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Révolutions et retour au chaos originel

Publié le 18/12/2014

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La VIIIe dynastie, qui lui suc­cède, n'est pas mieux lotie, puisque cinq ou six monar­ques règnent en une trentai­ne d'années ! Et c'est avec la fin de la dynastie que l'unité du pays est rompue : le delta du Nil est occupé par des Asiatiques, tandis que la Haute-Égypte se morcelle en royaumes indépendants et antagonistes.

Des troubles sociaux

Les causes de la chute de l'Ancien Empire sont diffi­ciles à établir. On invoque souvent l'accroissement du pouvoir des nomarques, les gouverneurs de provinces. Sous la IV' dynastie, l'État étant fort et très centralisé, ces nomarques sont choisis par le roi et vivent à la cour, ce qui permet à Pharaon de les maintenir sous son con‑

« pour soi-même ( ...

).

Je te montre le fils comme enne­ mi, le père comme adversai ­ re, un homme assassinant son père ( . ..

).

Le pays est rui­ né.» L'homme qui tient ces propos est Néferti, un sage appelé à la cour de Snéfrou .

Il révèle à son roi les mal­ heurs que connaîtra l'Égypte, avant de lui annoncer la ve­ nue d'un sauveur en la per­ sonne d'Amény - Amenem­ hat 1°', futur fondateur de la XII" dynastie.

Les valeurs renversées A ux événements politi­ ques s' ajoutent des bou ­ leversements sociaux sans précédent.

qui renversent toutes les valeurs chères à l'ɭ gypte : «Je te montre le pos- sesseur dans l'indigence, tan­ dis que l'étranger est satis­ fait .

Celui qui n'avait pas à remplir pour lui-même ses greniers est [maintenant] dé­ nué de ressources.

» Laissons un autre Égyptien, le sage lpouour, nous dépeindre plus en détail la situation : «Les habitants du Delta s'arment ( ...

) .

Vraiment un homme ne va plus cultiver son champ sans emporter son bouclier .

Vraiment le mal est partout, vraiment le pillage est géné ­ ral et le serviteur vole ce qu ' il trouve .

Vraiment la crue vient à temps , mais personne ne cultive, chacun dit : "Qu'arri ­ vera - t-il demain?" Vraiment les pauvres sont devenus riches ; celui qui ne pouvait même pas se faire une paire de sandales possède mainte­ nant des trésors.

Vraiment les nobles sont dans la détresse alors que les misérables sont dans la joie.

Chaque cité déci­ de: "Supprimons les puis­ sants" ( ...

) .

Vraiment les routes ne sont pas sûres : des hommes se cachent dans les buissons attendant le passa­ ge d'un voyageur.

» Ce texte, connu par un papy­ rus datant de l'ère ramesside, se rapporte vraisemblable­ ment à un original perdu composé au Moyen Empire.

Intitulé Lamentations du sa­ ge /pouour; il décrit avec hor­ reur les malheurs de l'Égypte en proie au chaos : plus de respect de la hiérarchie, ni de l'organisation.

Est -ce une fa­ mine qui fut à l'origine de cette révolte ?. »

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