisonner à l’échelle des Etats alors même que la réalité économique actuelle oblige ceux-ci à intégrer des associations régionales pour résister à la concurrence mondiale et tenter de garder une place dans l’ordre économique actuel.

Ainsi représenter l’UE plutôt que ses états membres aurait permis de mieux voir le réelpoids de cette dernière.. »