Résistance et Résistants en Europe (1939-1945) - Histoire

« seuls fournissent à Londres les 3/4 des renseignements en provenance de l'Europe occupée. — terrorisme : assassinat d'officiers allemands, de collaborateurs.

On retiendra le rôle joué à Paris par le groupe communiste Manouchian; — sabotages : déraillement de trains (600 en France en juin-juillet 1944), destruction de ponts, de dépôts demunitions allemands. 3 La guérilla Ce n'est pas une forme de guerre nouvelle (cf.

la guerre de Vendée en 1793).

Elle consiste à harceler l'ennemi et àse diluer ensuite dans la nature. Elle se pratique dans les régions d'accès difficile : montagnes de Yougoslavie, de Grèce, Alpes françaises (Vercors),italiennes, forêts et marécages de Biélorussie, forêts de Bretagne, de Lorraine, du Jura... La guérilla urbaine n'a été pratiquée qu'à Varsovie (révolte du ghetto en avril 1943, soulèvement de la résistancenon communiste en août-septembre 1944), et à Paris (insurrection du 19-8-1944 appuyée par l'arrivée de la 2e DBdu général Leclerc le 2$).

Il s'agit dans les trois cas de mouvements limités dans le temps et non d'une guérillapermanente. III Spécificité des résistances nationales 1 En Europe occidentale L'action psychologique et la recherche du renseignement l'emportent. — la Belgique, la Hollande et le Danemark, pays plats qui se prêtent mal à la guérilla, se spécialisent dans l'envoi derenseignements à Londres; — la résistance norvégienne, conduite par des officiers, sabote l'usine d'eau lourde nécessaire à la fabrication de labombe A par les Allemands (1943); — en France, des maquis importants se constituent à partir de 1943 car des dizaines de milliers de jeunes gensrefusent de partir travailler en Allemagne.

On compte plus de 800 groupes armés mais certains maquis,imprudemment concentrés, sont anéantis par les Allemands : celui du Vercors au cours de l'été 1944; — en Italie, la résistance est surtout le fait des militants communistes.

Elle se manifeste pour la première fois pardes grèves à Turin et se poursuit sous la forme de guérilla dans le nord du pays jusqu'en 1945; — en Allemagne, elle est inexistante (un résistant est un traître).

Elle se limite à l'opposition des communistes, dequelques prêtres et pasteurs et à celle d'officiers décidés à écourter la guerre : complot contre Hitler le 20-7-1944. 2 En Europe orientale et balkanique C'est l'action militaire qui prime. — en Yougoslavie, la Résistance communiste, conduite par Josip Broz dit Tito immobilise à elle seule 15 divisionsallemandes et, à l'automne 1944, libère le pays avant l'arrivée de l'Armée rouge; — dans les territoires soviétiques occupés par la Wehrmacht, les soldats russes en fuite sont regroupés par lesautorités communistes clandestines en une véritable armée de partisans qui mène le combat de harcèlement sur lesarrières de l'ennemi, coupant les lignes de ravitaillement; — dans les forêts tchécoslovaques, la Résistance s'organise dès 1940-41.

Son action la plus spectaculaire estl'assassinat du « protecteur » Heydrich (1942); — en Pologne, les effectifs de l'Armée intérieure encadrés par des officiers fidèles au Gouvernement général dePologne réfugié à Londres s'élèvent à plus de 100 000 h et 40 000 d'entre eux sont engagés dans la bataille pour lalibération de Varsovie; — en Grèce enfin, les maquis tiennent la montagne mais leur division illustre bien les difficultés de la résistanceeuropéenne. IV Les difficultés de la Résistance 1 La répression nazie — elle est organisée par des polices spécialisées : ÏAbwehr, service du contre-espionnage de l'armée allemande, et. »