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REVOLUTION DE 1848 (22, 23, 24 février)

Publié le 22/02/2012

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«Il faut faire la révolution du mépris», a déclaré Lamartine. En ces années 1846-1847, des scandales ont en effet éclaboussé le régime de Louis-Philippe : affaires de corruption (Teste-Cubières), assassinat de la duchesse de Praslin, etc. Mais c'est surtout le refus de la réforme parlementaire et électorale (on demandait non pas le suffrage universel, mais un abaissement du cens) qui a dressé contre Guizot bourgeois et intellectuels. Enfin, l'augmentation du coût de la vie et la misère de la classe ouvrière ont accru l'impopularité du gouvernement. L'opposition va exploiter le mécontentement. La maladresse de Guizot et aussi de Louis-Philippe, devenu, avec l'âge, plus intransigeant, fera le reste.

« La Révolution de 1848 L'année 1848 marque un tournant dans l'histoire de l'Europe.

Le continent tout entier est seco ué par une vague de mouvements révolutionnaires sans précédent.

Réprimés dans le sang, ils n'e n laisseront pas moin s une trace indélébile dans les mentalités.

P rofondément ébran lé par la cr i se écono­ mique de 1847 , le continent européen s'em­ brase en 1848.

En effet, la plupart des États sont touchés par une vague révolutionnaire.

C'est ce que l'on a appelé le Printemps des peuples.

Depuis 1815 , c'est-à-dire depuis la défaite de l'Empire napoléonien , l'Europe est dirigée par des régimes conservateurs fondés sur l'autorité de droit divin et sur la toute-puissance de la noblesse qui étouffe la bourgeoisie naissante et écrase les paysans.

Cette politique, qui s'appuie sur la Quadruple-Alliance conclue en 1815 entre l'Angleterre, la Prusse , la Russie et l'Autriche, a pour but d'étouffer tout e velléité de mouvement libéral; ces trois derniers empires ayant aupara­ vant concl u la Sainte-Alliance.

Romantisme et nationalisme La première moitié du XIX'" siècle est dominée par le mouvement romantique qui exalte les sensibilités individuelles et collectives.

Parmi l'élite intellec- i Ce tableau de Chaperon , datant de 1849 a et exposé au musée Carnavalet de Paris, est tout à fait significatif de la violence des émeutes révolutionnaires de 1848.

Juillet-novembre 1847 Guerre du Sonde rbund, en Suisse.

25 février 1848 La Il République est proclamée en France.

Fin février 1848 Publication du Manifeste du parti comm uni ste, rédig é par Karl Marx.

5 mars 1848 Le suffrage universel est acquis e n France pour les homm es.

18mars 1848 La Confédération germanique se dote d'une constitution.

181111il848 Le Parlement propose au roi de Prusse tuelle se développent des mouvements patrio­ tiques et nationalistes.

Sur ces revendications se gre ffent les idéaux de liberté et de démocratie héri­ tés de la Révolution française.

Quant aux mouve­ ments nationalistes qui se nourrissent de cet amal­ game, ils revendiquent une plus grande liberté et davantage de droits , contrairement à l' idée que nous nous faisons actuellement du nationalisme.

Cohésion et divisions Au départ, les mouvements révolutionnaires de 1848 sont fondés sur le même type de revendica­ tions.

Ils ont pour but d'obtenir une libéralisation ou une démocratisation des régimes politiques majoritairement absolutistes à cette époque.

De plus, certains peuples, comme les Allemands ou les Itali ens, souhaitent l'unification de leur patrie jusqu'alors morcelée en une multitude de petits États indépendants.

De leur côté, la grande majo­ rité des peuples de l'empire d 'Autriche veulent se libérer de la tutelle impériale et retrouver leur iden­ tité bafouée par le caractère composite de cet État.

Ces mouvements vont souvent suivre la même évo luti on.

Dans un premier temps , les émeutes connaissent un succès foudroyant.

Le peuple est parfois rejoint par les forces armées.

Mais très vite, dans un deuxième temps , les révolution­ naires ne parviennent pas à conserver leur cohé­ sion et se divisent au lieu d'opposer un front uni aux pouvoirs en place.

En effet, même si l'on peut dégager une certaine unité parmi les buts recherch és par tous ces mouvements, ils regrou­ pent néanmoins des intérê ts parfois antago-. »

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