République FÉDÉRALE D’ALLEMAGNE de 1960 à 1969 : Histoire
Publié le 02/12/2018
Extrait du document
République
Ci-contre: le traité franco-allemand d'amitié signé le 22 janvier 1963 prévoit des rencontres régulières entre les dirigeants français et allemand.
De Gaulle est accueilli par le président Heinrich Lübke (au premier plan) et le chancelier fédéral Konrad Adenauer (à droite, derrière le chef d’Etat français). © Deutsche Presse Agentur! Belga
Ci-dessous: à Francfort comme dans de nombreuses villes, l'« affaire du Spiegel » suscite de violentes protestations. Les manifestants exigent la démission du ministre de la Défense, Franz Josef Strauss, accusé d’avoir violé la liberté de la presse et d'avoir procédé à des arrestations arbitraires. © Deutsche Presse Agentur! Belga
De la fin de l’ère Adenauer à la grande coalition
Ayant pris un tournant décisif en 1959 avec l’adoption du programme de Bad Godesberg, le SPD enregistre une nette progression aux élections de 1961, faisant perdre à la CDU-CSU sa majorité absolue. Le chancelier Konrad Adenauer est alors contraint de former une nouvelle coalition avec le parti libéral FDP dirigé par Erich Mende. En politique étrangère, Adenauer désapprouve l'élection de John Kennedy qu’il juge incapable de préserver les intérêts de l’Allemagne. Le chancelier se montre ainsi très déçu par le président américain qui n’adopte aucune mesure de rétorsion à l'encontre des Soviétiques, lesquels, en ordonnant l’édification du mur de Berlin en août 1961, ont violé l’accord quadripartite. Konrad Adenauer établit alors des liens personnels étroits avec Charles de Gaulle, dont il n’accepte pourtant pas totalement la conception d'Europe des États. Ce rapprochement entre les deux pays aboutit à la signature d'un traité franco-allemand le 22 janvier 1963, prévoyant une collaboration étroite entre la France et la RFA et des consultations régulières entre leurs gouvernements. Toutefois, le préambule atlantiste rajouté par le Bundestag enlève au traité le sens que lui accordait de Gaulle.
FÉDÉRALE D’ALLEMAGNE
La position intérieure d’Adenauer se fragilise. Erich Mende réclame son départ. Adenauer, dont l’image avait été ternie par ses hésitations à présenter sa candidature à l'élection présidentielle, doit de surcroît faire face à une grande opposition au sein de la CDU, qui s’accentue avec «l'affaire
du Spiegel»: après la publication dans l’hebdomadaire Der Spiegel le
10 octobre 1962 d’un article critique sur les manœuvres de l’OTAN en Allemagne fédérale, le ministre de la Défense Franz Josef Strauss fait fouiller les bureaux du journal et arrêter plusieurs collaborateurs. La démission immédiate du ministre de la
Justice, Wolfgang Stammberger (FDP), oblige ainsi le chancelier à constituer un nouveau gouvernement d’où Franz Josef Strauss est exclu. Le 15 octobre 1963 Konrad Adenauer se résigne finalement à démissionner. C’est Ludwig Erhard (CDU) qui lui succède. Ne disposant pas de la majorité absolue au Bundestag, Ludwig Erhard est contraint de constituer un nouveau gouvernement de coalition en choisissant Erich Mende comme vice-chancelier.
Entre 1963 et 1966. le Sénat de Berlin-Ouest parvient à plusieurs accords visant à régler les visites de Berlinois de l’Ouest à Berlin-Est. Le ministre des Affaires étrangères Gerhard Schrôder suscite également en 1966 une rencontre devant réunir les pays du Pacte de Varsovie en vue d'aboutir à un accord sur le recours à la force. Si cette proposition n'aboutit pas, elle contribue à la détente entre les deux blocs. Tout en restant très attaché au renforcement de l'Alliance atlantique, Gerhard Schrôder engage la RFA dans une politique de détente à l'égard des pays de l'Ést. Des missions commerciales sont envoyées en
«
En
1969, Willy Brandr
(Ir gauche) accède Pologne.
en Hon grie .
en Roumanie et
en Bul garie .
Mais une fois de plus la
c oa lilio n gouvernementale FDP-CDU
se révèle très fragile.
En octobre 1966,
les différends au suj et des remèdes à
apporter à la réc ess io n éc ono miq ue
provoquent le départ des libéraux.
Ludwig Erhard, fortement anaqué par
Franz Josef Strauss pour ses positions
atlantistes ct accusé de n'avoir pas su
end ig ue r la mon té e du parti d'extrême
d ro ite NPD, dirigé par Adolf von
Thadden.
doit démissionner le
30 novembre 1966.
La grande coalition
ir ln Clrancellerie.
Il forme· Sous
la pre ss io n des libéraux, la CDU
d oit enfin accepter de partager le
pouvoir avec les sociaux-démocrates.
Le dé m ocrat e-c h rét ie n Kurt Kiesinger
forme un gouvernement de grande
coa li tion: Willy Brandt (SP D) devient
vice-chancelier ct ministre des Affaires
étrangères.
Karl �c h iller (SPD) obtient
le ministère de l' Ec ono mie et Franz
Josef Strauss celui des Fin ance s.
Will v
Brandt poursuit avec ardeur la •
po lit iq ue de détente à l'é gar d des pays
de l'Est nécessaire notamment pour
ouvrir de nouveaux débouchés à la
p rodu ctio n ouest-allemande.
En 1967,
rm
gorrrememem de coalition
am· le nom·enrr chef du FDP.
1\�lru Scheel (à drorre).
élu com me vice·clrancelier:
© Dewsclre Presse Agenrooi
Bel ga
POLITIQUE
04.06.1961 Nikita Khrouchtchev envoie un mémorandum à John
Kennedy, réclamant la signature d'un traité de paix
avec les deux Allemagnes et la transformation de
Berlin-Ouest.
13.08.1961 Fermeture
avec des barbelés de la frontière entre le
�ecteur soviétique ct le secteur occidental.
Le 15.
t:dification du mur de Berlin.
17.09.1961 l�lcctions législatives.
La CDU-CSU perd sa majorité.
»
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